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Biden : « Je suis allé à la synagogue plus souvent que la majorité d’entre vous »

À l'occasion des fêtes, le président américain a organisé une réception à la Maison Blanche, et a qualifié les leçons des fêtes juives de "pertinentes" pour le monde actuel

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le président américain Joe Biden, avec à sa droite la vice-présidente Kamala Harris et son mari Doug Emhoff, prenant la parole lors d'une réception pour célébrer la nouvelle année juive dans la East Room de la Maison Blanche, à Washington, le 30 septembre 2022. (Crédit : Susan Walsh/AP)
Le président américain Joe Biden, avec à sa droite la vice-présidente Kamala Harris et son mari Doug Emhoff, prenant la parole lors d'une réception pour célébrer la nouvelle année juive dans la East Room de la Maison Blanche, à Washington, le 30 septembre 2022. (Crédit : Susan Walsh/AP)

Le président américain Joe Biden a vanté son éducation judéo-chrétienne lors d’une réception organisée à la Maison Blanche à l’occasion des fêtes du Nouvel an juif.

« Je suis probablement allé à la synagogue plus souvent que la majorité d’entre vous », a-t-il plaisanté après avoir salué les rabbins actuels et passés de la Congrégation Beth Shalom de Wilmington, dans le Delaware, où il a vécu.

« C’est là que j’ai reçu mon éducation », a plaisanté Biden au milieu des rires des dizaines de dirigeants juifs présents dans la East Room. « Vous devez tous penser que je plaisante. »

« Je suis un catholique pratiquant, mais je me rendais aux offices le samedi et le dimanche », a-t-il dit en souriant.

Biden a ensuite qualifié la synagogue conservatrice de « foyer », disant aux membres rabbiniques présents qu’au fil des ans, » nous avons partagé des conversations profondes sur la foi et sur la recherche d’un but. Et vous avez toujours, toujours, toujours été là pour ma famille dans les bons et les moins bons moments ».

Il a ensuite abordé de nombreux thèmes habituels lorsqu’il s’adresse à un public juif. Il a de nouveau rappelé comment les remarques de l’ancien président Donald Trump, selon lesquelles il y avait eu « des gens bien des deux côtés » en réponse à la marche des néo-nazis à Charlottesville, avaient été ce qui l’avait poussé à se présenter à la présidence en 2020.

« Le peuple juif sait mieux que quiconque ce que mon père, qui n’était pas juif, répétait souvent, à savoir que ‘le silence est une forme de complicité' », a-t-il déclaré, estimant que ne pas s’exprimer contre l’antisémitisme ou les attaques contre les institutions démocratiques met en danger l’avenir du pays.

« Nous ne pouvons pas rester silencieux. Je le pense sincèrement. Si nous laissons faire, la démocratie et tout le reste seront en péril », a affirmé Biden.

« La tradition juive veut que, depuis l’ouverture du Livre de la Vie le jour de Rosh HaShana jusqu’à la fermeture des portes le jour de Yom Kippour, notre destin est dans la balance. Il ne tient qu’à nous… de changer, de faire mieux, pour nous-mêmes et pour les autres. »

« Je crois que nous sommes confrontés à un point d’inflexion similaire en tant que nation », a-t-il ajouté.

S’il n’a pas raconté son histoire habituelle sur sa rencontre avec l’ancienne Première ministre Golda Meir, qui lui a assuré que l’arme secrète de l’État juif face au « virulent Moyen-Orient » est qu’il « n’a nulle part où aller », il a ressorti cette histoire lors d’un appel de vœux pour les fêtes du Nouvel an juif aux rabbins de tout le pays, peu après la réception à la Maison Blanche.

À la fin de son discours, Biden a présenté le violoniste israélo-américain Itzhak Perlman, qui a joué une interprétation émouvante d’Avinu Malkeinu.

Plusieurs membres juifs du cabinet de Biden et plus d’une dizaine de membres juifs du groupe parlementaire démocrate étaient également présents à la réception dans l’East Room. La vice-présidente Kamala Harris s’est également jointe à l’événement, ainsi que son époux Doug Emhoff, qui a fait de brèves remarques, se rappelant ses dîners de Rosh HaShana dans l’appartement de sa grand-mère, à Brooklyn.

« Je peux encore sentir l’odeur de la poitrine de bœuf en train de cuire – et de brûler – dans la cuisine », a-t-il plaisanté. « J’ai encore le goût de la Hallah légèrement chaude ».

« Et, bien sûr… ma grand-mère qui nous suppliait – nous, les enfants – de ne pas sauter sur le canapé parce qu’elle avait retiré les housses en plastique !' »

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