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Des entrepreneurs israéliens vêtus de T-shirts « Sauver notre démocratie » au NYSE

Ces entrepreneurs du secteur de la Tech protestent ainsi contre la réforme judiciaire israélienne, qui leur fait craindre une fuite des capitaux d'Israël

Des PDG israéliens du secteur de la Tech sonnent la cloche d'ouverture de la Bourse de New York, vêtus de t-shirts 
« Sauvez notre démocratie », le 26 juillet 2023. (Capture d'écran i24news : utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur les droits d'auteur)
Des PDG israéliens du secteur de la Tech sonnent la cloche d'ouverture de la Bourse de New York, vêtus de t-shirts « Sauvez notre démocratie », le 26 juillet 2023. (Capture d'écran i24news : utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur les droits d'auteur)

Des entrepreneurs israéliens du secteur de la Tech ont revêtu des tee-shirts avec l’inscription « Sauver notre démocratie » après l’ouverture de la Bourse de New York, jeudi, en guise de protestation à la refonte judiciaire israélienne.

Des représentants de l’organisation « Israeli Mapped in New York », qui suit les entreprises israéliennes à New York, avaient en effet été invités à sonner la cloche d’ouverture.

Après avoir sonné la cloche, Guy Franklin et ses collègues entrepreneurs ont revêtu leurs tee-shirts.

« De toute évidence, les sentiments sont mitigés », explique Franklin à la chaîne i24news.

« Mais rien que le fait de voir des entrepreneurs et des entreprises, cela prouve que la Tech israélienne est bien enracinée ici, à New York, et pas seulement en Israël. Leurs fondateurs feront tout pour réussir, c’est pourquoi les sentiments sont mitigés aujourd’hui, mais c’est aussi un hommage aux capacités d’innovation d’Israël. »

Les employés du secteur de la Tech en Israël sont nombreux dans les cortèges des manifestations géantes contre le programme de réforme judiciaire de la coalition, dont ils redoutent qu’il ne mette en danger la démocratie et pousse les investisseurs à retirer leurs capitaux.

L’agence de notation Moody’s Investors Service a d’ailleurs émis une mise en garde, mardi, contre les « conséquences négatives » et le « risque important » pour l’économie et la sécurité d’Israël, suite à l’adoption de la première loi de la réforme judiciaire.

Elle a ajouté que certaines de ses inquiétudes concernant l’impact de la réforme sur l’économie israélienne commençaient d’ores et déjà à se matérialiser, comme la baisse des investissements en capital-risque dans le secteur de la Tech.

Des travailleurs du secteur de la technologie manifestent à Tel-Aviv pour protester contre la réforme du système judiciaire prévue par le gouvernement, le 31 janvier 2023. (Crédit : Tomer Neuberg/ Flash90)

« Je pense que tout le monde en ressent les effets », a déclaré à i24 le PDG et fondateur de Cyera, Yotam Segev, qui se trouvait à la Bourse de New York.

« Quand les gens font des investissements substantiels, ils veulent être certains que c’est un bon investissement, un investissement sûr. Aujourd’hui, les investisseurs sont inquiets, ils ne comprennent pas ce qui se passe en Israël, ils posent de plus en plus de questions. Ils se posent des questions sur l’endroit où ils souhaitent placer leur capital, sur les perspectives de l’économie. A mes yeux, ce que fait le gouvernement rend tout cela très compliqué, bien plus que ces dix ou même vingt dernières années », a-t-il ajouté.

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Itamar Ben Hemo, PDG et fondateur de Rivery, a confié « Ce n’est pas facile, ce qui se passe avec le gouvernement », de part et d’autre, ajoutant que ses équipes se serrent les coudes en cette période de fortes dissensions.

La coalition a adopté lundi la loi privant les juges de la faculté d’annuler les décisions du gouvernement jugées « déraisonnables ». La loi est entrée en vigueur mercredi.

A LIRE : La Haute Cour annulera-t-elle la loi sur le « caractère raisonnable » ?

Les opposants à cette loi affirment qu’elle affaiblit la capacité de la Cour à protéger les droits civils et qu’elle entravera considérablement sa capacité à protéger les hauts fonctionnaires qui occupent des postes (très) sensibles, tels que le procureur général, le chef de la police israélienne et le procureur de l’État, contre les licenciements pour des motifs inappropriés, politisant ainsi ces rôles.

La coalition affirme de son côté que l’interdiction du recours à la doctrine est nécessaire pour mettre fin à ce qu’elle appelle l’ingérence judiciaire dans la politique d’un gouvernement élu par des juges non-élus. Ils estiment que la Cour y a eu recours trop fréquemment, subvertissant ainsi la volonté de l’électorat et sapant le principe de la règle de la majorité démocratique.

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