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Le Danemark veut mieux protéger les enseignants contre « l’autocensure »

Shoah, caricatures de Mahomet, droits des femmes et des personnes LGBT+, l'exécutif va entamer des discussions au Parlement en janvier sur "la liberté d'expression"

Nick Hækkerup (Crédit : capture d'écran YouTube)
Nick Hækkerup (Crédit : capture d'écran YouTube)

Le Danemark compte prendre des mesures pour mieux protéger les enseignants face au risque d’ « autocensure » sur certains sujets, a annoncé le gouvernement social-démocrate vendredi.

A la suite de propositions venant tant de l’extrême-droite que du parti socialiste danois, l’exécutif va entamer des discussions au Parlement début janvier sur « la liberté d’expression et l’autocensure », a annoncé le ministère de la Justice.

« Il est inacceptable qu’une autocensure ou une censure s’établisse à l’école par la violence ou les menaces, qu’il s’agisse par exemple de la crise des caricatures de Mahomet, l’Holocauste, les questions LGBT+, l’égalité ou la liberté sexuelle pour les femmes », déclare le ministre Nick Hækkerup dans un communiqué.

La semaine dernière, l’opposition était parvenue à réunir une majorité en faveur de l’utilisation dans les écoles danoises de contenus pédagogiques consacrés aux caricatures danoises de Mahomet et à la grave crise qui s’en était suivie.

Le premier numéro de Charlie Hebdo publié après les attentats du 7 janvier 2015. (Crédit : Bertrand Guay/AFP)

Publiés pour la première fois par le journal danois Jyllands-Posten en 2005, ces dessins voulant incarner la liberté de représenter Mahomet avaient déclenché une vague inédite anti-danoise dans plusieurs pays musulmans début 2006.

Ces 12 dessins ont valu aux dessinateurs, au quotidien danois et au Danemark en général de nombreux projets et tentatives d’attentat.

La mort de l’enseignant français Samuel Paty, décapité après avoir montré des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression, avait réveillé le débat au Danemark sur les risques d’ « autocensure » face aux menaces de fondamentalistes.

La crise des caricatures « est un événement marquant de l’histoire danoise et donc une part naturelle de l’enseignement. Nous ne devons et n’accepterons pas que des enseignants soient menacés, lorsqu’ils font leur travail », fait valoir le ministère.

Des proches et collègues de Samuel Paty pendant la Marche Blanche à Conflans-Sainte-Honorine, le 20 octobre 2020. (Crédit : Bertrand GUAY / AFP)

« Tous les professeurs doivent se sentir libres et en sécurité lors de leurs cours, et le Parlement a le devoir de leur assurer », insiste-t-il.

La violence liée aux caricatures danoises avait culminé en 2015 avec l’attentat qui a fait 12 morts à l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo à Paris, qui avait réimprimé les dessins en 2012.

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