Le chef du Hezbollah rejette l’idée de déposer les armes
Naim Qassem a affirmé que le groupe terroriste choisissait de faire profil bas pour le moment afin de laisser les forces armées libanaises affronter Israël à sa place

Le dirigeant du Hezbollah, Naim Qassem, a prononcé un discours dimanche soir, dans lequel il a assuré que son organisation était bien vivante, mais a admis avoir subi de lourdes pertes lors de son combat contre Israël, tout en affirmant que le groupe terroriste choisissait de faire profil bas pour le moment afin de laisser les forces armées libanaises affronter Israël à sa place.
S’adressant au groupe de presse Al-Manar, porte-parole du Hezbollah, pour la première fois depuis qu’il a pris la tête du groupe à la suite de l’assassinat du dirigeant Hassan Nasrallah par Israël, Qassem a déclaré que « la résistance se porte bien et se poursuit, mais elle a été blessée et a fait des sacrifices. Quelqu’un s’attend-il à ce que la résistance se poursuive sans sacrifices ? De grands sacrifices, oui, mais nous sommes conscients que ces sacrifices doivent être faits. »
Il a déclaré que le Hezbollah était engagé dans la « résistance pour libérer le pays et affronter l’Israël expansionniste qui veut usurper la région, et pas seulement la Palestine ».
Il a également rejeté l’idée d’un désarmement du Hezbollah après que le nouveau président Joseph Aoun a déclaré que l’État libanais devait avoir le contrôle sur « les décisions de guerre et de paix », et que pour ce faire, il devait « monopoliser ou restreindre les armes à l’État ».
Qassem a déclaré : « n’avoir rien à voir avec cette question. Nous sommes une résistance qui considère Israël comme une menace pour le Liban, et il n’y a aucune objection à ce que l’armée et l’État défendent le Liban. La résistance a le droit de continuer à protéger le Liban. Par conséquent, nous ne considérons pas que les propos du président sur l’exclusivité des armes nous soient adressés. »
Il a également salué les Libanais qui ont « offert des martyrs » pour combattre Israël.
« La résistance n’est pas une phase, mais plutôt un processus continu, et c’est une idée qui est adoptée par les jeunes et les vieux, les femmes et les hommes », a-t-il déclaré.
« Nous sommes fiers d’entendre les prises de position de ces personnes… Il y a une femme qui dit : ‘J’ai offert trois martyrs, deux de mes gendres et deux de mes petits-enfants, et je suis prête à offrir le reste, et je suis prête à m’offrir moi-même.’ Ou celui qui dit : ‘J’ai offert mon fils unique et je suis prêt à en offrir d’autres’ » , a-t-il ajouté.
« C’est un bel exemple. Qui peut vaincre ces gens ? », a poursuivi Qassem.