Israël/Hamas : Le groupe socialiste d’Île-de-France suspend « temporairement » son travail avec les Insoumis
Plus tôt dans la journée la maire de Paris Anne Hidalgo avait appelé le PS à "mettre un terme à la mésalliance avec Jean-Luc Mélenchon qui n'a rien d'une union"
Le groupe socialiste (opposition) de la région Île-de-France a décidé « de suspendre temporairement (ses) travaux en commun » avec les Insoumis du fait de prises de positions jugées « inadmissibles » depuis l’attaque d’Israël par le Hamas, dans une lettre diffusée lundi sur X (anciennement Twitter).
Exprimant « colère, consternation et regret », le président du groupe des conseillers socialistes à la région, Jonathan Kienzlen, a déploré la prise de position de LFI qui selon lui « passe plus de temps à critiquer la politique mise en place par le gouvernement israélien qu’à condamner clairement les assassinats commis samedi par les terroristes du Hamas ».
« Considérer que la politique du gouvernement israélien actuel fait obstacle à la solution d’une paix durable ne peut constituer en rien une explication des massacres », a-t-il également souligné dans la lettre adressée à son homologue insoumis Vianney Orjebin.
« Qu’est-ce qui relie la situation au Proche-Orient au conseil régional d’Île-de-France ? », a réagi dans la foulée sur le même réseau social le député LFI et conseiller régional Paul Vannier, dénonçant « l’indignité politicienne des conseillers régionaux socialistes franciliens ».
Dans un communiqué transmis à la presse, le groupe insoumis a affirmé que cette décision « confirm(ait) la rupture engagée par le PS vis-à-vis de la Nupes », accusant les socialistes de prendre « pour prétexte la crise internationale au Proche-Orient ».
« La France insoumise réaffirme sa position constante (…) (de) dénonciation de tous les crimes de guerre », a précisé le communiqué.
Plus tôt dans la journée la maire de Paris Anne Hidalgo avait appelé sur X le PS à « mettre un terme à la mésalliance avec Jean-Luc Mélenchon qui n’a rien d’une union ».
« Ses positions contre Israël et son refus de condamner l’organisation terroriste Hamas sont insoutenables (…) Il ne peut y avoir d’espérance et de victoire dans le déshonneur », a-t-elle affirmé.
La Nupes, déjà fragilisée, voit ses dissensions internes exacerbées par la flambée de violences au Proche-Orient, les partenaires de la France insoumise, socialistes en tête, lui demandant des comptes sur les réactions de ses membres renvoyant dos à dos le Hamas et le gouvernement israélien.