La leader de Tzehirim Boarim appelle les chefs de partis en difficulté à la soutenir
Comme son parti ne franchira sans doute pas le seuil électoral, Hadar Muchtar tente de convaincre Abir Kara et Yaron Zelekha de se retirer et leur promet des postes ministériels
La chef du parti Tzehirim Boarim a demandé à deux autres leaders de petits partis de se retirer de la course et de soutenir son parti avant les élections du 1er novembre.
Muchtar a lancé cet appel au leader de Hofesh Calcali, Abir Kara, et au leader de HaCalcalit HaHadasha, Yaron Zelekha.
Selon les sondages, aucun des trois partis ne devrait franchir le seuil minimal de 3,5 % des voix requis pour entrer à la Knesset, ce qui a poussé la jeune femme de 20 ans – qui, en raison de son jeune âge, ne peut elle-même entrer à la Knesset en tant que représentante – à chercher de nouveaux partenariats politiques.
Cette démarche a été entreprise près d’un mois après la date butoir fixée aux partis pour la présentation de leurs listes définitives. Mais cela ne l’a pas empêché d’attirer une fois de plus l’attention de la nation en menant une campagne sensationnelle.
Puisqu’ils ne peuvent plus fusionner leurs listes, Muchtar a appelé Kara et Zelekha à unir leurs forces avant les élections du 1er novembre en abandonnant la course et en soutenant son parti Tzehirim Boarim.
« Ensemble, nous sommes certains de franchir le seuil. Nous constituerons le facteur décisif pour tout gouvernement établi en Israël. Nous les obligerons à réduire le coût de la vie », a affirmé Muchtar.
Elle a en outre indiqué que si son parti entrait à la Knesset avec le soutien des deux autres, elle s’assurerait qu’ils obtiendraient des postes ministériels dans le prochain gouvernement.
En vertu d’un tel accord, Kara se verrait confier le poste de ministre de l’Économie et Zelekha celui de ministre des Finances. Elle n’a cependant pas les moyens de tenir de telles promesses, car les postes ministériels seront décidés par le prochain Premier ministre, qui ne donnera probablement pas le poste aussi lucratif que celui de ministre des Finances à un petit parti, même s’il parvenait à franchir le seuil.
אביר, ירון, אני קוראת לכם מפה, בואו נשב וניפגש עוד היום, ירון באוצר ואביר בכלכלה – ׳צעירים בוערים׳ כפלטפורמה פוליטית, יחד נעבור את אחוז החסימה ונהווה לשון מאזניים לכל ממשלה שתקום.
הפעם מצביעים על יוקר המחייה. @AbirKara2 @PZelekha pic.twitter.com/ZDJ1MOrgrO
— הדר מוכתר – Hadar Muchtar (@HadarMuchtar) October 6, 2022
Répondant à Muchtar dans un panel télévisé diffusé par la Douzième chaîne samedi soir, Kara a refusé l’accord et a suggéré une contre-offre.
« Je pense que tous les partis qui sont actuellement en dessous du seuil devraient s’unir au sein du parti Hofesh Calcali, nous présentons la meilleure plate-forme économique à la prochaine Knesset », a déclaré Kara, se présentant comme « le député ayant obtenu le plus de résultats dans le dernier gouvernement ».
Kara a déclaré que Muchtar et lui s’étaient rencontrés vendredi pour discuter de son offre et qu’il lui avait suggéré de créer un mouvement de jeunesse au sein de son propre parti.
Kara a fait l’éloge de Muchtar, en disant que « pas n’importe quel jeune de 20 ans n’est capable de faire ce qu’elle a fait », mais il a aussi fait remarquer plus subtilement que « l’expérience politique est indispensable ».
Répondant à Kara, Muchtar a dit : « Kara, je suis peut-être jeune avec une grosse ‘tête’, mais toi tu es un grand garçon, ne pense pas petit. Nous avons l’opportunité d’établir le ‘bloc du coût de la vie’. Abir, sans moi, tu ne franchiras pas le seuil. C’est ce que veulent les téléspectateurs à la maison. »
Stella Weinstein, qui a été directrice générale du parti Yamina de l’ancien Premier ministre Naftali Bennett, a également participé à la discussion et dirige actuellement le parti Shloshim Arbayim (30/40), qui a également obtenu des résultats bien en dessous du seuil.
Weinstein a critiqué Muchtar pour avoir « suscité le ridicule sur la question critique du coût de la vie » en Israël. « Je ne pense pas que ce soit le résultat de mauvaises intentions mais d’un manque de maturité », a-t-elle déclaré, accusant les médias de « contribuer à cette plaisanterie ».
Tzehirim Boarim fait campagne sur le thème de la lutte contre la hausse du coût de la vie et la corruption, en s’appuyant sur le mécontentement généralisé de nombreux jeunes qui sont désenchantés par l’état actuel de la politique et de l’économie.
Le parti préconise également une plus grande participation de la population au processus politique en organisant des référendums sur diverses questions.
Le parti a toutefois été perçu comme un divertissement et un sujet de plaisanterie tout au long de la campagne, en raison des interventions souvent excentriques de Muchtar et de son apparente malhonnêteté.
Muchtar prospère sur la plateforme de réseaux sociaux TikTok en diffusant des tirades animées contre les politiciens et le coût élevé de la vie en Israël. Au 10 octobre, elle comptait plus de 91 000 followers sur TikTok, et certaines de ses vidéos ont été vues des centaines de milliers de fois.
Muchtar n’est pas officiellement alignée sur les blocs politiques pro ou anti-Netanyahu et a déclaré qu’elle se rangerait du côté de celui qui lui ferait la meilleure offre si son parti était représenté.