Recul de la République tchèque sur la question du transfert de son ambassade à Jérusalem
Le Premier ministre tchèque a reporté la décision au moment où Israël ne sera plus en guerre contre le Hamas et où les accords d'Abraham auront accueilli de nouveaux membres

La République tchèque transférera son ambassade en Israël à Jérusalem « au moment opportun », a fait savoir son Premier ministre, Petr Fiala, ce qui fait retomber d’un cran l’espoir soulevé par le gouvernement suite à l’attaque menée par le Hamas en Israël en 2023.
Alliée fidèle d’Israël sur la scène internationale, la République tchèque n’a pas hésité à prendre ses distances avec ses alliés de l’UE lors des votes aux Nations unies sur les questions du Moyen-Orient.
Après l’attaque d’octobre 2023, Fiala avait déclaré que le transfert de l’ambassade de Tel Aviv à Jérusalem pourrait se faire d’ici quelques mois, mais jeudi, il a indiqué que le transfert n’était pas pour tout de suite.
« Soyons clairs : la République tchèque transférera son ambassade, parce que c’est la chose à faire : la question n’est pas si mais quand », a déclaré Fiala lors d’une audition à la chambre haute du parlement tchèque.
Il a ajouté que cette décision serait prise lorsqu’Israël ne serait plus en guerre contre l’organisation terroriste palestinienne du Hamas à Gaza, et idéalement lorsque les accords d’Abraham auront accueilli de nouveaux partenaires.
« Soyons patients, et en même temps prêts à franchir le pas dès que le bon moment sera là. »
La République tchèque a ouvert un service diplomatique à Jérusalem en 2021, ce lui a valu des protestations de la part de l’Autorité palestinienne et de la Ligue arabe.
La République tchèque pourrait être le deuxième pays de l’OTAN à transférer son ambassade à Jérusalem, après les États-Unis, qui l’ont fait en 2018 sous la première administration Trump, et le premier de l’Union européenne.
Le gouvernement israélien voit dans Jérusalem la capitale éternelle et indivisible du pays, ce que ne reconnait par la grande majorité de la communauté internationale.
De leur côté, les Palestiniens souhaitent que Jérusalem-Est, qu’Israël a prise lors de la guerre des Six Jours, en 1967 et annexée par la suite, soit la capitale du futur État palestinien.