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Avec sa quête d’un rôle au cabinet, Saar perd la confiance des chefs de l’opposition

La confiance placée dans l'élu de droite a été "gravement mise à mal" par ses discussions avec Netanyahu et par le fait qu'il songe encore à rejoindre son gouvernement

Le député Gideon Saar arrivant pour une réunion de la commission de la Défense et des Affaires étrangères de la Knesset, à Jérusalem, le 9 octobre 2023. (Crédit : Oren Ben Hakoon/Flash90)
Le député Gideon Saar arrivant pour une réunion de la commission de la Défense et des Affaires étrangères de la Knesset, à Jérusalem, le 9 octobre 2023. (Crédit : Oren Ben Hakoon/Flash90)

L’annonce faite samedi par le député Gideon Saar – il avait presque accepté une offre faite par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui lui proposait d’entrer au gouvernement en tant que ministre de la Défense – a érodé la confiance qui avait été placée en lui et en son parti de droite, Tikva Hadasha, par les autres leaders de l’opposition, ont déclaré mardi plusieurs sources au Times of Israel.

Des sources informées ont indiqué que, même si les relations ne sont pas encore complètement rompues, l’incertitude concernant les projets du député va-t-en-guerre pourrait potentiellement mettre en péril toute coopération future de sa faction avec toutes les autres formations de l’opposition.

« Nous ne disons rien à ce sujet pour l’instant. Ce qu’il fait et la direction qu’il va et qu’il veut prendre restent flous et il continue d’envisager de rejoindre le gouvernement », a dit une source, indiquant qu’il était impossible de faire suffisamment confiance à Saar pour continuer à l’inclure dans des discussions d’ordre stratégique dans la mesure où il n’a pas écarté de façon catégorique la possibilité d’intégrer le gouvernement.

Dans une longue déclaration qui a été faite samedi dans la soirée, Saar a indiqué qu’il lui avait été proposé de remplacer Yoav Gallant, du Likud, au poste de ministre de la Défense – ajoutant qu’il avait décliné cette offre parce qu’il ne souhaitait pas « perturber l’esprit, par ma candidature, de tous ceux qui portent actuellement le fardeau de la campagne militaire ».

Saar aurait été en contact avec Netanyahu depuis l’été. Il avait antérieurement déclaré qu’il était prêt à des « concessions » s’agissant de la mise en place d’un bloc de droite opposé au Premier ministre.

L’ancien député et ministre du Likud avait rejoint la coalition dans le cadre de l’alliance HaMahane HaMamlahti, formée avec Benny Gantz, après le pogrom commis dans le sud d’Israël par les hommes armés du Hamas, le 7 octobre. Il s’était ensuite séparé de Gantz avant d’annoncer le départ de son parti du gouvernement, après que sa demande d’admission au sein du cabinet de guerre, la cellule de commandement gouvernementale aujourd’hui disparue, a été rejetée.

De gauche à droite : Gideon Saar, chef du parti Tikva Hadasha, Yaïr Lapid, chef de l’opposition, et Avigdor Liberman, chef du parti Yisrael Beytenu, le 29 mai 2024. (Crédit : Bureau de Yaïr Lapid)

Faisant remarquer que Saar n’était pas présent, samedi soir, à une réunion des chefs des partis d’opposition, une autre personnalité de l’opposition a déclaré qu’il « a besoin de procéder à un travail d’introspection, aujourd’hui, et de déterminer ce qu’il veut ».

Un porte-parole d’Avigdor Liberman, leader de Yisrael Beytenu, a déclaré samedi soir que la réunion avait été organisée pour « coordonner des initiatives et à des fins d’information ».

« On peut comprendre qu’un homme politique soit très stressé par les sondages, c’est naturel », a poursuivi la source, établissant un lien entre le comportement de Saar et les récents sondages qui révèlent que le parti Tikva Hadasha ne franchirait pas le seuil électoral nécessaire pour intégrer la Knesset si des élections avaient lieu aujourd’hui. Les enquêtes d’opinion montrent également que le reste de l’opposition devait remporter suffisamment de sièges pour former une nouvelle coalition majoritaire.

En cette période de congés, il n’y a pas de réunions hebdomadaires et régulières de l’opposition – « Il est donc difficile de dire ce qui se passera au retour des vacances mais dans tous les cas, la confiance que lui accordent les dirigeants de l’opposition sera, très certainement, fortement entamée », a ajouté la source.

Les rumeurs concernant l’entrée de Saar au sein de la coalition avaient commencé à circuler au mois de juillet, peu après la rencontre de ce dernier avec le chef de l’opposition Yair Lapid (Yesh Atid) et avec Avigdor Liberman, le leader de la faction Yisrael Beytenu. Selon une source de Tikva Hadasha, l’entretien entre les trois hommes avait visé à « marquer le début de la coopération pour renverser le gouvernement en place ».

Malgré ces efforts et même avant l’annonce de samedi, les relations entre le parti de droite et certaines autres factions de l’opposition, plus centristes, étaient loin d’être harmonieuses, a expliqué au Times of Israel une autre source.

Le « divorce » entre Tikva Hadasha et HaMahane HaMamlahti « ne s’est pas fini en bons termes » et « la situation n’a jamais été très bonne entre Tikva Hadasha et les autres membres de l’opposition », a noté la source. « Il y a toujours eu des tensions – et aujourd’hui, il y en a encore plus mais les autres partis d’opposition n’ont pas dit, pour le moment, qu’ils ne travailleraient plus avec lui ».

Le ministre de la Justice Gideon Saar et le ministre de la Justice Benny Gantz lors d’une conférence de presse annonçant la fusion de leur parti, le 10 juillet 2022. (Crédit: Tomer Neuberg/Flash90)

Les partis HaMahane HaMamlahti, Yisrael Beytenu, Tikva Hadasha et Yesh Atid ont refusé de commenter ces informations. Un porte-parole des Démocrates a déclaré que son leader, Yair Golan, avait cessé de rencontrer Saar depuis que son intention de rejoindre le gouvernement avait été rendue publique.

Tout en choisissant de ne pas aborder les différents aspects de la décision prise par Saar, la députée Pnina Tamano-Shata, du parti HaMahane HaMamlahti, a estimé qu’il avait « bien fait d’abandonner le portefeuille de la sécurité ».

« La décision délirante de Netanyahu qui consistait à écarter le ministre de la Défense, en pleine guerre, a porté atteinte à la sécurité nationale, et il est important que Gideon Saar soit revenu à la raison », a-t-elle ajouté.

Selon un sondage commandité par la chaîne de télévision N12, la semaine dernière, 72 % des Israéliens pensent que si Saar devait intégrer le gouvernement, cette initiative serait motivée par ses intérêts et par ses ambitions personnelles, contre 12 % qui pensent que cette décision serait prise par souci de l’intérêt du pays.

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