Sergent de première classe Ohad Cohen, 20 ans : un tireur d’élite aimé et amoureux
Tué en combattant des terroristes du Hamas dans le kibboutz Beeri, le 7 octobre
Le sergent de première classe Ohad Cohen, 20 ans, membre de l’unité d’élite Shaldag de l’armée de l’air israélienne, originaire d’Idan, a été tué en combattant les terroristes du Hamas le 7 octobre au kibboutz Beeri.
Le matin de l’attaque, Ohad était en service avec les membres de son unité lorsque l’assaut a commencé, et ils ont été les premiers militaires envoyés à Beeri, où se trouvaient des centaines de terroristes du Hamas. Ils sont arrivés par hélicoptère vers 9 heures du matin.
Les 13 combattants Shaldag sont entrés dans le kibboutz, et Ohad a été le premier soldat tué ce jour-là. Le petit groupe a alors décidé de se replier à l’entrée du kibboutz et d’évacuer les blessés. Les renforts militaires ne sont arrivés que plusieurs heures plus tard.
Ohad a été inhumé à Idan le 10 octobre. Il laisse derrière lui ses parents, Michal et Moshe, ses sœurs Nitzan, Ron et Clil ainsi que sa petite amie Ofir et trois grands-parents. Son oncle, le sergent-major Shahar Cohen, avait lui aussi été tué au combat à l’âge de 20 ans, 32 ans plus tôt presque jour pour jour, cette fois dans le Sud-Liban.
Selon la notice nécrologique de Shaldag, Ohad s’étai engagé dans l’armée israélienne fin 2021, après un an dans une académie pré-militaire du kibboutz Sufa. Il avait suivi avec succès le très difficile entraînement de cette unité d’élite – le plus long de toutes les unités de Tsahal – quelques mois seulement avant d’être tué. Lors de cette formation, il avait été piqué par un serpent et hospitalisé dans un état grave avant de se rétablir et de regagner son unité.
Ohad aimait lire, écrire et faire du sport, notamment la course à pied, sans oublier les voyages et la randonnée en Israël. Il faisait partie d’un groupe de jeunes dans la petite ville du désert, située le long de la frontière avec la Jordanie, où il avait grandi. Un temps membre de ce groupe, il en était ensuite devenu conseiller.
La notice nécrologique publiée sur le site Internet du Conseil régional d’Arava le présente comme « un garçon intelligent, très moral, sociable et souriant. Ses amis se souviennent surtout de son grand sourire, si caractéristique, de sa sensibilité et de la lumière qui émanait de lui.
Sa sœur cadette, Clil, a écrit sur Instagram qu’elle se refusait à faire la nécrologie de son frère bien-aimé « parce que je ne veux pas te dire au revoir, je veux que tu sois là, vendredi après-midi, de retour d’une dure semaine, avec des fleurs pour maman et qpour moi la sempiternelle question : ‘Comment s’est passée ta semaine ?’ »
« Je veux que tu me grondes parce que je n’ai pas nettoyé la maison, et parce qu’il y a des ‘trucs de filles’ dans la douche », poursuit-elle. « Je veux que tu viennes avec Ofir pour Shabbat et que tu sois avec nous pour le dîner du vendredi soir, que nous riions tous ensemble comme si de rien n’était. Je veux que tu fasses sauter Or en l’air et que tu le fasses rire, tandis que nous regardons. Je voudrais tellement que tu sois là. »
Dans son éloge funèbre, sa mère, Michal, a écrit qu’Ohad était « un enfant plein d’amour et de bonté. Où que tu ailles, tout le monde tombait sous ton charme – comment n’en aurait-il pas été ainsi ? »
« Tu faisais toujours tout pour aider, tu étais toujours content, tu faisais absolument tout avec facilité et amour », a-t-elle ajouté. « Il fut un temps où papa et moi ne pouvions aller nulle part dans l’Arava sans qu’on nous dise : ‘Vous êtes les parents d’Ohad ? Vous avez l’enfant le plus merveilleux qui soit.’ Et quand ils partaient, nous chuchotions : ‘C’était qui ?’ »
Elle a ajouté, à propos de son passage dans l’armée : « Tu t’y es épanoui et cela t’a fait mûrir, c’est là que tu es devenu un homme. Merveilleux et unique… et si Ohad avait été en charge de tout cela, nous serions sans doute tous là avec des chapeaux de clown et une bière. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.