Israël en guerre - Jour 427

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L’armée affirme que le Hamas tire des roquettes depuis les camps de déplacés

Les terroristes lanceraient des roquettes non loin de tentes abritant des civils évacués du nord et du centre de Gaza

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des Palestiniens déplacés qui ont fui Khan Younès installant un camp à Rafah, plus au sud, près de la frontière de la bande de Gaza avec l'Égypte, le 6 décembre 2023. (Crédit : Mahmoud Hams/AFP)
Des Palestiniens déplacés qui ont fui Khan Younès installant un camp à Rafah, plus au sud, près de la frontière de la bande de Gaza avec l'Égypte, le 6 décembre 2023. (Crédit : Mahmoud Hams/AFP)

Les roquettes tirées sur Israël mercredi ont été lancées depuis l’intérieur des zones humanitaires mises en place à Gaza pour permettre aux civils de se mettre à l’abri, a accusé jeudi l’armée israélienne, alors que les troupes continuent à faire pression sur les principaux bastions du groupe terroriste palestinien du Hamas dans le nord et le sud de la bande de Gaza au milieu de violents combats.

Selon Tsahal, deux salves de tirs de roquettes distinctes mercredi après-midi, dont une importante visant Beer Sheva, auraient été lancées à proximité de zones censées être exemptes d’hostilités, mettant ainsi les civils en danger.

« À 15h59, des terroristes du Hamas ont lancé 12 roquettes en direction de civils israéliens dans la ville de Beer Sheva, dans le sud d’Israël. Les roquettes ont été lancées à proximité de tentes de civils gazaouis évacués à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et à côté d’installations des Nations unies », a déclaré Tsahal dans un communiqué.

Le communiqué précise qu’une roquette a également été tirée trois heures plus tôt « depuis l’intérieur d’une zone humanitaire ».

Un parking endommagé par une roquette lancée par des terroristes à Gaza, dans la zone industrielle de Beer Sheva, le 6 décembre 2023. (Crédit : Police israélienne)

« Le tir de la roquette a raté, mettant en danger de nombreux civils gazaouis. »

Les zones d’évacuation sont des zones désignées par Tsahal comme « sécurisées » pour les civils à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël accuse depuis longtemps les groupes terroristes basés à Gaza d’utiliser les Palestiniens de la bande comme boucliers humains, en opérant à partir de sites censés être protégés, notamment des écoles et des hôpitaux.

Bien que de nombreuses roquettes aient été interceptées lors de l’attaque de Beer Sheva, l’une d’entre elles s’est écrasée sur un parking de la zone industrielle de la ville, endommageant les véhicules situés à proximité. Aucun blessé n’a été signalé.

Les tirs de roquettes se sont poursuivis jeudi en direction de villes du sud d’Israël. Aucun dégât ni blessé n’a été signalé.

Dans le même temps, Tsahal a déclaré que les troupes continuaient d’avancer dans le sud de Khan Younès et dans le camp de Jabaliya, au nord de la bande, tandis que l’armée de l’air effectuait des frappes sur des dizaines de cibles du groupe terroriste palestinien du Hamas.

L’armée a indiqué que, lors d’un incident, deux terroristes du Hamas avaient surgi d’un tunnel et ouvert le feu sur les troupes, qui ont répondu en tuant les tireurs et en détruisant l’ouverture du tunnel.

Tsahal a diffusé des images du combat.

Dans le nord de la bande de Gaza, les troupes ont capturé un des principaux avant-postes du Hamas et ont tué plusieurs terroristes au cours de l’opération, a indiqué Tsahal. Des tunnels et des armes ont été découverts dans la zone.

L’armée a également déclaré que la marine avait continué à assister les forces terrestres, en effectuant des frappes et des bombardements sur les sites du Hamas le long de la côte.

Au milieu d’intenses combats, Tsahal a annoncé la mort ce mercredi et jeudi de cinq soldats supplémentaires, tués au cours des combats à Gaza, dont le fils du ministre Gadi Eisenkot, ce qui porte à 89 le nombre de soldats tués au cours de l’incursion terrestre contre le Hamas depuis la fin du mois d’octobre.

