Cinq écoles de Gaza dirigées par des terroristes du Hamas employés par l’UNRWA – IMPACT-se
Un organisme de veille dénonce les "liens profonds" de l’UNRWA avec les groupes terroristes et le manque de mesures pour limiter les contenus haineux dans les programmes scolaires
Un organisme de surveillance de l’éducation au Moyen-Orient a accusé jeudi l’Office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) d’entretenir des « liens profonds » avec des groupes terroristes, soulignant dans un rapport le programme d’études haineux de cinq écoles de l’UNRWA dans la bande de Gaza qui, selon l’organisme, sont dirigées par des membres haut placés du groupe terroriste palestinien du Hamas.
L’Institute for Monitoring Peace and Cultural Tolerance in School Education (IMPACT-se) affirme que l’agence palestinienne pour les réfugiés « n’a pris aucune mesure significative pour lutter contre la glorification de la violence ou la rhétorique antisémite dans ces écoles », et que de nombreux membres de son personnel qui ont contribué aux activités du Hamas et du Jihad islamique palestinien sont toujours employés par l’agence.
Citant des informations publiées par l’armée israélienne, le rapport de 71 pages détaille les activités de cinq écoles de Gaza qui seraient dirigées par des membres de groupes terroristes également employés comme responsables de l’éducation de l’UNRWA.
Lee écoles mentionnées dans le rapport sont : l’école préparatoire et élémentaire pour garçons Al Zeitoun, dont le directeur, Mohammad Juma Shuwaideh, serait un commandant d’escadron de la brigade de Gaza City du Hamas ; l’école préparatoire pour garçons Al-Maghazi B, dont le directeur, Khaled Said Mustafa Al-Massri, et le directeur adjoint, Ahmad Samir Mahmoud El Khatib, seraient des commandants d’escadron de la brigade de Khan Younès du Hamas ; l’école préparatoire pour garçons Al-Mughraqa B, dont le directeur, Khaled Said Mustafa Al-Massri, et le directeur adjoint, Ahmad Samir Mahmoud El Khatib, seraient des commandants d’escadron de la brigade de Khan Younès du Hamas ; l’école élémentaire de garçons Al-Mughraqa, dont le directeur, Raed Khaled Abu Mukhadda, serait un membre du Hamas du bataillon de Deir al-Balah ; l’école préparatoire C de garçons Nuseirat, dirigée par Mahmoud Faez Sarraj, qui serait un membre de l’aile militaire du Hamas du bataillon Nuseirat ; et l’école préparatoire pour garçons Ahmad Abdel Aziz, dirigée par Mahmoud Ahmad Hamdan, un terroriste présumé du Hamas qui a ouvertement encouragé les manifestations violentes de la « Marche du retour » à la frontière de la bande de Gaza.
Entre autres exemples cités dans le rapport, il y a une image de Dalal Mughrabi, l’une des terroristes responsables du massacre de la route côtière de 1978 qui a coûté la vie à 38 Israéliens, affichée sur le tableau noir d’une classe de cinquième année de l’école Al-Zeitoun, accompagnée d’un texte la présentant comme une « chef de file de la lutte » et une « héroïne ».
Selon IMPACT-se, Izz ad-Din al-Qassam, prédicateur islamique extrémiste décédé et homonyme de la branche militaire du Hamas, était également vénéré par les éducateurs comme un « martyr » et un « héros » dans la classe.
IMPACT-se rapporte également des contenus scolaires qualifiant une attaque à la bombe incendiaire contre un bus israélien de « barbecue party » et montrant des cartes où Israël est soit effacé, soit les villes israéliennes y sont présentées comme des villes palestiniennes.
Une question d’examen portant le logo de l’UNRWA mentionnait : « La libération de la mosquée Al-Aqsa et les sacrifices qu’elle exige sont une obligation pour tous les musulmans. »
La mosquée Al-Aqsa, située sur le mont du Temple dans la Vieille Ville de Jérusalem, est sous le contrôle administratif du Waqf jordanien. De nombreux terroristes palestiniens se disent motivés par leur souci de préserver Al-Aqsa, et le groupe terroriste du Hamas a baptisé son pogrom du 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël « l’inondation d’Al-Aqsa ».
IMPACT-se a déclaré que « des contenus encourageant la haine d’Israël ont été insérés sans raison dans les exercices de grammaire d’un examen virtuel d’auto-évaluation préparé par le département de l’éducation de l’UNRWA à Gaza ».
