Un chef israélien dit avoir été licencié pour avoir parlé de harcèlement sexuel au travail
Alon Shaya, qui travaille à la Nouvelle-Orléans, affirme que sa demande d’un département de RH pour traiter du sujet a été ignorée par ses supérieurs
Le célèbre chef israélo-américain Alon Shaya a indiqué avoir été licencié du groupe de restauration Besh pour avoir parlé à un journaliste de La Nouvelle-Orléans du harcèlement sexuel présumé au sein de la chaîne dans un long article publié ce week-end.
Vingt-cinq employées et anciennes employées du groupe ont été interviewées pour un article publié par NOLA.com et le Times-Picayune. Shaya, qui a été remercié le mois dernier, n’a été accusé d’aucune irrégularité.
L’article est l’aboutissement d’une enquête de huit mois du journal. Neuf des 25 femmes ont accepté que leurs noms soient publiés.
Alon, qui était le chef des restaurants du groupe Domenica, Pizza Domenica et du restaurant qui porte son nom, Shaya, a déclaré dans l’article qu’il avait demandé au copropriétaire du groupe John Besh, et à son partenaire commercial Octavio Mantilla, de mettre en place un département de ressources humaines afin de traiter de tels problèmes. L’avocat du groupe, Raymond Landry, réfute cette accusation.
Shaya a dit au Times-Picayune dans une interview effecuée en août que le problème de harcèlement sexuels dans les restaurants étaient « traités correctement. »
First, I want to acknowledge the experiences of the women quoted in the story and the realities of countless other women…
Posted by Alon Shaya on Saturday, October 21, 2017
« Etre inapproprié, ce n’est jamais toléré, pas un instant. Cela ne fait pas partie de la culture du groupe de restauration Shaya, et ce ne l’a jamais été », a-t-il dit.
Le 17 octobre, dans une autre interview, un mois après avoir quitté le groupe Besh, Shaya a dit au journal : « j’ai l’impression d’avoir été viré pour avoir parlé. »
Dans un post publié dimanche sur Facebook, Shaya a rendu hommage au courage des femmes qui ont témoigné dans l’article.
« Personne ne devrait se sentir mal, effrayée ou en danger sur son lieu de travail. L’industrie du restaurant ne doit pas avoir carte libre », a-t-il écrit.
« J’ai pris la décision de m’engager activement avec le journaliste du Times-Picayune parce que je pensais que ces histoires devaient être dites. Parce que je l’ai fait, j’ai été licencié du poste de chef de Domenica, Pizza Domenica, et du restaurant qui porte mon nom, Shaya. J’ai perdu presque tout ce pour quoi j’ai travaillé, avant de réaliser ce que j’avais gagné. Après cette expérience, je sais à nouveau que je ferais tout ce que je peux pour empêcher les puissants de tirer avantage de ceux qui dépendent d’eux. »
En mai 2015, Shaya avait été nommé meilleur chef du sud par la fondation James Beard, un prix reconnu en cuisine. Il l’avait remporté après avoir été finaliste les trois années précédentes.