Il s’agit du sergent-chef Amit Bonzel, 22 ans, de l’unité de reconnaissance de la brigade des parachutistes, originaire de Shoham ; du sergent-chef Alemnew Emanuel Feleke, 22 ans, de l’unité Duvdevan de la brigade Commando, originaire de Kiryat Gat (blessé le 5 décembre au cours de combats dans le sud de Gaza, il a succombé à ses blessures mercredi) ; du sergent de première classe (réserviste) Maor Gershoni, 24 ans, du 8173e bataillon de la 6e brigade, originaire de Yokneam Illit ; du sergent-chef (réserviste) Gal Meir Eizenkot, 25 ans, du 699e bataillon de la 55e brigade, de Herzliya, fils de Gadi Eisenkot, actuellement ministre observateur au sein du cabinet de guerre, député, et ancien chef d’état-major d’Israël ; et du sergent-major (réserviste) Jonathan David Deitch, 34 ans, du 6623e bataillon de reconnaissance de la 55e brigade, de Harish.

De gauche à droite : Le sergent-chef Amit Bonzel, le sergent-chef Alemnew Emanuel Feleke, et le sergent de première classe (réserviste) Maor Gershoni, 24 ans, tués lors de combats dans la bande de Gaza le 6 décembre 2023. (Crédit : Armée israélienne)
Le sergent-chef (réserviste) Gal Meir Eisenkot (à gauche) et le sergent-major (réserviste) Jonathan David Deitch, qui ont été tués dans la bande de Gaza le 7 décembre 2023. (Crédit : Autorisation)

L’avancée d’Israël sur Khan Younès, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza, a aggravé une situation humanitaire déjà désastreuse dans la zone, avec des milliers de personnes fuyant plus au sud vers Rafah et d’autres cherchant désespérément des fournitures de base. Certains ont accusé le Hamas de voler l’aide aux civils.

À mesure que les troupes israéliennes s’enfoncent dans la bande de Gaza, la situation humanitaire s’y détériore, le directeur-général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, ayant déclaré que le système de santé de l’enclave était sur le point de s’effondrer totalement.

Dans un tweet exprimant son soutien aux appels au cessez-le-feu du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, Ghebreyesus a indiqué que le système de santé de Gaza, géré par le groupe terroriste du Hamas, est « à genoux et proche de l’effondrement total. Nous avons besoin de la paix pour la santé ».

Guterres a suscité l’ire d’Israël mercredi en invoquant une procédure rare de la Charte de l’ONU dans une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU appelant à des actions concernant Gaza.

Selon l’ONU, plus de 80 % des Palestiniens vivant à Gaza auraient été déplacés au cours des deux mois de combats, beaucoup d’entre eux ayant perdu leur maison et vivant dans des tentes ou des abris de fortune avec peu de provisions.

Israël a juré d’éliminer le Hamas après les massacres barbares du 7 octobre, au cours desquels des terroristes palestiniens ont pris d’assaut la frontière de Gaza et sauvagement assassiné 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris plus de 240 otages. 138 otages se trouveraient encore à Gaza.

Les zones où les habitants de Gaza peuvent se mettre à l’abri se réduisent comme une peau de chagrin, beaucoup d’entre eux ayant été déplacés plusieurs fois.

Des Israéliens plaçant des affiches des personnes retenues en otage par les terroristes du Hamas à Gaza, sur la « Place des Otages », à Tel Aviv, le 6 décembre 2023. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)

Le nord et le centre de Gaza étant le théâtre d’intenses combats, les Palestiniens se dirigent plus au sud vers Rafah et d’autres zones situées le long de la frontière avec l’Égypte, où les maisons familiales sont bondées et les abris de fortune débordent.

Des dizaines de milliers de personnes ont fui Khan Younès et d’autres régions pour se rendre à Rafah, à la frontière sud de Gaza avec l’Égypte. Rafah, où vivent normalement environ 280 000 personnes, accueille déjà plus de 470 000 personnes qui ont fui d’autres parties de Gaza.

De l’autre côté de la frontière, l’Égypte a déployé des milliers de soldats et érigé des barrières pour empêcher tout afflux massif de réfugiés.