Le rapport affirme, comme dans des publications antérieures, que contrairement aux déclarations de l’agence pour les réfugiés, le nombre de membres impliqués dans des activités terroristes n’est pas « un petit nombre de cas isolés » et que ses liens avec des terroristes sont « endémiques ».
« Ce dernier rapport d’IMPACT-se souligne qu’en prônant la violence et en diabolisant Israël, les écoles de l’UNRWA à Gaza encouragent le type de haine qui a alimenté les atrocités du 7 octobre 2023 », a affirmé IMPACT-se dans un communiqué. « Ces récentes révélations sur le rôle central du Hamas dans les écoles de l’UNRWA confirment encore que le système éducatif de l’UNRWA n’est pas adapté à son objectif. »
Marcus Sheff, directeur général d’IMPACT-se, a indiqué que son organisation était « profondément préoccupée, mais pas surprise » par ces découvertes.
« L’UNRWA a échoué à plusieurs reprises à agir, malgré les preuves de plus en plus nombreuses et les avertissements répétés de l’influence profonde qu’exercent les groupes terroristes sur les écoles de l’UNRWA. Il ne s’agit pas seulement de rendre des comptes, mais de protéger les jeunes esprits d’une éducation qui alimente la haine et l’extrémisme », a déclaré Sheff, selon le communiqué d’IMPACT-se.
L’organisation, basée au Royaume-Uni et en Israël, surveille depuis la fin des années 1990 les programmes scolaires dans le monde entier, avec un accent particulier sur le Moyen-Orient.
Depuis des années, IMPACT-se tire la sonnette d’alarme sur ce qu’elle qualifie d’incitation anti-Israël dans les manuels scolaires palestiniens, citant notamment l’effacement systématique de l’existence d’Israël et la glorification du djihad violent et de la martyrologie.
Israël entretient depuis longtemps des relations tendues avec l’UNRWA, qu’il accuse de perpétuer la crise des réfugiés palestiniens en transmettant le statut de réfugié d’une génération à l’autre. À Jérusalem, la frustration envers l’UNRWA s’est aggravée au cours des dix dernières années, à mesure qu’Israël découvrait des liens entre le Hamas, au pouvoir à Gaza, et l’infrastructure de l’agence.
Cette colère a culminé après le pogrom du 7 octobre, au cours duquel des employés de l’UNRWA auraient participé aux enlèvements et meurtres d’Israéliens. Israël affirme que 10 % du personnel de l’agence à Gaza seraient liés à des groupes terroristes, une accusation que l’agence estime non prouvée.
Il y a deux semaines, la Knesset a adopté une loi interdisant à l’UNRWA d’opérer sur le territoire israélien et empêchant les agences gouvernementales israéliennes de coopérer avec l’UNRWA. Cette loi entrera en vigueur dans trois mois.
Les Nations unies (ONU) ont indiqué que neuf membres du personnel de l’UNRWA pourraient avoir été impliqués dans l’attaque et qu’ils ont été licenciés. En septembre, un commandant du Hamas au Liban, tué par Israël, s’est avéré avoir travaillé pour l’UNRWA.
Le mois dernier, l’UNRWA a confirmé qu’un commandant de la Nukhba du Hamas, éliminé par une frappe israélienne, avait dirigé le meurtre et l’enlèvement d’Israéliens près du kibboutz Reim le 7 octobre 2023, et était employé par l’agence depuis juillet 2022.
En février, Tsahal a révélé l’existence d’un centre de données souterrain du Hamas directement sous le siège de l’UNRWA dans la bande de Gaza. L’armée israélienne a également ciblé à plusieurs reprises les centres de commandement du Hamas ainsi que les terroristes armés qui se cachaient dans les écoles de l’UNRWA.
L’UNRWA a été créé en 1949 à la suite de la guerre d’indépendance d’Israël de 1948. Il fournit une aide, des soins de santé et une éducation à des millions de Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et dans les pays arabes voisins – la Syrie, le Liban et la Jordanie.
L’UNRWA est une des deux agences de l’ONU pour les réfugiés. Tandis que l’UNRWA se consacre exclusivement aux Palestiniens, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés prend en charge tous les autres réfugiés dans le monde.
L’ONU a affirmé à plusieurs reprises qu’il n’existait pas d’alternative à l’UNRWA, mais Israël soutient que les services de l’UNRWA pourraient être assurés par d’autres agences qu’il juge moins compromises par leur soutien au terrorisme.
Gianluca Pacchiani et Sam Sokol ont contribué à cet article.