Frappes d’Israël sur le Liban après un tir de missile, deux agents du Hezbollah tués
Netanyahu au mont Hermon : notre objectif dans le nord est simple, le retour des habitants chez eux, et la sécurité "par la force, si nécessaire, par la diplomatie - si possible"

L’armée de l’air israélienne a frappé des sites dans le sud du Liban, tuant apparemment plusieurs personnes, en réponse à des tirs de roquettes par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah qui ont touché une maison en Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est engagé à rétablir les conditions nécessaires pour permettre aux habitants de retourner chez eux près de la frontière nord.
Alors que les projectiles lancés depuis le Liban continuent de déclencher des alarmes dans le nord, un drone israélien aurait frappé un immeuble d’habitation à Kfar Remen, tuant au moins deux terroristes du Hezbollah et en blessant plusieurs autres, selon la presse libanaise.
La ville est adjacente à la ville de Nabatieh, dans le sud du Liban, à quelque 13 kilomètres de la frontière israélienne.
Le Hezbollah a indiqué que ses deux membres tués se nommaient Hassan Saleh, « haut commandant de la force d’élite Radwan du Hezbollah » selon la chaine Kan, et Hisham Abdullah.
L’armée israélienne n’a pas commenté cette attaque présumée, ni les tirs d’artillerie dans les villes frontalières situées plus à l’ouest. Ces attaques ont eu lieu quelques instants après les tirs de missiles intercepteurs tirés par l’armée sur deux « cibles aériennes suspectes » qui ont pénétré dans l’espace aérien israélien depuis le Liban, dans la région du Mont Dov, selon Tsahal, qui a précisé qu’il n’était pas certain que les cibles aient été abattues.
Plus tôt dans la journée de jeudi, deux missiles antichars ont été tirés du Liban. Un des missiles a touché une maison à Yuval, y mettant le feu, et le deuxième a frappé une zone ouverte près de Kiryat Shmona.
Aucun blessé n’a été signalé dans ces attaques de missiles, la plupart des civils ayant été déplacés des villes frontalières.
Reports of casualties following an Israeli drone attack targeting a residential complex in Kafr Rumman, Al-Nabatiyah, northern Lebanon. pic.twitter.com/73sT8mpTvr
— Quds News Network (@QudsNen) February 22, 2024
En réponse, Tsahal a indiqué que ses avions de chasse avaient frappé un bâtiment à Maroun al-Ras et d’autres infrastructures appartenant au groupe terroriste à Kafr Kila et Khaim.
Ils ont également bombardé les sites de lancement au sud du Liban avec de l’artillerie, ainsi qu’une zone près de Jebbayn.

Le Hezbollah a revendiqué les attaques contre Kiryat Shmona, Kfar Yuval et le Mont Dov, ce dernier abritant plusieurs postes de Tsahal.
Depuis le 8 octobre, les forces dirigées par le Hezbollah lancent des attaques quasi quotidiennes contre les communautés israéliennes et les postes militaires situés le long de la frontière, affirmant qu’elles le font en soutien à Gaza où la guerre fait rage. Ces attaques ont entraîné des représailles israéliennes et des tirs transfrontaliers réguliers, ainsi que le déplacement de quelques 80 000 Israéliens vivant dans les communautés frontalières.
מטוסי קרב תקפו לפני זמן קצר מבנה צבאי של ארגון הטרור חיזבאללה במרחב מרון א-ראס ותשתיות טרור של הארגון במרחבים כפר כילא ואל-חיאם. כמו כן, טנק של צה"ל ירה במרחב אל ג'יבין.
בשעות האחרונות זוהו שיגורים משטח לבנון לשטח ישראל במרחבים קריית שמונה וכפר יובל, צה"ל תקף את מקורות הירי pic.twitter.com/Rg7vNFs1IW
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) February 22, 2024
Lors de sa rencontre avec des soldats de l’unité alpine de Tsahal au mont Hermon, à la frontière syrienne, Netanyahu s’est engagé à rétablir la sécurité afin que les habitants puissent rentrer chez eux.
« Dans le nord, notre objectif est simple : permettre aux habitants de revenir », a-t-il déclaré.
« Pour que cela soit possible, il faut rétablir un vrai sentiment de sécurité, et pour ce faire, il faut rétablir la sécurité, ce que nous allons faire », a-t-il ajouté au cours de sa visite, qui comprenait également une rencontre avec les commandants de l’unité.
« Nous n’abandonnerons pas. Nous y parviendrons par l’une des deux voies suivantes : la voie militaire, si elle est nécessaire, et la voie diplomatique, si elle est possible. Quoi qu’il en soit, le Hezbollah doit comprendre que nous allons rétablir nos conditions de sécurité. J’espère qu’ils ont compris le message », a-t-il ajouté.

Les sénateurs démocrates américains Chris Coons (Delaware) et Richard Blumenthal (Connecticut) ont déclaré mercredi qu’Israël et le Hezbollah avaient une occasion de calmer les tensions le long de la frontière sud du Liban si un cessez-le-feu était conclu avec le Hamas à Gaza.
Jusqu’à présent, les affrontements le long de la frontière ont causé la mort de six civils du côté israélien, ainsi que celle de dix soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a identifié 208 de ses terroristes tués par Israël au cours des affrontements actuels, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 32 autres membres d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 30 civils, dont trois journalistes, ont également été tués.
Israël a fait savoir qu’il ne tolérerait plus la présence du Hezbollah à la frontière libanaise, d’où il pourrait tenter de perpétrer des attaques similaires aux massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre dernier.
Il a prévenu que, si les efforts diplomatiques internationaux ne suffisaient pas à forcer le Hezbollah à s’éloigner de la frontière, une offensive israélienne serait nécessaire.
La guerre a éclaté lorsque les terroristes du Hamas ont lancé un assaut meurtrier contre des communautés du sud d’Israël le 7 octobre, massacrant près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et prenant 253 otages à Gaza, tout en commettant des atrocités épouvantables.
Reuters a contribué à cet article.