Tsahal : 2 morts civils pour chaque terroriste du Hamas tué à Gaza
Selon Tsahal, 5 000 terroristes ont été tués jusqu'à présent ; un nouveau logiciel de cartographie de pointe réduirait davantage le nombre de victimes civiles
Des responsables militaires de haut rang ont déclaré lundi que pour chaque terroriste du Hamas tué dans la bande de Gaza, environ deux civils ont également été tués ; ils ont ajouté que Tsahal déployait des logiciels de cartographie de haute technologie dans leurs efforts pour tenter de réduire le nombre de morts parmi les civils non impliqués.
Interrogé sur les informations selon lesquelles 5 000 terroristes du Hamas auraient été tués, l’un des hauts fonctionnaires a déclaré: « les chiffres sont plus ou moins exacts ».
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme que la campagne menée par Israël après le 7 octobre a tué près de 16 000 personnes. Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et incluent à la fois des civils et des membres du Hamas tués à Gaza, y compris à la suite de tirs de roquettes ratés par le groupe terroriste lui-même. Le Hamas n’a jamais précisé combien de ses membres avaient été tués.
La guerre a éclaté, le 7 octobre, après l’assaut meurtrier commis par le Hamas sur le sol israélien – une attaque qui a fait 1 200 morts, des civils en majorité. Les terroristes ont aussi kidnappé au moins 240 personnes qui sont actuellement retenues en captivité dans la bande de Gaza.
Israël a riposté par une campagne militaire dont l’objectif est de renverser le Hamas au pouvoir à Gaza et de libérer les otages.
« Je ne dis pas que c’est bien que nous ayons un rapport de deux à un », a déclaré un responsable lors d’une rencontre avec la presse, ajoutant que l’utilisation de boucliers humains faisait partie de la « stratégie de base » du Hamas.
Le nombre croissant de morts et la crise humanitaire qui sévit à Gaza ont suscité l’indignation à travers le monde.
Les « conséquences de la guerre »
Les États-Unis, principal allié d’Israël, lui ont demandé de faire davantage d’efforts pour éviter les pertes civiles à mesure que les opérations se déplacent vers le sud, où de nombreux habitants de Gaza ont cherché refuge après avoir fui le nord.
L’armée déploie un logiciel de cartographie de haute technologie pour tenter de réduire le nombre de morts parmi les non-combattants, ont assuré ces hauts responsables militaires israéliens.
Le système intègre les signaux des téléphones portables, la surveillance aérienne et l’intelligence artificielle, afin de maintenir une carte constamment mise à jour montrant les concentrations de population sur l’ensemble du territoire.
Chacune des 623 cellules de la carte est codée par couleur, le vert désignant les zones où au moins 75 % de la population a été évacuée.
« Dans le sud, comme nous avons pratiquement doublé la population, les opérations sont beaucoup plus précises », a déclaré le responsable. « Nous prenons beaucoup plus de temps pour nous assurer que nos efforts (pour avertir les civils) sont efficaces ».
La carte, fruit de huit années de recherches, est mise à la disposition des commandants et des unités sur le terrain, ont-ils ajouté.
Elle est utilisée pour coordonner les efforts visant à avertir les civils de quitter certaines zones avant des frappes imminentes par le biais de SMS, d’appels téléphoniques, de distributions de tracts ou d’autres moyens de communication, et pour contrôler l’efficacité de ces messages en temps réel.
La carte est similaire à une carte disponible en ligne qui, selon l’armée, est destinée à permettre aux habitants de Gaza « d’évacuer des lieux spécifiques pour leur sécurité si nécessaire ».
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA) a toutefois mis en doute l’utilité d’un tel outil dans une région où l’accès aux télécommunications et à l’électricité est sporadique.
Lundi soir, la principale société de télécommunications de la bande de Gaza a déclaré que les services de téléphonie mobile et d’Internet avaient été coupés dans l’ensemble du territoire.
« Je peux vous assurer que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire le nombre de victimes civiles », a affirmé le haut responsable israélien. « Mais cela fait partie des conséquences de la guerre. »