« Non, nous ne sommes pas antisémites ! », argue Mathilde Panot
Depuis le 7 octobre 2023, la France fait face à une recrudescence inquiétante d’actes antisémites, alors que le gouvernement pointe du doigt La France insoumise comme l’un des principaux vecteurs de cette haine
« Ça suffit, ces insinuations faites contre nous ! » Mathilde Panot, exaspérée, s’est exprimé au micro de RTL ce mercredi 8 janvier. La parlementaire a notamment été interrogée sur l’image de La France insoumise (LFI), aujourd’hui considérée comme le nouveau « visage de l’antisémitisme » en France. « Non, nous ne sommes pas antisémites ! », s’est emportée la présidente du groupe des députés LFI.
Depuis le 7 octobre 2023, la France, à l’instar des puissances occidentales, peine à endiguer le déferlement antisémite. La ministre de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a prévenu : les chiffres de l’antisémitisme seront aussi effrayants en 2024 qu’en 2023. L’année dernière, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) annonçait 1 676 cas d’antisémitisme, soit une multiplication par quatre en un an.
Cette vague de haine antijuive est corrélée à un changement de perception de ses causes. En juin, selon un sondage Ifop, 92 % des Juifs interrogés désignaient La France insoumise comme le premier parti vecteur d’antisémitisme. Dans les rangs de la formation de Jean-Luc Mélenchon, le poison semble se diffuser plus rapidement que chez les autres. En novembre, Ipsos révélait que 55 % des sympathisants LFI cochaient au moins six des cases de l’inventaire de l’antisémitisme ordinaire. Cité par Le Point, Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos, avait jugé : « C’est un bouleversement complet de la cartographie politique. »
Ces chiffres font aujourd’hui dire au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau : « Aujourd’hui, l’antisémitisme a deux visages : l’islamisme, l’islam politique, mais aussi celui de celles et ceux qui, pour des raisons électoralistes, utilisent le drame palestinien à des fins électorales, pour draguer le vote musulman. C’est les Insoumis. »
Des accusations balayées par Mathilde Panot : « Ça suffit ! Que tous ceux qui se battent contre le génocide en cours à Gaza et qui défendent notre humanité soient qualifiés d’antisémites, c’est inadmissible. »