Tsahal abat un drone qui a pénétré dans l’espace aérien israélien depuis le Liban
Ce petit engin commercial, apparemment envoyé par le groupe terroriste Hezbollah, a probablement été abattu par des technologies de guerre électronique
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
![Un drone appartenant probablement au groupe terroriste libanais Hezbollah a été abattu par Tsahal à la frontière avec le Liban, le 18 juillet 2022. (Crédit : Tsahal) Un drone appartenant probablement au groupe terroriste libanais Hezbollah a été abattu par Tsahal à la frontière avec le Liban, le 18 juillet 2022. (Crédit : Tsahal)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2022/07/WhatsApp_Image_2022-07-18_at_17.58.05-640x400.jpeg)
Tsahal a abattu lundi un drone que le groupe terroriste Hezbollah du Liban a vraisemblablement fait voler au-dessus de la frontière, a déclaré l’armée.
L’incident s’est produit environ trois semaines après que Tsahal a abattu quatre drones lancés par le groupe terroriste vers le champ de gaz de Karish.
D’après une déclaration de l’armée israélienne lundi, les unités de contrôle aérien ont suivi l’aéronef sans pilote « tout au long de l’incident » avant de l’abattre.
La déclaration ne précise pas comment le drone a été abattu alors qu’il entrait dans l’espace aérien israélien, mais on pense que des dispositifs de guerre électronique ont été utilisés.
« Le drone appartient probablement au groupe terroriste du Hezbollah », a déclaré Tsahal.
« Tsahal poursuivra ses opérations afin d’empêcher toute tentative de violation de la souveraineté israélienne », a précisé le communiqué.
Sur une image partagée par l’armée, le drone semble être un quadrirotor disponible dans le commerce et fabriqué par la société chinoise DJI.
Les responsables de la défense ont précédemment noté que certains des drones que le Hezbollah utilise apparemment à des fins de surveillance sont des appareils disponibles dans le commerce.
Il n’y a pas eu de déclaration immédiate du Hezbollah ni des médias affiliés sur le drone abattu.
Le Liban et Israël sont techniquement en état de guerre et la frontière fortement gardée est fréquemment traversée par des drones des deux côtés.
Le Liban se plaint régulièrement des drones de surveillance israéliens qui envahissent son espace aérien, mais Tsahal maintient que ces incursions sont nécessaires pour suivre les activités du groupe terroriste Hezbollah, que le gouvernement libanais est censé garder sous contrôle.
Le 2 juillet, Tsahal a intercepté trois drones du Hezbollah qui se dirigeaient vers le champ de gaz de Karish. Le Hezbollah a confirmé avoir lancé les drones après avoir menacé le champ, qui se trouve dans une zone maritime que le Liban et Israël revendiquent tous deux. Lors d’un autre incident, le 29 juin, un drone lancé par le groupe terroriste a été abattu au-dessus des eaux libanaises.
Ces drones étaient « une production iranienne« , selon le ministre de la Défense Benny Gantz.
Le Hezbollah avait alors reconnu avoir lancé « trois drones non armés en direction du champ contesté de Karish pour des missions de reconnaissance ».
Le Liban et Israël, deux pays voisins officiellement toujours en état de guerre, avaient entamé en octobre 2020 des négociations inédites sous l’égide de Washington pour délimiter leur frontière maritime, afin de lever les obstacles à la prospection d’hydrocarbures.
Pour Israël, le champ de Karish est situé sur son territoire mais pour Beyrouth, ce gisement se trouve dans les eaux contestées.
Les pourparlers ont été suspendus en mai 2021 à la suite de différends concernant la surface de la zone contestée, notamment sur le champ gazier de Karish.
Les tensions avaient ressurgi début juin avec l’arrivée d’un navire affrété pour le compte de l’Etat hébreu par la société d’exploration britannique Energean Plc, le Liban accusant Israël d’opérer dans une zone contestée.
L’AFP a contribué à cet article.