Un jeune homme de 19 ans abattu dans la ville arabe de Shfaram
Des proches du jeune homme ont tenté d’entrer dans la salle de traumatologie de l'hôpital de Haïfa, ce qui a entraîné une bagarre avec la sécurité puis leur arrestation
Un jeune homme de 19 ans a été abattu ce mardi dans la ville arabe israélienne de Shfaram, dans le nord du pays.
Les médecins arrivés sur les lieux ont déclaré sa mort.
Les circonstances de la fusillade n’ont pas été rapportées dans l’immédiat.
Des responsables de l’hôpital Rambam de Haïfa ont indiqué que des proches du jeune homme avaient tenté de pénétrer par effraction dans la salle de traumatologie de l’hôpital, ce qui avait entraîné une bagarre avec les membres de la sécurité puis leur arrestation.
Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche soir dans le centre de Tel Aviv pour demander au gouvernement de redoubler d’efforts pour enrayer la montée en flèche de la violence criminelle dans les communautés arabes, qui a fait 141 morts cette année (en comptabilisant celle de ce mardi).
Plus de 30 organisations ont participé à la marche, y compris un certain nombre de groupes qui ont mené des protestations contre les plans du gouvernement visant à restructurer le système judiciaire.
Plusieurs députés se sont joints à la manifestation, qui a rassemblé quelque 5 000 personnes selon Ynet, notamment des députés des partis Raam et Hadash-Tal, à majorité arabe, ainsi que des députés travaillistes et du Meretz.
Les participants ont marché derrière des manifestants portant 140 cercueils, qui représentaient alors le nombre de personnes tuées dans des homicides au sein de la communauté arabe depuis le début de l’année 2023, un nombre qui a largement dépassé le taux d’homicide des années précédentes. Les cercueils étaient décorés de slogans décrivant ce que chaque victime aurait pu devenir si elle n’avait pas été tuée.
Les autorités israéliennes ont largement échoué à endiguer la vague de crimes violents qui a submergé la communauté arabe d’Israël ces dernières années, beaucoup accusant la police d’ignorer largement la violence. Selon les experts, cette vague a été largement alimentée par des groupes criminels organisés et soutenue par des décennies de négligence officielle et de discrimination de la part de l’État.
Le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, qui a fait campagne en promettant de renforcer la sécurité publique et dont le ministère supervise la police, est resté largement silencieux sur la montée en flèche de la criminalité, bien que son ministère supervise la police.
Il n’a pas commenté la manifestation, mais plus tôt dans la journée il avait déclaré sur Twitter que son objectif était que davantage de personnes soient en mesure de se défendre dans la rue, soulignant ses efforts pour placer davantage d’armes à feu entre les mains des civils. En Israël, la possession d’armes à feu est très étroitement contrôlée et interdite à la plupart des non-Juifs qui n’ont pas servi dans l’armée.