Paris : Une banderole « Sionistes hors de nos facs » à la Sorbonne
Une quinzaine de militants pro-palestiniens ont tenté de bloquer le campus jeudi soir alors que l'UEJF organisait une conférence

Jeudi 4 avril, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a organisé à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, à Paris, une conférence pour « faire entendre les voix des femmes israéliennes et iraniennes victimes de l’islamisme ».
En réaction, une quinzaine de militants pro-palestiniens ont tenté de bloquer le campus afin de tenter d’empêcher la tenue de l’événement. Des insultes auraient été lancées contre les participants.
Malgré cette mobilisation, l’UEJF, qui a dénoncé une « campagne de harcèlement » contre l’organisation de l’évènement, a pu tenir sa conférence grâce à une réquisition des forces de l’ordre.
L’UEJF a annoncé un dépôt de plainte contre les « provocations » des militants pro-palestiniens, des « fauteurs de haine » et a dénoncé les tentatives de « réduire les étudiants juifs au silence ». Elle a également remercié l’administration de la Sorbonne, qui a permis la bonne tenue de la conférence.
Nous ne nous taierons pas !
Ce soir, devant @Sorbonne_Nvelle une quinzaine de militants pro palestiniens ont tenté de bloquer le campus afin de tenter d’empêcher un événement que nous organisions. Leurs slogans : « Sionistes, fascistes hors de nos facs ! » pic.twitter.com/Z2fY1NmuUA
— UEJF (@uejf) April 4, 2024
Retour en images sur notre conférence d’hier à @Sorbonne_Nvelle
Grâce à la détermination des militants de l’UEJF et au soutien sans faille de l’administration et de son Président Daniel Mouchard, nous n’avons pas cédé aux menaces de ceux qui veulent nous réduire au silence. pic.twitter.com/DiKcP0hAx2
— UEJF (@uejf) April 5, 2024
Bravo à la direction de l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle.
Son soutien sans faille face à ceux qui harcèlent et tentent de réduire au silence les étudiants juifs nous a permis de tenir notre conférence devant une centaine d’étudiants.
Nous ne cédons pas aux intimidations https://t.co/7sFTt7g38k
— UEJF (@uejf) April 5, 2024
L’attaque barbare sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre et la réponse israélienne à Gaza ont provoqué une très forte hausse de l’antisémitisme partout dans le monde, en Europe, en Amérique et ailleurs, et notamment sur les campus universitaires, où le conflit y est un sujet qui peut susciter de très vives tensions.
Dès le 9 octobre, la ministre Sylvie Retailleau avait envoyé un courrier aux présidents d’établissements scientifiques les exhortant à sanctionner les « actions et propos » relevant de « l’apologie du terrorisme, l’incitation à la haine ou à la violence » sur les campus.

Le 17 mars, elle a réagi à la polémique qui agitait Sciences Po Paris, alors que des soupçons d’antisémitisme pèsent sur l’école après qu’une étudiante, membre de l’Union des étudiants juifs de France, s’est vue refuser l’accès à une conférence pro-palestinienne.
Fin janvier, trois étudiants juifs ont été agressés à l’Université de Strasbourg alors qu’ils collaient des affiches pour la libération des otages du Hamas et contre l’antisémitisme.