4 soldats israéliens tués, 5 blessés après l’effondrement d’un bâtiment piégé à Gaza
Il s'agit des sergent-major (Rés.) Chen Gross, 33 ans ; du sergent-chef Yoav Raver, 19 ans ; du sergent Tom Rotstein, 23 ans et du sergent-major Uri Yhonatan Cohen, 20 ans
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Quatre soldats israéliens ont été tués et cinq ont été blessés par une explosion dans un immeuble du sud de Gaza, à Khan Younès, vendredi matin, a annoncé l’armée.
Il s’agit du sergent-major (Rés.) Chen Gross, 33 ans, du commando Maglan, originaire de Gan Yoshiya ; du sergent-chef Yoav Raver, 19 ans, de l’unité d’élite du Corps du Génie Militaire Yahalom, originaire de Sde Warburg ; du sergent Tom Rotstein, 23 ans, de l’unité d’élite du Corps du Génie Militaire Yahalom, originaire de Ramat Gan et du sergent-major Uri Yhonatan Cohen, 20 ans, de l’unité d’élite du Corps du Génie Militaire Yahalom, originaire de Neve Yarak.
Selon une première enquête de Tsahal, les soldats sont entrés dans le bâtiment pour le débarrasser d’une éventuelle infrastructure terroriste, y compris des tunnels.
Le bâtiment était piégé et l’explosion a provoqué l’effondrement de la structure sur les soldats, tuant quatre d’entre eux et en blessant cinq autres, dont un grièvement.
L’incident s’est produit peu après 6 heures du matin dans la banlieue de Khan Younès, à Bani Suheila.
Le porte-parole de l’armée israélienne, le brigadier général Effie Defrin, a expliqué qu’il n’y avait parfois « pas d’autre choix » que d’entrer dans des bâtiments de la bande de Gaza pour les inspecter.

« Parfois, nous n’avons pas d’autre choix que d’inspecter un tunnel », a déclaré Defrin en réponse à une question lors d’une conférence de presse.
« Pour ce faire, sans être blessés par un explosif, nous utilisons diverses méthodes. Nous enquêterons sur cet incident », a-t-il répondu.
Lors de la même conférence de presse, le brigadier général Defrin a également déclaré que le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, avait procédé à une évaluation de cet incident meurtrier au Commandement du Sud plus tôt dans la journée.
« Nous tirerons les leçons de cet incident », a-t-il assuré.

Zamir s’est également entretenu avec le chef du Commandement du Sud, le général de division Yaniv Asor, afin d’évaluer les combats en cours à Gaza et d’approuver « les plans opérationnels… pour la poursuite de la campagne dans la bande de Gaza ».
Le Hamas a revendiqué l’attaque qui a couté la vie aux quatre militaires.
Un porte-parole de la branche armée du Hamas a déclaré plus tard que les membres du groupe terroriste « continuaient à lancer les ‘pierres de David’ contre les ‘Chars de Gidéon’ », cette dernière expression faisant référence au nom de l’opération menée actuellement par Tsahal à Gaza.
« Le peuple ennemi n’a d’autre choix que de forcer ses dirigeants à mettre fin à la guerre d’extermination ou de se préparer à recevoir davantage de ses fils dans des cercueils », a déclaré le porte-parole Hudhaifa Kahlout, connu sous le nom de guerre Abu Obeida.

Dans un autre incident, un réserviste de la 646ᵉ brigade de parachutistes a été légèrement blessé par un tir de mortier dans le quartier de Shejaiya, à Gaza-City, a indiqué l’armée.
Il a été transporté à l’hôpital où son état s’est amélioré depuis.
Hommages et condoléances
Qualifiant cette journée de « triste et difficile », le Premier ministre Benjamin Netanyahu a présenté ses condoléances aux quatre familles.

Il a déclaré que les soldats tombés au combat avaient donné leur vie pour « vaincre le Hamas et à ramener nos otages ».
« Nos quatre combattants ont donné leur vie pour notre sécurité à tous », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Tout le peuple d’Israël embrasse les familles endeuillées. »
« Que la mémoire de nos héros soit bénie et préservée dans le cœur de la nation. »
Le président Isaac Herzog a souligné que « le prix de la guerre est extrêmement lourd », et que la nation vivait « un moment de grande tristesse, mais aussi de grand engagement : soutenir la génération de combattants héroïques, embrasser les familles des disparus et veiller à ce que leurs noms et leur héroïsme ne soient jamais oubliés ».
Liri Albag, une ex-otage libérée qui connaissait Cohen et Raver, a rendu hommage aux deux soldats samedi dans un message publié sur les réseaux sociaux.
« Ils n’ont pas eu le temps de vraiment vivre, d’aimer, de voyager, de faire des erreurs, de se remettre. Ils commençaient tout juste à comprendre qui ils étaient, et puis tout s’est terminé », a-t-elle écrit.
Le maire de Ramat Gan, Carmel Shama-HaCohen, a rendu hommage à Rotstein sur Facebook, le qualifiant de « sel de la terre, qui a payé de sa vie pour que nous puissions continuer à vivre ici en sécurité et avec l’espoir de voir les otages libérés ».
Dans un communiqué, le Conseil régional de Drom HaSharon a déploré la perte « déchirante » de Rotstein.

Le bilan israélien de l’offensive terrestre contre le Hamas à Gaza et des opérations militaires le long de la frontière avec la bande de Gaza s’élève à 429 morts. Ce bilan comprend deux policiers et trois civils qui travaillaient pour le ministère de la Défense.
Frappes dans le nord de Gaza, Khan Younès
Parallèlement, Israël poursuit son offensive terrestre et ses frappes aériennes.
Les frappes aériennes israéliennes auraient tué 38 Palestiniens vendredi, selon les autorités sanitaires gérées par le groupe terroriste palestinien du Hamas, qui ont fait état de bombardements dans les zones de Jabaliya, Tuffah et Khan Younès à Gaza.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme que plus de 53 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que ce bilan ne puisse être vérifié et ne fasse pas la distinction entre civils et combattants. Israël affirme avoir tué quelque 20 000 terroristes au combat depuis janvier et 1 600 autres terroristes à l’intérieur d’Israël lors de l’offensive du 7 octobre.
Israël a déclaré qu’il cherchait à minimiser les pertes civiles et souligne que le Hamas utilise les civils de Gaza comme boucliers humains, combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.