Israël en guerre - Jour 429

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Les températures à la surface de la mer augmentent encore dans le Golfe d’Eilat – rapport

Le Programme national de surveillance a établi que la présence des coraux était presque redevenue la même qu'avant le mois de mars 2020

Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Une plongeuse réalise des mesures dans le cadre du Programme national de surveillance dans le Golfe d'Aqaba, à Eilat. (Crédit :  Interuniversity Institute for Marine Sciences, Eilat)
Une plongeuse réalise des mesures dans le cadre du Programme national de surveillance dans le Golfe d'Aqaba, à Eilat. (Crédit : Interuniversity Institute for Marine Sciences, Eilat)

Les températures à la surface de la mer ont continué à augmenter, l’année dernière, dans le Golfe d’Eilat, situé à l’extrémité sud d’Israël. Elles ont connu une hausse hebdomadaire de deux degrés Celsius entre la mi-juillet et la mi-août, atteignant ainsi un niveau supérieur à la moyenne pour cette époque de l’ordre de 1,5 degré, selon le rapport annuel du Programme national de surveillance dans le Golfe d’Eilat.

« A travers toute la guerre, la température à la surface de la mer qui a été quotidiennement mesurée à proximité de l’Observatoire sous-marin et de la réserve naturelle des récifs a été supérieure à la moyenne multi-annuelle », a indiqué le rapport.

Une hausse qui a aussi été observée pendant l’hiver à la surface de la mer, avec une augmentation de 0,5 degré par rapport à 2022.

Après que le laboratoire du professeur Amatzia Genin a commencé à mesurer ces températures en 1988, la moyenne annuelle de la température à la surface de l’eau avait connu une hausse de 0,34 degré par décennie. Depuis 2004 – année du lancement du Programme national de surveillance – cette hausse a été de 0,42 degré par décennie.

La température la plus chaude à la surface de la mer avait atteint un niveau record de 31 degrés en 2021.

Le rapport a établi que la diversité des coraux pierreux et la composition des récifs, à Eilat, n’a changé que légèrement d’une année sur l’autre, ce qui indique une stabilité dans la structure de cette communauté. L’année dernière, la présence des coraux avait retrouvé un niveau quasiment similaire à celui de mars 2020, quand une forte tempête avait bouleversé tout l’écosystème.

Des plongeurs effectuent des mesures dans le cadre du Programme national de surveillance dans le Golfe d’Aqaba, à Eilat. (Crédit : Interuniversity Institute for Marine Sciences, Eilat)

La densité des colonies coraliennes était aussi plus élevée, l’année dernière, que l’année antérieure.

Les communautés de poissons restent aussi, semble-t-il, stables dans leur composition, dans leur diversité et dans leur taille, note le rapport.

Émettant toutefois des mises en garde, l’étude déclare que la densité moyenne des coraux dans la réserve naturelle de la plage des Coraux, très prisée par les visiteurs, a enregistré cette année les plus mauvaises mesures jamais effectuées depuis le début du programme.

Elle a aussi déploré les pollutions aux fertilisants et autres ruissellements rejetés dans la mer, disant qu’ils encouragent la prolifération d’algues.

Des oursins de la mer Morte au large de la plage du Nord à Eilat au mois de janvier 2023. (Crédit : Gal Eviatar)

L’année dernière, un phénomène de disparition massive d’oursins de la mer Noire qui avait été causé par un parasite pathogène présumé avait effacé la présence de l’une des principales espèces se nourrissant d’algues dans cet écosystème délicat.

Un rôle déterminant de ces oursins est d’empêcher les algues de se développer de manière disproportionnée, étouffant ainsi les coraux qui, comme elles, ont besoin de soleil.

Le rapport a noté que la population d’oursins était « actuellement dangereusement peu importante » et qu’un retour à la normale pourrait « être très lente – s’il a lieu ». Il a recommandé l’interdiction complète de la pêche des espèces de poissons qui se nourrissent d’algues dans le nord du Golfe.

C’est l’Institut inter-universitaire des Sciences marines qui a mené cette opération de surveillance qui a été financée par le ministère de la Protection environnementale.

Le rapport a été soumis par le docteur Yonatan Shaked, directeur du programme de surveillance au sein de l’Institut inter-universitaire, et par le professeur Maoz Fine, directeur scientifique de l’Institut.

Soutenu par un nombre important d’organisations, le ministère de la Protection environnementale lutte contre les initiatives prises par le Bureau du Premier ministre qui voudrait annuler sa politique de « zéro risque supplémentaire » dans le Golfe d’Eilat et permettre ainsi l’entrée de plus grandes quantités de pétrole.

Ces récifs coraliens sont considérés comme extrêmement importants et ils sous-tendent l’économie de la ville en matière de tourisme.

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