Herzl « aurait honte » en voyant Netanyahu et son gouvernement, dit Lapid
"Votre sanction, M. Netanyahu, est ce que l'Histoire retiendra de vous," a déclaré le chef de l'opposition
Si Theodor Herzl était encore vivant et qu’il pouvait voir le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, « il aurait honte », a déclaré le chef de l’opposition, Yair Lapid, depuis la tribune de la Knesset.
Dans un discours qui a été prononcé en l’honneur de la Journée Herzl, qui a eu lieu dimanche, Lapid s’est interrogé sur ce qu’aurait fait l’ancêtre du sionisme politique moderne d’un Premier ministre « qui ne veut pas prendre la responsabilité de 1 500 Juifs qui ont été tués et assassinés alors qu’ils étaient sous sa garde et qui ne veut pas dire : ‘Je suis coupable, je suis responsable, je pars' », a déclaré Lapid. Toutes les victimes qui ont perdu la vie depuis le 7 octobre n’étaient pas juives.
« Votre sanction, M. Netanyahu, est ce que l’Histoire retiendra de vous. C’est la manière dont on se souviendra de vous. De quelqu’un qui n’a pas pris ses responsabilités, qui n’a pas admis ses fautes. On se souviendra du fait que vous n’avez même pas demandé pardon et que vous n’êtes pas parti au moment approprié », a ajouté Lapid.
« Nous ne gagnerons pas avec ce gouvernement », a-t-il continué. « Nous ne gagnerons pas avec des Haredim qui ne veulent pas entrer dans l’armée. Nous ne gagnerons pas avec des milices qui incendient des camions d’aides humanitaires. Nous ne gagnerons pas avec des ministres qui parlent d’annihilation totale et de bombes atomiques envoyées sur Gaza ».
« Non seulement Herzl voulait un État juif, mais il voulait aussi une société modèle, libérale, équitable, égalitaire. Il voulait qu’il y ait un gouvernement, ici, qui sache protéger les Juifs du racisme et de la violence ; il ne voulait pas d’un gouvernement qui encourage le racisme de la part des Juifs et les violences de la part des Juifs », a-t-il poursuivi.
« Si Herzl devait se réveiller aujourd’hui et qu’il regardait le pays, il serait fier. Si Herzl ressuscitait aujourd’hui et qu’il voyait le gouvernement, il aurait honte », a-t-il conclu.