Le panier santé d’Israël 2024 s’enrichit de 110 nouveaux médicaments et technologies
Expansion des tests génétiques, traitement du TDAH chez l'adulte, une gestion innovante du diabète et de nouveaux médicaments contre le cancer et les maladies chroniques et rares

Une commission chargée d’élargir le panier national « santé » d’Israël pour 2024 a soumis ses recommandations au ministre de la Santé, Uriel Buso, ce jeudi.
La commission a recommandé d’ajouter plus de 110 médicaments et technologies médicales au panier, pour un coût de 650 millions de shekels. Ces traitements supplémentaires aideront 317 000 personnes qui n’étaient pas en mesure d’y avoir accès dans le cadre du système de santé publique.
Le panier de soins israélien est considéré comme l’un des meilleurs et des plus vastes du monde.
Environ 40 % du budget du panier pour 2024 est consacré aux nouveaux traitements de première et de deuxième génération contre le cancer.
Parmi les autres recommandations notables de la commission figurent l’utilisation accrue de technologies hybrides sophistiquées pour la gestion de la glycémie et l’administration d’insuline aux diabétiques âgés de 18 à 40 ans, ainsi que des traitements contre le TDAH (Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) pour les jeunes adultes âgés de 18 à 28 ans.
La commission a également recommandé qu’un panel standard de tests de dépistage génétique soit mis à la disposition de tous les citoyens qui prévoient d’avoir des enfants et des femmes qui sont déjà enceintes. Les hommes ne pourront bénéficier de ces tests que si leur partenaire féminine est atteinte ou porteuse d’une maladie génétique. Les tests seront disponibles à partir du 1er septembre.

L’âge d’admissibilité à l’amniocentèse pour les femmes enceintes a été abaissé de 35 à 32 ans.
Les ajouts au panier de soins de cette année visent en partie à élargir les possibilités de traitement pour diverses maladies très rares (également appelées « orphelines »), ainsi que pour des maladies neurologiques, notamment la sclérose en plaques.
L’accent a également été mis sur l’ajout de nouveaux médicaments et traitements pour les maladies chroniques cardiaques, hépatiques, pulmonaires et neurologiques.
Comme toujours, les membres de la commission ont dû relever un défi pour faire leur choix. Depuis novembre, la commission a examiné et délibéré sur environ 450 médicaments et 40 technologies pour un coût total de plus de 3 milliards de shekels.
Les membres de la commission sont issus d’un large éventail de spécialités de la médecine et des soins de santé, notamment l’administration, la technologie, l’économie et la santé publique.
« Malgré nos différences, j’ai le sentiment que ce qui nous a unis dans notre prise de décision, c’est notre attachement à l’éthique et à la compassion », a déclaré la présidente de la commission, le professeur Dina Ben-Yehuda. « De nombreux médicaments et technologies sont destinés à la prévention des maladies, mais beaucoup sont bénéfiques pour la santé, soulagent la souffrance et prolongent la vie. »
Comme chaque année, la commission est critiquée par certaines organisations médicales ainsi que des malades et leurs familles pour l’exclusion de médicaments et des progrès médicaux spécifiques.
« Je reconnais également que c’est un jour triste pour les patients pour lesquels nous n’avons pas pu ajouter de nouveaux traitements, et j’espère vraiment que nous pourrons les ajouter dans le panier de l’année prochaine », a ajouté Ben-Yehuda.
Le directeur général du ministère de la Santé, Moshe Bar Siman-Tov, a fait remarquer que l’élargissement du panier de soins en temps de guerre ne devait pas être considéré comme une évidence.

« En plus de prendre soin des nombreux blessés et de ceux qui ont besoin d’un soutien en matière de santé mentale, nous devons continuer à répondre aux besoins courants des Israéliens en matière de soins de santé, à prévenir les maladies et à améliorer la santé publique », a souligné Bar Siman-Tov.