Paris vote des aides d’urgence pour Gaza et pour la sécurisation du FSJU et du CEMJ
Le Conseil de Paris alloue 200 000 euros d'aide humanitaire à Gaza et 400 000 euros pour sécuriser les bâtiments du Fonds social juif unifié et du Centre d'études et de mémoire du judaïsme

Le Conseil de Paris a réservé mardi ses premiers votes à des aides d’urgence pour soutenir deux organisations humanitaires intervenant en Israël et à Gaza et pour sécuriser des bâtiments communautaires parisiens, tandis que la maire PS Anne Hidalgo a réitéré son appel à une trêve humanitaire.
Une aide de 100 000 euros a été votée pour permettre à la Croix-Rouge israélienne d’acheter des ambulances et une seconde de 100 000 euros a été attribuée à l’ONG Acted pour des « kits d’hygiène et de l’aide de première nécessité » à la population de Gaza.
« Le 7 octobre dernier, un jour d’infamie pour l’humanité (…) plus d’un millier de terroristes du Hamas commettaient le pire attentat de l’Histoire d’Israël », a déclaré la maire.
La guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque sanglante du groupe terroriste islamiste palestinien sur le sol israélien, est entrée mardi dans son 39e jour.
« S’il ne nous appartient pas de remettre en cause le principe de cette réponse », les morts de victimes civiles à Gaza « ne sont pas tolérables », a déclaré Mme Hidalgo, appelant à une trêve humanitaire.
Israël affirme que son offensive vise à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas, et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles.
La maire a, par ailleurs, condamné fermement la forte recrudescence des actes antisémites dans la capitale.
Au total, selon la préfecture de police, 168 faits et incidents ont été recensés depuis le début de la guerre Israël/Hamas à Paris et 363 dans l’agglomération, dont 90 atteintes aux personnes à Paris et 204 dans l’agglomération.
Face à ce phénomène « mortifère », les élus parisiens ont voté deux subventions exceptionnelles de 200 000 euros chacune pour sécuriser les bâtiments parisiens d’organisations juives laïques, le Fonds social juif unifié et le Centre d’études et de mémoire du judaïsme.
La maire a rappelé la « responsabilité particulière » de Paris dans la création en 1807 de ce qui deviendrait le consistoire, pour organiser le culte israélite en France.
Le Conseil de Paris a également appelé à la libération « immédiate et sans condition » des quelque 240 otages détenus par le Hamas, à la « fin du siège de Gaza » et soutenu la reprise de pourparlers dans la perspective d’une solution à deux Etats.

Les élus souhaitent aussi le lancement d’une « grande campagne de sensibilisation à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme ».