Israël en guerre - Jour 645

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Les troupes avaient tenté d’écarter toute menace avant l’explosion qui a fait 4 morts à Khan Younès – Tsahal

L'enquête révèle que les soldats avaient appelé les démineurs après avoir repéré des objets suspects au 2ᵉ étage d'un bâtiment, qui n'a pas été touché car il était nécessaire aux opérations dans la zone

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le sergent-major (Rés.) Chen Gross, 33 ans, du commando Maglan, originaire de Gan Yoshiya ; le sergent-chef Yoav Raver, 19 ans, de l’unité d’élite du Corps du Génie Militaire Yahalom, originaire de Sde Warburg ; le sergent Tom Rotstein, 23 ans, de l’unité d’élite du Corps du Génie Militaire Yahalom, originaire de Ramat Gan et le sergent-major Uri Yhonatan Cohen, 20 ans, de l’unité d’élite du Corps du Génie Militaire Yahalom, originaire de Neve Yarak, tués au combat à Gaza le 6 juin 2025. (Crédit : Armée israélienne ; Montage/Times of Israel)
Le sergent-major (Rés.) Chen Gross, 33 ans, du commando Maglan, originaire de Gan Yoshiya ; le sergent-chef Yoav Raver, 19 ans, de l’unité d’élite du Corps du Génie Militaire Yahalom, originaire de Sde Warburg ; le sergent Tom Rotstein, 23 ans, de l’unité d’élite du Corps du Génie Militaire Yahalom, originaire de Ramat Gan et le sergent-major Uri Yhonatan Cohen, 20 ans, de l’unité d’élite du Corps du Génie Militaire Yahalom, originaire de Neve Yarak, tués au combat à Gaza le 6 juin 2025. (Crédit : Armée israélienne ; Montage/Times of Israel)

L’armée israélienne a publié lundi soir les résultats d’une enquête préliminaire sur la mort de quatre soldats dans une explosion survenue la semaine dernière dans un bâtiment piégé à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

L’explosion et l’effondrement du bâtiment qui ont suivi vendredi matin ont coûté la vie au sergent-major (Rés.) Chen Gross, au sergent-chef Yoav Raver, au sergent Tom Rotstein et au sergent-major Uri Yhonatan Cohen, et blessé cinq autres soldats.

L’enquête a révélé que les soldats avaient pris de nombreuses mesures pour écarter toute menace avant d’entrer dans le bâtiment et qu’ils avaient alerté une équipe de déminage dès qu’ils avaient remarqué quelque chose de suspect.

Selon l’enquête de Tsahal, plusieurs jours avant les faits, les soldats opérant dans la région de Khan Younès ont utilisé « divers moyens de renseignement pour scanner les bâtiments en vue d’une opération future ».

À l’issue de l’inspection, l’armée a émis des soupçons quant à la présence de pièges dans plusieurs bâtiments.

Néanmoins, lors d’une évaluation préalable à l’incident, les responsables de Tsahal ont décidé que certains bâtiments de la zone devaient être utilisés pour les opérations prévues par l’armée. Tsahal utilise souvent des bâtiments à Gaza comme centres de commandement improvisés lors de ses opérations contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Des soldats de l’armée israélienne opérant dans le sud de Gaza, à Khan Younès, sur une photo diffusée le 5 juin 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Deux des bâtiments ont été considérés comme susceptibles d’être piégés, leur « utilité » pour l’opération était faible et le risque inutile ; ils ont donc été bombardés depuis les airs et détruits, selon les conclusions de l’enquête.

À côté d’un troisième bâtiment, l’armée a localisé ce qu’elle soupçonnait être un engin explosif, mais en raison de « la nécessité opérationnelle et du caractère essentiel du bâtiment » pour les opérations dans la zone, il a été décidé de tenter de désamorcer la bombe présumée.

Tsahal a lancé une série d’opérations visant à exclure ou à neutraliser l’engin explosif présumé avant d’envoyer des troupes dans la zone. Ces opérations ont consisté à envoyer un drone dans le bâtiment et à scanner l’engin présumé.

Les images filmées par le drone ont été examinées par le commandant des forces opérant dans la zone, et l’armée a conclu qu’il ne s’agissait pas d’un engin explosif et qu’il n’y avait aucun signe suspect indiquant que le bâtiment était piégé.

Les soldats ont également ouvert le feu sur les deux étages du bâtiment avant de s’approcher de la zone. La veille, des ingénieurs du Corps du Génie militaire avaient également tiré sur le bâtiment.

Juste avant que les troupes n’entrent dans le bâtiment, les soldats ont lancé un engin explosif au rez-de-chaussée, dans une dernière tentative pour déclencher d’éventuels pièges.

Le premier étage du bâtiment de deux étages a été inspecté par les soldats et aucun explosif n’a été trouvé.

Les soldats ont ensuite atteint le deuxième étage et ont repéré des éléments suspects. Ils ont appelé les démineurs et le commandant des forces terrestres a ordonné au reste des soldats de reculer, tout en restant avec son soldat chargé des transmissions dans l’escalier.

Des troupes de l’armée israélienne opérant dans le sud de la bande de Gaza, à Khan Younès, sur une photo diffusée le 5 juin 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Quelques instants plus tard, l’engin explosif a été déclenché contre les soldats, tuant quatre d’entre eux et en blessant cinq autres.

L’enquête militaire n’a pas encore permis de déterminer comment l’explosif a été déclenché ni quel type de bombe a été utilisé.

L’armée a déclaré que les soldats « ont agi de manière professionnelle dans une zone de combat à haut risque et ont fait tout leur possible pour écarter toute menace ».

La publication de l’enquête fait suite à une allégation de la Quatorzième chaîne, un média aligné à la droite, selon laquelle le bâtiment n’aurait pas été visé par une frappe aérienne en raison d’un ordre donné par le plus haut responsable juridique de Tsahal.

L’avocate militaire générale Yifat Tomer-Yerushalmi, à la Cour suprême de Jérusalem, le 1ᵉʳ octobre 2024. (Crédit : Oren Ben Hakoon/Flash 90)

La Quatorzième chaîne avait affirmé que l’armée avait envoyé des troupes dans le bâtiment plutôt que de le viser par une frappe aérienne, car l’avocate militaire générale, la général Yifat Tomer-Yerushalmi, aurait modifié le protocole militaire afin d’interdire toute frappe contre cette structure, qui aurait entraîné « d’importants dommages collatéraux ».

De manière inhabituelle, le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, a publié dimanche soir une déclaration rejetant les « attaques fausses, répétées et sans fondement concernant la conduite de l’avocate militaire générale ».

La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Les groupes terroristes de Gaza détiennent 55 otages, dont 54 des 251 personnes enlevées le 7 octobre. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 33 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne, et 20 seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes concernant le sort de deux autres personnes.

Depuis le début de l’incursion terrestre à Gaza menée contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza, le bilan israélien s’élève à 429 morts. Ce bilan comprend également deux policiers et trois contractants civils du ministère de la Défense.

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