Israël en guerre - Jour 530

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Après l’attaque au couteau à Mulhouse, la France accuse l’Algérie d’avoir refusé « 10 fois » de reprendre l’assaillant

Le député David Amiel propose de « remettre en cause » l'accord de 2007 qui exempte de visas les dignitaires algériens

La police scientifique française travaillant sur le site d'une attaque terroriste à l'arme blanche qui a fait un mort et blessé deux policiers municipaux, à Mulhouse, dans l'est de la France, le 22 février 2025. (Crédit : Sébastien Bozon/AFP)
La police scientifique française travaillant sur le site d'une attaque terroriste à l'arme blanche qui a fait un mort et blessé deux policiers municipaux, à Mulhouse, dans l'est de la France, le 22 février 2025. (Crédit : Sébastien Bozon/AFP)

Lundi, deux jours après l’attaque au couteau par un Algérien à Mulhouse, le Premier ministre François Bayrou a jugé « inacceptable » le refus de l’Algérie de reprendre l’assaillant et promis de montrer la « détermination » de Paris, qui pourrait engager des mesures de rétorsion dès cette semaine, notamment sur les visas.

« Il avait été présenté dix fois aux autorités algériennes pour que son pays d’origine accepte que nous le renvoyions chez lui. Les dix fois, la réponse a été non », a dénoncé François Bayrou.

Pourtant le suspect, interpellé en plein passage à l’acte, n’était pas à son premier fait d’arme : « arrivé illégalement » en France en 2014 selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, cet homme de 37 ans avait récemment purgé une peine de prison pour apologie du terrorisme suite au pogrom du Hamas du 7 octobre 2023 en Israël.

L’heure est maintenant à « préparer [et] prendre les décisions pour que le gouvernement et les pouvoirs publics algériens comprennent quelle est la détermination de la France », a-t-il ajouté.

Allusion au conseil interministériel de contrôle de l’immigration prévu mercredi. Une réunion programmée avant l’attentat, où l’Algérie devrait désormais s’imposer comme le sujet central.

Le nouveau ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau assistant au 130e Congrès national des sapeurs-pompiers de France, au Parc des expositions de Macon, dans le centre-est de la France, le 28 septembre 2024. (Crédit : Alex Martin/AFP)

La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a évoqué certaines des mesures de rétorsion envisagées : « On n’est pas obligé d’avoir des visas en quantité aussi importante », a-t-elle affirmé sur la radio RTL, suggérant aussi de « cibler un certain nombre de personnes qui sont importantes dans les relations [franco-algériennes] et ne plus leur donner de visas ».

Couac et surenchère

Abondant dans le même sens, le député du parti présidentiel David Amiel a estimé sur la radio Franceinfo que « la priorité absolue à court terme » était de « remettre en cause l’accord de 2007 qui prévoit que les dignitaires algériens peuvent se rendre en France sans visa ».

Il s’agit de « faire pression sur le régime » en ciblant « la nomenklatura algérienne, pas les citoyens ordinaires », a-t-il ajouté.

Mais dans ce domaine, l’exécutif doit aussi composer avec la surenchère du Rassemblement national (RN), le parti d’extrême-droite de Marine Le Pen, qui réclame la fin des visas ou du suivi médical de dirigeants algériens en France, ainsi que la révision de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie – réclamée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Le président du RN, Jordan Bardella, a lui aussi réclamé « un bras de fer diplomatique avec Alger », déplorant « une humiliation » de la France.

Le président Emmanuel Macron ne s’est pour l’heure pas exprimé sur le sujet.

Les relations entre Paris et Alger se sont détériorées depuis l’été 2024 avec l’annonce de l’appui de la France au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental.

Et les rapports se sont encore tendus ces dernières semaines avec la détention en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et l’arrestation en France de plusieurs influenceurs algériens pour apologie de la violence.

Boualem Sansal à la foire du livre de Francfort, en 2011. (Crédit : Domaine public)

« Qui en France peut soutenir que la dureté n’est pas du côté du régime algérien ? », s’est interrogé lundi soir le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, pointant du doigt le cas de Boualem Sansal. « Moi, je n’admets pas que la France soit humiliée », a ajouté le ministre.

« Il y a un homme [Boualem Sansal] dont la vie est en danger et un pays qui méconnaît le droit international », a-t-il insisté.

L’influenceur algérien Youcef A., alias « Zazou Youssef », a été condamné lundi en France à 18 mois de prison ferme pour « provocation directe à un acte de terrorisme » pour des propos tenus sur TikTok.

Et le même jour, six mois de prison avec sursis ont été requis en France à l’encontre de Boualem Naman, influenceur algérien connu sous le pseudo « Doualemn », jugé pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit » après la diffusion d’une vidéo litigieuse.

Cet agent d’entretien de 59 ans aux 138 000 abonnés sur TikTok est notamment accusé d’avoir appelé sur les réseaux sociaux à « tuer » et « à faire souffrir » un manifestant opposé au gouvernement d’Alger.

Et le déplacement mardi du président du Sénat, Gérard Larcher, au Sahara occidental ne devrait pas arranger les relations franco-algériennes.

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