L’hôpital de Hadera est toujours hors ligne au lendemain de la cyberattaque
Le ministère de la Santé déclare que des experts de haut niveau travaillent "24 heures sur 24" pour rétablir toutes les fonctionnalités de l'hôpital Hillel Yaffe
Les systèmes informatiques de l’hôpital Hillel Yaffe à Hadera étaient toujours hors service jeudi matin, suite à une cyberattaque contre l’hôpital un jour plus tôt, selon le ministère de la Santé.
Le ministère de la Santé a déclaré qu’il travaillait avec la Direction nationale du cyberespace et d’autres experts « 24 heures sur 24 » pour enquêter sur l’incident. Il a ajouté que des experts et des équipements ont été envoyés à l’hôpital « pour rétablir le fonctionnement complet des systèmes informatiques de l’hôpital aussi rapidement que possible. »
Mercredi matin, l’hôpital Hillel Yaffe a déclaré qu’il n’avait reçu aucun avertissement préalable de l’attaque de ses systèmes informatiques. Les services médicaux d’urgence de l’hôpital se sont poursuivis comme à l’accoutumée pendant que l’hôpital passait à des systèmes alternatifs. Les systèmes informatiques étant hors service, le personnel de l’hôpital a dû enregistrer manuellement les admissions. D’importants retards dans les traitements ont été causés par les médecins qui devaient constamment passer d’un service à l’autre pour examiner les résultats des tests.
Hillel Yaffe dessert des centaines de milliers de personnes, mais l’hôpital affirme que la vie des patients n’a jamais été menacée par la cyberattaque.
Mickey Dudkiewicz, le directeur de l’hôpital, a déclaré jeudi matin à la radio 103FM qu’il ignorait quand l’hôpital serait entièrement remis en ligne.
« C’est difficile à estimer », a-t-il dit. « J’espère que ce sera le plus tôt possible ». Le ministère de la Santé, la Direction nationale du cyberespace et les meilleures entreprises travaillent tous avec les experts. »
La Direction nationale du cyberespace a déclaré jeudi qu’après une première enquête, elle a émis un large avertissement aux entreprises et aux institutions pour qu’elles soient en alerte élevée contre les cyberattaques.
« Les hôpitaux et les cliniques de santé ont reçu des instructions en fonction des derniers développements », indique un communiqué conjoint du ministère de la Santé et de la Direction nationale du cyberespace. « Les directives en cours pour une vigilance et une préparation accrues sont distribuées si nécessaire. »
Le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash, a déclaré jeudi que la cyberattaque devait être un signal d’alarme pour toutes les installations médicales en Israël.
« Nous devons tirer la leçon et mieux protéger notre système de santé », a déclaré Ash au site d’information Ynet. « Les cyberattaques sont l’une des plus grandes menaces actuelles. Elles peuvent mettre la vie en danger. »
Dans une lettre adressée aux hôpitaux du pays, le ministère de la Santé leur a demandé d’imprimer les dossiers médicaux des patients, par crainte de nouvelles cyberattaques.
Des responsables du ministère de la Santé ont déclaré mercredi au radiodiffuseur Kan que les pirates n’étaient probablement motivés que par un gain financier et que rien n’indiquait qu’il s’agissait d’une attaque « liée à la sécurité » par un État ennemi ou autre.
Le mois dernier, la société israélienne de cybersécurité Check Point a indiqué que les institutions israéliennes étaient la cible de deux fois plus de cyberattaques que la moyenne des autres pays du monde, notamment le secteur de la santé, qui subit en moyenne 1 443 attaques par semaine.
Stuart Winer et l’équipe du Times of Israël ont contribué à cet article.