Le vote sur la destitution de Cassif, pour avoir soutenu l’accusation de « génocide », fixé au 19 février
Un vote sur la destitution du député Ofer Cassif a été programmé pour le 19 février à la Knesset, moins de trois semaines après que la commission parlementaire de la Knesset a soutenu à une écrasante majorité une motion visant à expulser le législateur d’extrême-gauche.
La tentative d’expulser Cassif du Parlement a eu lieu en réponse à son soutien public au procès intenté par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice, qui a été qualifié de « trahison » par ses détracteurs.
Seul membre juif du parti Hadash-Taal à majorité arabe, Cassif a signé une pétition soutenant les revendications de Pretoria et a accusé les dirigeants israéliens de prôner des crimes contre l’humanité à l’encontre des Palestiniens.
En réponse, le député Oded Forer (Yisrael Beytenu) a décidé d’invoquer un mécanisme juridique précédemment inutilisé dans la loi de suspension de 2016, en vertu duquel les députés peuvent exclure des collègues de leurs rangs s’ils sont reconnus coupables d’un certain nombre d’infractions, notamment l’expression d’un soutien « à une lutte armée » contre Israël ou l’incitation au racisme.
Jusqu’à présent, les parlementaires ont franchi les deux premières étapes de la procédure : soumettre une lettre signée par un minimum de 70 députés et obtenir le soutien d’au moins trois quarts de la commission parlementaire. La procédure doit maintenant passer en plénière, où un vote à la super-majorité de 90 députés est nécessaire pour suspendre Cassif.
Malgré la réaction généralisée contre Cassif, la procureure générale adjointe Avital Sompolinsky et la conseillère juridique de la Knesset Sagit Afik ont toutes deux déclaré que les accusations portées à son encontre n’atteignaient pas le seuil nécessaire à sa révocation.