Émeutes de 2014 : le maire de Sarcelles condamné pour diffamations
François Pupponi avait accusé les organisateurs de la manifestation pro-palestinienne d'être responsables des émeutes qui avaient visé la synagogue et des commerces juifs
En juillet 2014, une bataille fait rage entre le Hamas qui tire depuis plusieurs mois des roquettes sur Israël, et ce dernier qui décide d’intervenir militairement dans les airs puis au sol.
A des milliers de kilomètres de là, au cœur de l’été parisien, des manifestations monstres s’organisent, rapidement interdites par la préfecture de police de Paris et du Val d’Oise. Quelques-unes dégénèrent et prennent pour cibles des lieux de cultes juifs, rue de la Roquette, à Paris.
A Sarcelles, le 20 juillet, c’est la synagogue principale de la ville qui est visée : jets de cocktails molotovs et de pierres, et tentatives d’intrusions sont repoussées par la police, des fidèles armés de barres de fer et des habitants de Sarcelles de toutes confessions.
Devant l’impossibilité d’atteindre la synagogue, la foule se dirige vers des commerces juifs qu’elle saccage, ainsi qu’un commerce de la communauté assyro-chaldéenne.
« M. Nabil Koskossi est le responsable du collectif qui a voulu organiser le 20 juillet 2014 une manifestation pro-palestinienne à Sarcelles, manifestation qui a été interdite par la Préfecture du Val-d’Oise, » explique François Puponni sur sa page Facebook.
« Confronté à cette interdiction, M. Nabil Koskossi se faisant le porte-parole du collectif a invité les personnes qui le souhaitaient à se regrouper non loin de la gare de Garges-Sarcelles afin d’obtenir des informations sur la situation, regroupement qui s’est terminé par les cris de « mort aux juifs », « on va vous brûler », par une tentative d’incendie de la synagogue de Sarcelles et par la destruction de commerces exploités par des membres de la communauté juive (et un commerce exploité par un membre de la communauté assyro-chaldéenne) ».
Suite aux émeutes, le maire de Sarcelles a déposé une plainte auprès du parquet de Pontoise qui a été classée sans suite. La deuxième, avec constitution de partie civile, avait fait l’objet d’un non lieu.
Dans la presse François Pupponi avait commenté les émeutes de Sarcelles et les dépôts de plainte classé sans suite. « M. Koskossi, se considérant diffamé par mes déclarations, a porté l’affaire devant le Tribunal et il vient d’avoir gain de cause ».
François Pupponi, qui a été condamné à verser 3 000 euros à Nabil Koskossi de dommages et intérêts a décidé de faire appel.
Témoignage de François Pupponi sur les ondes de Radio J :