Avant de lancer son incursion terrestre au nord de Gaza fin octobre, Tsahal avait exhorté les personnes vivant dans la partie nord de la bande à se diriger vers le sud au fur et à mesure de l’avancée de ses troupes. Aujourd’hui, après la fin d’une trêve temporaire, qui a pris fin lorsque le Hamas en a violé les termes, les troupes ont avancé plus loin dans le sud, où Israël pense que les dirigeants du Hamas se cachent, laissant les civils avec l’impression qu’il ne leur reste que peu d’endroits où fuir.

Une femme pleurant sur les corps des membres de sa famille tués lors de frappes israéliennes, à l’hôpital al-Najjar de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 décembre 2023. (Crédit : Saïd Khatib/AFP)

Le Programme alimentaire mondial a déclaré jeudi qu’une « famine catastrophique » menaçait de « submerger la population civile » à Gaza.

Israël affirme que le Hamas stocke des provisions et les cache à l’abri d’une population civile de plus en plus désespérée.

Afin de faciliter l’augmentation du nombre de camions d’aide qui peuvent entrer dans la bande de Gaza chaque jour, Israël va ouvrir le point de passage de Kerem Shalom avec Gaza à l’inspection des camions d’aide humanitaire dans les prochains jours, pour la première fois depuis le début de la guerre, a annoncé jeudi un haut fonctionnaire israélien.

Israël inspecte actuellement les camions au point de passage de Nitzana, plus petit, entre Israël et l’Égypte, avant de les envoyer à Rafah.

Israël utilisera les installations de Kerem Shalom pour inspecter les camions, mais ceux-ci devront toujours entrer dans la bande de Gaza par Rafah.

L’administration Biden et la communauté internationale dans son ensemble font pression sur Israël depuis des semaines pour qu’il ouvre Kerem Shalom, qui était auparavant le principal point de passage de marchandises à Gaza.

Mercredi, Israël a approuvé une augmentation « minimale » des livraisons de carburant à la bande de Gaza afin d’éviter une crise humanitaire, alors que Washington fait de plus en plus pression pour augmenter l’aide à Gaza et prendre des mesures supplémentaires afin d’éviter des pertes civiles massives.

Des camions d’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza par le poste-frontière avec l’Égypte, Rafah, avant la fin de la trêve, attendant à la frontière, le 1er décembre 2023. (Crédit : Saïd Khatib/AFP)

Israël a restreint les livraisons de carburant à Gaza depuis le début de la guerre, craignant que cette ressource cruciale ne tombe entre les mains du Hamas à des fins terroristes. Les responsables humanitaires affirment que les pénuries de carburant ont paralysé le système de soins de santé et entravé les livraisons de denrées humanitaires de première nécessité.

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé que le cabinet de sécurité avait voté en faveur de la proposition du cabinet de guerre d’augmenter la quantité quotidienne de carburant autorisée dans la bande de Gaza, sans préciser de combien.

Le cabinet de Netanyahu s’est contenté de dire que le carburant supplémentaire approuvé est « la quantité minimale nécessaire pour empêcher un effondrement humanitaire et l’apparition d’épidémies dans le sud de la bande de Gaza ».

« Cette quantité minimale sera déterminée de temps à autre par le cabinet de guerre, en fonction du taux de maladies et des conditions humanitaires dans la bande. »

La Douzième chaîne a cité des « estimations » non sourcées selon lesquelles le cabinet de guerre augmentera progressivement la quantité quotidienne actuelle de 60 000 litres à trois fois cette quantité, soit 180 000 litres, conformément à la demande américaine.

Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a affirmé mardi que la riposte militaire d’Israël, en réponse aux attaques meurtrières du groupe terroriste, aurait tué plus de 16 248 personnes jusqu’à présent, dont la plupart sont des femmes et des enfants. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Selon les estimations de l’armée israélienne, 5 000 membres du Hamas auraient été tués dans la bande de Gaza, auxquels s’ajoutent plus de 1 000 terroristes tués en Israël lors de l’assaut du 7 octobre.

L’équipe du Times of Israel et Jacob Magid ont contribué à cet article.

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