Arrestation de l’ex-mari d’une femme retrouvée poignardée à Rishon Lezion
La police va demander au juge de refuser la libération sous caution du suspect qui se serait montré peu coopératif ; le pays est confronté à une vague d'assassinats

Un homme soupçonné d’avoir tué son ex-femme dans son immeuble de Rishon Lezion, a été arrêté vendredi, selon la police et les secouristes.
Les secouristes appelés sur les lieux, par une personne qui semblerait être le fils de la femme, ont trouvé cette dernière inanimée dans la cage d’escalier de l’immeuble présentant de nombreuses blessures à l’arme blanche, ont rapporté les services de secours du Magen David Adom dans un communiqué.
La victime, une femme qui aurait une cinquantaine d’années, a été déclarée morte sur place.
La police a annoncé l’arrestation d’un suspect peu de temps après.
Selon la presse israélienne, le suspect serait l’ex-mari de la femme, retrouvé à proximité du lieu du crime. Il ne se serait pas montré coopératif avec les enquêteurs, a rapporté la Douzième chaîne.
La police a déclaré qu’elle allait demander une prolongation de la garde à vue du suspect lors d’une audience de mise en accusation.

Des témoins ont raconté aux médias qu’ils avaient entendu l’homme arriver à l’appartement et se disputer avec la femme. Ils ont entendu cette dernière crier « il m’attaque, il me tue ».
L’une des voisines a confié à la Douzième chaîne que le suspect menaçait constamment la femme, lui reprochant de ne pas le laisser voir ses petits-enfants, et a noté que le meurtre avait eu lieu le jour de son anniversaire.
« Il avait déjà reçu des injonctions d’éloignement, à plusieurs reprises. Il n’avait pas de bracelet électronique », a-t-elle ajouté.
Ces dernières semaines ont été marquées par une hausse spectaculaire du nombre de meurtres à travers le pays, dont beaucoup sont liés à des guerres de gangs ou à des violences domestiques. Plus de 90 meurtres présumés ont eu lieu depuis le début de l’année, dont plus d’une douzaine impliquant des victimes présumées de féminicide.
Verdit Danziger, directrice générale de l’organisation No To Violence Against Woman, a déclaré qu’elle n’avait plus de mots face à la montée en flèche de la violence.
Elle a fustigé les hommes politiques qui « ne comprennent probablement pas l’ampleur de la tragédie nationale qui est en train de se jouer sous nos yeux » et a déclaré qu’avec un financement adéquat des programmes de lutte contre la violence domestique, cette tragédie aurait pu être évitée.
Dimanche, le président Isaac Herzog a dénoncé lundi la hausse spectaculaire du nombre d’homicides et de crimes violents, qualifiée « d’épidémie », qui frappe Israël, quelques heures après le meurtre d’une jeune mère de 24 ans à Haïfa dans le cadre d’une querelle entre deux familles criminelles locales.
Herzog a déclaré qu’Israël se trouvait dans une « période d’urgence » et a qualifié les meurtres de « défi stratégique » pour le pays. Il a également demandé au gouvernement et à tous les organismes officiels concernés de « se réunir d’urgence pour délibérer, de s’asseoir ensemble, de prendre des décisions décisives et résolues, de cesser de s’inquiéter et de s’excuser, d’agir avec tous les outils et de mener une guerre totale et sans compromis qui éradiquera cette menace ».
Les militants ont cherché à faire pression sur le gouvernement pour qu’il consacre davantage de ressources à la protection des femmes et qu’il tienne ses promesses d’affectation de crédits destinés à endiguer la violence domestique.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.