Les propriétaires de salles menacent de rouvrir la semaine prochaine
Dans une lettre adressée à Netanyahu quelques heures avant le vote sur l'enveloppe d'aide, un syndicat dénonce un plan inadéquat qui provoquerait l'"extinction" du secteur
Un syndicat représentant les propriétaires de salles de spectacles a menacé mardi de rouvrir ses portes la semaine prochaine au mépris des ordres du gouvernement, accusant ce dernier de les « maltraiter » en ne leur accordant pas de compensation adéquate pour les cinq mois de fermeture visant à enrayer l’épidémie de coronavirus.
Une menace similaire de la part des restaurateurs début juillet a incité le gouvernement à retarder leur fermeture, et la Knesset les a depuis lors maintenus ouverts sous certaines restrictions.
La lettre de colère de l’association des organisateurs de manifestations a été envoyée au Premier ministre Benjamin Netanyahu, quelques heures avant que la commission des Finances de la Knesset ne vote un plan d’aide financière que les propriétaires ont qualifié de condamnation à mort pour l’industrie.
Miki Zohar, le représentant de la coalition au Parlement, a averti lundi que l’enveloppe d’aide assurait le même montant de compensation pour les grandes salles d’événements et les petites, indiquant que ce n’était pas la bonne approche.
« Vous nous avez assez maltraités, nous et les jeunes couples [qui ont réservé les salles de mariage], nous avons fini de nous taire », a menacé le communiqué dans un communiqué.
« Au vu de la négligence du gouvernement, qui provoque l’extinction de l’industrie des salles de réception… nous comprenons que si vous n’intervenez pas immédiatement, nous serons les seuls à pouvoir nous aider », peut-on lire dans la lettre adressée au Premier ministre.
« L’industrie des salles de spectacles sera obligée de reprendre le travail à Tu B’Av », dit la lettre, en référence à l’équivalent du calendrier juif de la Saint-Valentin, célébré cette année le 5 août.
« Les salles de spectacles ne pourront pas survivre avec le système actuel d’indemnisation, qui ne couvre pas nos dépenses permanentes et inévitables qui ont continué depuis le début de l’épidémie de coronavirus », poursuit-elle.
« Il est absurde de faire croire aux jeunes couples que le plan proposé nous permettra de leur rendre leur argent, et cela nous fait mal parce que ce sont nos clients qui nous ont fait confiance ».
« Nous avons plusieurs heures avant que le gouvernement et la Knesset ne scellent notre destin et ne détruisent l’industrie événementielle israélienne », conclut le syndicat. « Nous dépendons de vous, M. le Premier ministre, et nous avons besoin de votre aide immédiate. »