Les 3 séries les plus juives des Golden Globes
En plus d'inclure un certain nombre de stars juives, les shows, cette année, ont également présenté des auteurs et des thèmes juifs

JTA — Nous sommes début janvier, ce qui signifie que la saison de remise des prix 2018 s’ouvre devant nous. La première cérémonie majeure sera celle des Golden Globes, qui sera diffusée pour sa 75e édition dimanche soir.
Avec un grand nombre de nominés juifs cette année.
Tandis que nous nous réjouissons de la présence de formidables acteurs et films juifs dans la catégorie des films (A ta santé particulièrement, « Call Me By Your Name »), trois des cinq séries télévisées qui ont été nominées par l’Association de la presse étrangère de Hollywood ont quelque chose de juif.
Voilà quels sont ces éléments juifs et judaïques qui animent les oeuvres nominées dans la catégorie des meilleures séries télévisées – musicale ou comédie.
“Black-ish » : Cette comédie populaire et innovante au sujet d’une famille afro-américaine n’a que peu de choses à voir avec le judaïsme, c’est vrai. Mais la matriarche, une anesthésiste aimante, est jouée par Tracee Ellis Ross.
L’actrice âgée de 45 ans est la fille de Diana Ross, la seule et l’unique, et du cadre de l’industrie de la musique Robert Ellis Silberstein, qui, vous l’avez peut-être deviné, est juif. En fait, le premier rôle interprété par Ellis Ross remonte à 1996, lorsqu’elle campait une juive afro-américaine dans le film indépendant « Far Harbor ».
Ellis Ross a remporté un Golden Globe l’année dernière pour son rôle dans « black-ish » mais cette année, alors que la série est nominée, elle-même n’a pas été retenue dans la catégorie de la meilleure actrice. Là, elle kvetche et elle kibitze avec Larry King en évoquant son amour du yiddish et, alors qu’elle travaillait sur la série « Girlfriends », il a fallu couper certaines de ses affectations de discours les plus juives.
« Will & Grace » : Cette comédie qui a aidé à rendre populaire les personnages homosexuels à la télévision a fait récemment un comeback après 11 ans d’absence des petits écrans.
La série avait été créée par deux Juifs : Max Mutchnik, un homosexuel qui avait basé son scénario sur sa relation avec Janet, sa meilleure amie hétéro, et David Kohan, le fils des écrivains juifs Buz et Rhea Kohan.
Kohan est également le frère de Jenji Kohan, créateur des séries « Weeds », « Orange is the New Black » et plus récemment de « GLOW » (L’actrice juive Alison Brie a été nominée pour cette série dans la catégorie de la meilleure actrice).
Un autre élément juif fabuleux au sujet de « Will & Grace » ? Son actrice principale, Debra Messing, est membre de la communauté. Messing, au cours de la remise des prix des GLAAD en 2017, avait imploré Ivanka Trump de s’assurer que la Maison Blanche défendrait les droits de la communauté LGBTQ, s’adressant « d’une mère juive à une autre ».
Militante de longue date, Messing a repris sans heurt son rôle de Grace Adler, architecte d’intérieur, qui s’installe avec son meilleur ami gay, Will Truman (interprété par Eric McCormack) suite à son divorce.
« The Marvelous Mrs. Maisel » : Parfois, il arrive qu’il y ait une série tellement juive qu’il devient plus court d’énumérer ce qui est non-juif en elle.
Par exemple, la star de la série, Rachel Brosnahan, a grandi entourée d’une communauté juive très active à Highland Park, dans l’Illinois, mais sa famille n’est pas juive.
Le personnage de Brosnahan, Midge Maisel, est une femme au foyer juive qui vit à New York à la fin des années 1950. Lorsqu’elle se rend compte que son époux, Joel, joué par l’acteur juif Michael Zegen, la trompe avec une autre femme, elle découvre également qu’elle a un talent pour le monologue comique.
L’hilarante (et juive) Alex Borstein interprète l’imprésario, un poil teigneuse, de Midge, Susie Meyerson.
« The Marvelous Mrs. Maisel » est un hommage rendu aux comédiens juifs emblématiques des années 1950 et 1960, notamment à Lenny Bruce et à Joan Rivers. La série, qui se déroule dans le milieu juif – sans erreur possible – de l’Upper West Side, avec des cadres de l’industrie du vêtement qui fument le cigare dans l’ambiance culturelle des cafés de Greenwich Village, abonde de blagues juives tordantes.
Derrière cette comédie rafraîchissante, une dame juive très cool : Amy Sherman-Palladino, qui a également créé « The Gilmore Girls ». Le père de Sherman-Palladino était juif, et elle dit qu’elle a grandi « juive. A peu près ».
Sa mère baptiste avait refusé de se convertir et elle n’a pas eu de bat mitzvah mais comme elle l’avait écrit pour Vulture en 2013, elle « a découvert son Juif intérieur » après avoir écouté Carl Reiner et Mel Brooks pour la première fois.