Jean-Luc Godard et les Juifs, une vieille histoire toujours d’actualité
La semaine dernière, on apprenait que le cinéaste prenait position en faveur du BDS. Un choix en cohérence avec son parcours

Il s’était pourtant surnommé lui-mêm « le juif du cinéma », hanté par un grand-père antisémite qu’il réprouvait, rappelle Le Monde qui consacre un article à « Godard et la question juive », le réalisateur qui, la semaine dernière, signait une pétition de boycott culturel d’Israël.
Un retour nécessaire dans le temps pour comprendre que le réalisateur mythique de Pierrot le fou, du Mépris et d’A bout de souffle entretient depuis toujours un rapport trouble avec les Juifs.
Dans Courts-Circuits, un récent livre d’Alain Fleisher, l’auteur rapporte ces propos tenus par Godard à Jean Narboni, ex-rédacteur des Cahiers du Cinéma: « Les attentats-suicides des Palestiniens pour parvenir à faire exister un Etat palestinien ressemblent en fin de compte à ce que firent les juifs en se laissant conduire comme des moutons et exterminer dans les chambres à gaz, se sacrifiant ainsi pour parvenir à faire exister l’Etat d’Israël. »
Comme le rappelle Le Monde, Jean-Luc Godard, est coutumier de ce type de provocations. La première est survenue en 1974, lorsque, illustrant sa notion du montage comme vision comparative de l’histoire, il faisait chevaucher dans Ici et ailleurs une image de Golda Meir, premier ministre israélien, avec celle d’Adolf Hitler ».
Le cinéaste français Jean-Luc Godard a rejoint la semaine dernière des dizaines d’autres professionnels de l’industrie cinématographique française qui ont promis de boycotter un événement célébrant le cinéma israélien.
Godard a ainsi ajouté son nom à la pétition du 4 mai appelant à un boycott de la saison France-Israël organisée par l’Institut français.