Mélenchon a « une responsabilité immense dans la banalisation de l’antisémitisme » – Laurent Wauquiez
Le député Les Républicains considère par ailleurs que LFI est « sans doute le plus grand danger politique pour notre pays »
Le leader de la droite Laurent Wauquiez a effectué dimanche sa rentrée politique au Mont Mézenc (Haute-Loire) en estimant que LFI est « sans doute le plus grand danger politique pour notre pays » et en promettant de lui « faire barrage » sans préciser s’il censurerait un gouvernement sans ministre insoumis.
« C’est notre responsabilité et nous l’assumerons : nous ferons barrage à LFI », a-t-il proclamé, taclant au passage la candidate de la gauche à Matignon Lucie Castets, dont le « seul titre de gloire est d’avoir ruiné la ville de Paris ».
Estimant que les Insoumis ont « rompu avec les valeurs de la République », il s’en est pris directement à Jean-Luc Mélenchon, l’accusant notamment « d’avoir une responsabilité immense dans la banalisation de l’antisémitisme » en France.
Après avoir réitéré vendredi que la Droite républicaine, le nom de son groupe de 47 députés à l’Assemblée nationale, censurerait un gouvernement avec des ministres insoumis, M. Wauquiez ne s’est pas exprimé sur la porte ouverte par M. Mélenchon à un exécutif de Mme Castets sans participation de LFI.
Dans l’entourage du député, on ne se dit pas concerné « par ce match de ping-pong entre le président de la République et LFI », tout en soulignant qu’il « n’y a pas de programme du Nouveau Front populaire (NFP) sans les idées des Insoumis ».
« La clé est à l’Élysée », a expliqué cette source, qui se demande ce que le président de la République a « en tête », et juge qu’il n’a pas clarifié sa position lors de la rencontre de vendredi avec Laurent Wauquiez.
Le patron du groupe de la Droite républicaine, qui a démissionné de la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes après son élection comme député de Haute-Loire lors des élections anticipées de juin, a épargné la macronie dans son discours.
Il s’en est pris, en revanche, au Rassemblement national, dénonçant « l’assistanat » défendu, selon lui, par Marine Le Pen.
« Nous ne serons jamais du côté des extrêmes », a-t-il assuré, promettant de défendre les idées de la droite et de voter les lois qui « iront dans ce sens », rappelant avoir présenté en juillet un « pacte législatif » reprenant notamment des mesures sur l’immigration et pour favoriser le travail.
M. Wauquiez, qui nourrit des ambitions élyséennes, a appelé ses partisans à reconstruire la droite pour sortir la France de « l’impuissance ».
« Je ne veux plus que les Français votent par colère ou par défaut », a-t-il affirmé avant de gravir le Mont Mézenc pour la 13ème fois aux côtés de ses partisans.