Décès de Jean-Pierre Bansard, sénateur et ex-président du Consistoire central
Le Consistoire salue sa mémoire comme celle d'un « philanthrope particulièrement engagé » et d'un « militant infatigable du franco-judaïsme »
Le 16 août dernier, le Consistoire central israélite de France a annoncé la mort de son ancien président Jean-Pierre Bansard à l’âge de 84 ans.
L’homme d’affaires était également sénateur des Français établis hors de France depuis 2021.
Rattaché au groupe Les Républicains au Sénat, Jean-Pierre Bansard avait dirigé le Consistoire de France de 1992 à 1994. Il est par ailleurs le fondateur du groupe hôtelier et immobilier Cible.
« Le Consistoire de France a la tristesse de faire part du décès de Jean-Pierre Bansard, entrepreneur de talent et ancien président du Consistoire central », a affirmé l’institution dans un communiqué, saluant un « philanthrope particulièrement engagé », un « militant infatigable du franco-judaïsme ».
Jean-Pierre Bansard « est parti, entouré de sa famille, après plusieurs semaines de lutte contre la maladie », a affirmé l’Alliance solidaire des Français de l’étranger (ASFE), parti qu’il a créé en 2009 et qui comptait trois représentants à la chambre haute.
Puisse son souvenir être source de bénédictions et permettre à l’institution qu’il aimait tant de continuer à œuvrer au service du judaïsme et des fidèles.
— Consistoire Central (@ConsistoireFr) August 16, 2024
Le Grand Rabbin de France Haïm Korsia et le Président du Consistoire de France Élie Korchia lui ont rendu un dernier hommage lors de son enterrement, qui a eu lieu au cimetière juif de Bagneux dimanche 18 août et le Président du Consistoire de Paris Joël Mergui était présent aux chiva, la semaine de deuil juif.
« Jean-Pierre Bansard fut l’un des premiers à soutenir le développement des petites communautés et avait contribué en son temps à doter le Consistoire Central d’un immeuble dans le 9ème arrondissement de Paris pour y établir son siège. Nous adressons à sa famille et à ses proches leurs plus sincères condoléances et en particulier à son fils Laurent qui est membre du Conseil d’administration du Consistoire Central et qui poursuivra l’œuvre de son père », peut-on également lire dans le communiqué.
Élu sénateur en 2017, son élection avait été invalidée par le Conseil constitutionnel en 2018. L’homme d’affaires et chef d’entreprise était retourné en campagne lors de l’élection suivante, en 2021, et avait obtenu sa réélection.
Son nom était apparu ces derniers mois dans une enquête ouverte notamment pour corruption et trafic d’influence, visant l’obtention de décorations par le sénateur et ses proches, qui aurait été facilitée par le général Benoît Puga quand il était Grand Chancelier de la Légion d’honneur.