Michael Bloomberg, le plus grand philanthrope de 2024
L'ancien maire de New York a une nouvelle fois été le plus grand donateur en 2024, versant 3,7 milliards de dollars à des causes diverses

Pour la deuxième année consécutive, l’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, a été le plus gros donateur philanthropique de l’année, selon un classement publié par Chronicle of Philanthropy, qui recense les Américains ayant fait les plus gros dons à des organisations à but non lucratif.
En 2024, il a déboursé pas moins de 3,7 milliards de dollars pour soutenir les arts, l’éducation, l’environnement, la santé et les programmes visant à améliorer la gouvernance des villes.
À travers sa fondation, Bloomberg Philanthropies, il a versé un milliard de dollars à l’université Johns Hopkins pour rendre les études de médecine gratuites et offrir une aide financière aux étudiants.
« Je n’ai jamais compris les gens qui attendent leur mort pour donner leur fortune. Pourquoi se priver de cette satisfaction ? J’ai eu beaucoup de chance et je suis déterminé à faire ce que je peux pour ouvrir des portes aux autres et laisser un monde meilleur à mes enfants et petits-enfants », a-t-il déclaré au Chronicle.
Le monde philanthropique américain est par ailleurs frappé par un intense débat sur les valeurs véhiculées par les bénéficiaires de leurs dons. Le milliardaire des fonds spéculatifs Bill Ackman a notamment critiqué la réponse des universités américaines à la guerre israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza, ainsi que les manifestations étudiantes contre l’État hébreu. Il a menacé de cesser ses dons si des mesures n’étaient pas prises.
À l’opposé, certains membres du classement du Chronicle of Philanthropy considèrent ces débats comme stériles. K. Lisa Yang, ancienne banquière d’investissement, qui a fait un don de 74,5 millions de dollars au MIT et à l’université Cornell pour la recherche, est très engagée dans la recherche sur les troubles autistiques. Elle a déclaré : « Les personnes qui souffrent de ces troubles n’ont pas le luxe de perdre du temps. Quand on a une maladie rare et qu’on fait de la politique, pour les personnes qui souffrent de cette maladie, cela n’a aucune importance. Elles continuent à souffrir. »

Selon Renee Kaplan, PDG du cabinet de conseil Forward Global, les donateurs qui ne veulent pas s’engager dans le débat public préfèrent l’anonymat. « Je vais agir de manière plus anonyme. Je ne vais pas mettre mon nom sur les choses. Je vais ralentir les activités de notre fondation pendant un certain temps parce que j’ai peur d’être une cible. Je pense qu’il y a une réelle inquiétude, une pause et une peur qui affectent les donateurs », explique-t-il.