Ben Gvir visite une prison rénovée pour s’assurer des conditions des Palestiniens
Le ministre de la Sécurité nationale s'est prononcé en faveur de l'introduction de la peine de mort pour les terroristes condamnés
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a visité jeudi la prison de haute sécurité de Nafha, récemment rénovée, afin d’examiner les conditions de détention des prisonniers palestiniens emprisonnés pour des infractions liées à la sécurité, a indiqué son bureau vendredi.
La prison comporte désormais de nouvelles ailes avec des mesures de sécurité supplémentaires pour empêcher les tentatives d’évasion, tout en étant construite conformément à une décision de la Haute Cour de 2017 qui stipulait que chaque prisonnier devait disposer d’au moins quatre mètres carrés d’espace de vie dans sa cellule.
« Je suis venu à la prison de Nafha hier pour m’assurer que les assassins de Juifs ne bénéficient pas de meilleures conditions suite à la construction de nouvelles cellules, et j’ai été heureux de constater que le service pénitentiaire israélien n’a pas l’intention d’améliorer leurs conditions de détention », a déclaré, dans un communiqué, le politicien d’extrême-droite désormais en charge de la police et de l’administration pénitentiaire (IPS).
Parmi ses positions politiques dures, Ben Gvir s’est souvent prononcé contre l’octroi de conditions confortables aux Palestiniens condamnés pour des crimes liés au terrorisme. Il s’est également prononcé en faveur de l’introduction de la peine de mort pour les terroristes condamnés.
« Je continuerai à m’occuper des conditions de détention des prisonniers de sécurité afin qu’ils ne bénéficient d’aucun avantage supplémentaire », a déclaré le ministre.
Le groupe terroriste palestinien du Hamas a exprimé son indignation face à cette visite, son porte-parole Abdel-Latif Al-Qanoua la qualifiant d’escalade « dangereuse » et estimant qu’elle était destinée « à opprimer les prisonniers et à renforcer leurs conditions étouffantes ».
« C’est un comportement criminel sans précédent à leur égard. » « Nous ne pouvons pas rester silencieux face à de telles actions », a-t-il prévenu.
Plus tôt dans la semaine, le Hamas avait menacé Ben Gvir s’il maintenait sa visite sur le mont du Temple, site ultra-sensible de Jérusalem, visite de 15 minutes qui a suscité un flot de condamnations internationales.
Mardi matin, Ben Gvir a fait le tour de l’enceinte, dénonçant le prétendu « racisme » à l’encontre des Juifs sur le site et ignorant les avertissements d’une « explosion de la situation ». Cette visite a suscité des inquiétudes dans le monde musulman, qui craint que le gouvernement israélien ne modifie le status quo interdisant la prière juive sur le site – le plus sacré du judaïsme et le troisième pour les musulmans, qui l’appellent la mosquée Al-Aqsa ou Haram al-Sharif, le Noble sanctuaire – malgré les promesses répétées de maintien de la réglementation.