Corbyn salué par les ex-chefs du KKK et du BNP d’extrême-droite
Les propos du chef du Labour, à savoir que les sionistes "ne comprennent pas l'ironie" ont été "sortis de leur contexte", prétend John McDonnell

Le chef de l’opposition britannique Jeremy Corbyn a reçu vendredi l’approbation d’un ancien grand sorcier du Ku Klux Klan et d’un ex-leader du British National Party d’extrême-droite pour avoir déclaré que les « sionistes » ne comprenaient pas l’ironie anglaise.
Pour sa part, le ministre des Finances du cabinet fantôme John McDonnell a pris la défense de Corbyn, affirmant à la BBC vendredi que « tout ce qu’a pu dire Jeremy tout au long de ces années a toujours porté sur les moyens de garantir la paix et particulièrement au Moyen-Orient ».
« Je pense que tout cela a été sorti de son contexte », a-t-il ajouté.
Toutefois, Luciana Berger, députée juive du parti travailliste, a pour sa part estimé que les mots de Corbyn étaient « inexcusables » et qu’elle avait eu le sentiment, en les entendant, « de ne pas être la bienvenue » dans le parti.
« J’ai vécu au Royaume-Uni toute ma vie et je n’ai besoin ni de leçons d’histoire, ni de leçons d’ironie », a-t-elle écrit sur Twitter.
Corbyn, qui fait actuellement l’objet d’accusations d’antisémitisme, a obtenu le soutien de Nick Griffin, ancien chef du parti British National Party d’extrême-droite.
« Je me demande combien de militants du Labour ont du mal à avaler la pilule de cette campagne médiatique #sioniste contre Corbyn ? », a écrit Griffin sur Twitter.
Corbyn a également reçu l’appui de l’ancien grand sorcier du KKK David Duke, qui a cité un tweet du chef du Labour réclamant la destruction d’une « mainmise de la puissance des élites et de la domination des milliardaires sur de larges parties de nos médias ».

Duke a ainsi tweeté « il a raison, vous savez », en réponse aux propos de Corbyn.
Ces éloges de personnalités de l’extrême-droite ont eu lieu après la diffusion d’une vidéo par le Daily Mail d’un discours prononcé en 2013 par Corbyn lors d’une conférence à Londres, où ce dernier disait que « les sionistes… ont clairement deux problèmes. L’un est qu’ils se refusent à étudier l’histoire et le deuxième, c’est que même en ayant vécu dans ce pays pendant très longtemps – probablement durant toute leur vie – ils ne comprennent pas non plus l’ironie britannique. Ils ont besoin de ces deux leçons, et nous pouvons peut-être les leur donner. »