Léon Placek, rescapé des camps de Drancy et Bergen-Belsen, a porté la flamme olympique
La flamme "symbolisait dans cet endroit les 6 millions de personnes déportées et gazées et montées en fumée vers le ciel," a-t-il déclaré
De l’ouest chic au quartier latin ou celui plus populaire de Belleville, la flamme passait de relais en relais à travers les différents visages et fiertés de la capitale dimanche après-midi.
Pour l’accueillir, un public plus ou moins clairsemé, composé de familles, de sportifs amateurs, et de touristes.
La course de la flamme a débuté à 11h45 sur l’avenue Foch, en clôture d’une parade militaire au format réduit pour l’occasion.
Le flambeau a été apporté sur la prestigieuse avenue des Champs-Élysées parée du violet du logo Paris 2024. Thierry Henry y a démarré le relais, avec en perspective un grand drapeau français flottant sous l’Arc de Triomphe.
Arrivée à Marseille depuis la Grèce à bord du trois-mâts Belem le 8 mai, la flamme doit sillonner la capitale pendant presque 12 heures, jusqu’à l’Hôtel de Ville où elle passera la nuit avant de reprendre son voyage parisien qui s’achèvera lundi soir (20h45) place de la République, avec un concert gratuit.
En deux jours, elle doit parcourir environ 60 kilomètres, portée par quelque 540 relayeurs – 200 dimanche, 340 lundi – et encadrée par 1 600 policiers et gendarmes, parmi 18 000 forces de l’ordre mobilisées pour l’événement.
A l’entrée du Panthéon, c’est Lassana Bathily, héros franco-malien de la prise d’otages de l’Hyper-Cacher en janvier 2015 qui a porté une flamme.
La torche « représente le vivre ensemble, la paix et la France, qui est un pays d’accueil où tout le monde peut vivre ensemble quelle que soit la religion ou la couleur de peau, ça montre à l’autre partie que nous sommes forts », dit-il à l’AFP.
Près du mémorial de la Shoah, l’ancien déporté Léon Placek, rescapé des camps de Drancy et Bergen-Belsen, a porté la flamme, qui, témoignera-t-il après, ému, « symbolisait dans cet endroit les 6 millions de personnes déportées et gazées et montées en fumée vers le ciel ».
La flamme olympique a traversé le @Shoah_Memorial afin de rappeler que les valeurs de l’Olympisme constituent un levier pour lutter contre le racisme, l’antisémitisme et faire société. pic.twitter.com/rT8QGZKQ49
— Paris (@Paris) July 14, 2024
Après lui, dans le Marais, c’est la drag-queen Minima Gesté, dont la désignation comme porteuse de flamme avait suscité des propos homophobes, qui a repris le flambeau.
Puis a suivi la poésie du relais entre les danseurs Hugo Marchand et Dorothée Gilbert accompagnés de « cygnes » en tutu blancs, et un hommage devant le Bataclan aux victimes des attentats du 13 novembre 2015.