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Clinton ou Trump ? Pour le président iranien, un choix entre « le mal » et « le pire »

"Notre fierté est notre islam (...) nous sommes fiers de notre Iran et de notre islam," a affirmé le président iranien

Le président iranien Hassan Rouhani s'exprime devant le parlement après la levée des sanctions par l'accord nucléaire, à Téhéran, le 17 janvier 2016. (Crédit : Atta Kenare/AFP)
Le président iranien Hassan Rouhani s'exprime devant le parlement après la levée des sanctions par l'accord nucléaire, à Téhéran, le 17 janvier 2016. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

Le président iranien Hassan Rouhani a affirmé dimanche qu’il n’avait aucune préférence entre les candidats à la présidentielle américaine, la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump, car c’est selon lui un choix entre « le mal et le pire ».

« A l’ONU, le président d’un pays m’a demandé lequel des deux candidats (Clinton et Trump) je préférais : j’ai répondu, est-ce que je préfère le mal au pire ou le pire au mal ? », a déclaré Rouhani lors d’un discours à Arak dans le centre de l’Iran.

Il s’est offusqué de la manière dont les deux candidats à la présidentielle américaine « s’accusent et s’insultent entre eux ». « Est-ce que nous voulons une telle démocratie dans notre pays ? Une telle élection ? », s’est interrogé Hassan Rouhani en répondant : « Notre fierté est notre islam (…) nous sommes fiers de notre Iran et de notre islam ».

Il a estimé qu’aux Etats-Unis, « qui prétendent avoir la démocratie depuis 200 ans (…) la morale n’existe pas ».

Les Etats-Unis restent pour l’Iran « l’ennemi » principal en dépit d’un dégel qu’a constitué la conclusion en juillet 2015 de l’accord international sur le programme nucléaire iranien.

Le candidat républicain Donald Trump a promis de « déchirer » cet accord s’il était élu, ce à quoi le guide suprême, Ali Khamenei, avait répondu que si M. Trump faisait cela, lui le « brûlerait ».

Le président Rouhani, élu en 2013, devrait se représenter pour un dernier mandat de quatre ans à l’élection présidentielle de mai 2017.

Iran : Washington exige la libération de deux Irano-Américains

Les Etats-Unis ont exigé la semaine dernière de l’Iran la « libération immédiate » de l’homme d’affaires irano-américain Siamak Namazi et de son père Mohammad Bagher Namazi, condamnés avec quatre autres personnes à dix ans de prison pour « espionnage » au profit de Washington.

Ces peines de prison prononcées contre des ressortissants américains surviennent dans un contexte de tensions exacerbées entre Téhéran et Washington à propos de la normalisation de relations financières entre la République islamique et la communauté internationale.

« Profondément préoccupés par les informations sur la condamnation à dix ans de prison des ressortissants américains Siamak Namazi et Bagher Namazi (…) nous nous joignons aux appels d’organisations internationales (…) pour la libération immédiate de tous les citoyens américains injustement détenus en Iran, dont Siamak et Bagher Namazi », a protesté le porte-parole du département d’Etat Mark Toner.

Mark Toner, porte-parole du département d'Etat américain, le 5 octobre 2015. (Crédit : capture d'écran YouTube)
Mark Toner, porte-parole du département d’Etat américain, le 5 octobre 2015. (Crédit : capture d’écran YouTube)

La diplomatie américaine a en particulier exprimé son « inquiétude à propos d’informations sur la santé déclinante » de Mohammad Bagher Namazi, âgé de 80 ans.

« Bagher et Siamak Namazi, Farhad Abd-Saleh, Kamran Ghaderi, Nezar Zaka (ressortissant libanais) et Alireza Omidvar ont été condamnés à dix ans de prison pour espionnage et collaboration avec le gouvernement américain », avait annoncé auparavant Abbas Jafari Dolat-Abadi, le procureur général de Téhéran, cité par l’agence Mizaonline, liée au pouvoir judiciaire iranien.

Siamak Namazi avait été arrêté il y a exactement un an à son arrivée à Téhéran. Son père, Bagher, avait été interpellé en février alors qu’il était venu en Iran pour tenter d’obtenir la libération de son fils.

L’Unicef, l’organisation de l’ONU pour laquelle Bagher Namazi a travaillé, a également exprimé sa « profonde inquiétude » quant à son état de santé et réclamé que l’octogénaire soit libéré pour « raisons humanitaires ».

Le gouvernement américain, qui n’a plus de relations diplomatiques avec l’Iran depuis 1980, avait demandé à plusieurs reprises la libération des deux hommes.

En dépit de l’absence de liens officiels, les Etats-Unis et l’Iran ont amorcé un dégel à la faveur de l’accord historique international sur le nucléaire iranien du 14 juillet 2015, mis en oeuvre depuis le 16 janvier dernier.

Jason Rezaian, journaliste du Washington Post. (Crédit : capture d'écran: YouTube/Washington Post)
Jason Rezaian, journaliste du Washington Post. (Crédit : capture d’écran: YouTube/Washington Post)

Dans le cadre de cette percée diplomatique, Washington et Téhéran avaient procédé les 16 et 17 janvier à un échange de prisonniers : quatre Irano-Américains, dont l’ancien correspondant du Washington Post à Téhéran Jason Rezaian, et un Américain, tous emprisonnés en Iran, contre sept détenus iraniens aux Etats-Unis.

Washington avait simultanément versé à Téhéran 1,7 milliard de dollars, dont une partie en liquide, représentant le montant dû pour un contrat d’armement jamais honoré datant d’avant la Révolution islamique de 1979.

L’administration démocrate avait alors été accusée par son opposition républicaine d’avoir payé une « rançon » pour récupérer des « otages » américains.

Le porte-parole du département d’Etat a aussi mentionné le cas de Robert Levinson, un ancien agent du FBI, porté disparu en Iran depuis 2007. « Nous soulignons de manière respectueuse l’importance pour l’Iran de coopérer avec les Etats-Unis pour déterminer où se trouve M. Levinson », a-t-il insisté.

Le climat entre Téhéran et Washington s’est de nouveau alourdi ces dernières semaines.

Capture d'écran d'une vidéo montrant Robert Levinson en novembre 2010. (Crédit : capture d'écran Youtube / HelpBob Levinson)
Capture d’écran d’une vidéo montrant Robert Levinson en novembre 2010. (Crédit : capture d’écran Youtube / HelpBob Levinson)

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a jugé la semaine dernière « totalement inacceptable » que le secrétaire d’Etat John Kerry ait fait le lien, dans un entretien à la revue Foreign Affairs, entre la politique régionale belliqueuse de Téhéran (en Syrie, au Yémen) et le fait que les banques internationales rechignent à investir en Iran.

« Par son comportement et certaines de ses actions, l’Iran doit savoir qu’il émousse la confiance qu’ont des investisseurs étrangers et des entreprises pour investir », a mis en garde M. Toner.

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