Un homme inculpé pour avoir tué son ex-femme en la poignardant 16 fois
Selon l'acte d'accusation Moshe Peri, de Rishon Lezion, a tué Heli Peri le jour de son anniversaire, puis a essuyé le tournevis et l'a jeté sous un canapé
Les procureurs ont déposé jeudi des accusations de meurtre contre Moshe Peri, 52 ans, accusé d’avoir poignardé à mort son ex-femme Heli à l’aide d’un tournevis.
Selon l’acte d’accusation déposé au tribunal de Lod, le résident de Rishon Lezion a obtenu la clé de l’appartement de Heli et y est entré le matin du 12 mai, jour de son 55e anniversaire, « avec l’intention de la tuer ».
À l’intérieur, il l’a poignardée seize fois avec un tournevis et a ensuite tenté de l’étrangler, selon l’acte d’accusation.
Ses cris ont réveillé leur fils qui dormait dans l’appartement et qui a tenté d’arrêter son père. Heli a tenté de s’enfuir mais s’est effondrée.
Peri a alors regardé son fils essayer de la réanimer, en criant : « Voilà ce qui arrive quand tu essaies de m’empêcher de voir mes petits-enfants ».
Il a ensuite essuyé le tournevis et l’a jeté sous un canapé, selon l’acte d’accusation.
L’acte d’accusation précise que le couple avait divorcé en 2018, mais qu’il n’avait déménagé qu’en 2021 et qu’il était apparemment en colère car il la soupçonnait de voir d’autres hommes.
Un membre de la famille a déclaré au site d’information Walla qu’il était obsessionnel.
« C’était une femme raffinée, très intelligente, avec un grand cœur qui faisait tout pour ses enfants. Les problèmes ont commencé après leur mariage. Il était follement jaloux, il vérifiait son téléphone, son compte Facebook, les conduisant à divorcer », a déclaré le proche parent. « La différence entre l’amour et l’obsession est très mince. »
Au moment du meurtre, des témoins ont déclaré aux médias avoir entendu l’homme arriver à l’appartement et commencer à se disputer avec la femme. Ils ont rapporté l’avoir entendue crier « il m’attaque, il m’assassine ».
L’une des voisines a confié à la Douzième chaîne que le suspect menaçait constamment la femme, lui reprochant de ne pas le laisser voir ses petits-enfants, et a noté que le meurtre avait eu lieu le jour de son anniversaire.
« Il avait déjà reçu des injonctions d’éloignement, à plusieurs reprises. Il n’avait pas de bracelet électronique », a-t-elle ajouté.
Ces derniers mois ont été marqués par une hausse spectaculaire du nombre de meurtres à travers le pays, dont beaucoup sont liés à des guerres de gangs ou à des violences domestiques. Plus de 90 meurtres présumés ont eu lieu depuis le début de l’année, dont plus d’une douzaine impliquant des victimes de féminicide.
Verdit Danziger, directrice-générale de l’organisation No To Violence Against Woman, a déclaré qu’elle n’avait plus de mots face à la montée en flèche de la violence.
Elle a fustigé les hommes politiques qui « ne comprennent probablement pas l’ampleur de la tragédie nationale qui est en train de se jouer sous nos yeux » et a déclaré qu’avec un financement adéquat des programmes de lutte contre la violence domestique, cette tragédie aurait pu être évitée.
Les militants ont cherché à faire pression sur le gouvernement pour qu’il consacre davantage de ressources à la protection des femmes et qu’il tienne ses promesses d’affectation de crédits destinés à endiguer la violence domestique.
En mars, les députés de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont rejeté un projet de loi qui imposerait une surveillance électronique aux personnes soupçonnées de violence domestique et bénéficiant d’une ordonnance restrictive, en déclarant qu’ils souhaitaient une formulation plus équitable à l’égard des agresseurs, principalement des hommes.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, un député d’extrême-droite qui a fait campagne en promettant de renforcer la sécurité publique, est resté largement silencieux sur la recrudescence de la criminalité, qui touche principalement les membres de la communauté arabe et les femmes.