Une photographe publie un livre sur les Israéliennes engagées sur le front
Debbie Zimelman a passé cinq ans à photographier les combattantes de l'armée israélienne
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
La photographe Debbie Zimelman n’a jamais eu l’occasion de servir dans l’armée israélienne, étant trop âgée lorsqu’elle a immigré en Israël.
Alors elle a fait ce qu’elle sait faire de mieux, et a passé cinq ans à concevoir Women on the Front Lines, Inside the Combat Units of the Israeli Army (« Femmes sur le front, au cœur des unités de combat de l’armée israélienne »), un livre de photographie de femmes soldates.
Debbie Zimelman a pris ces clichés lors du temps passé auprès de 20 unités de combat, notamment lors d’une randonnée de 12 kilomètres avec l’une d’elle ou accroupie avec une unité de renseignements de terrain près d’un rocher artificiel de la taille d’une colline érigée près d’Eilat.
« C’était la meilleure chose à faire au-delà de l’armée », a déclaré la photographe lors du lancement de son livre dans sa ville de Modiin, entourée d’amis et de famille ainsi que de deux jeunes femmes présentées dans le livre.
Cet ouvrage est le premier du genre qu’a autorisé l’armée israélienne, d’après l’intéressée.
Elle était systématiquement accompagnée par un membre du porte-parolat de l’armée, souvent plus d’un, qu’elle a fini par utiliser pour l’aider à porter son matériel.
Ses meilleurs moments étaient ceux passés avec ses jeunes sujets féminins lorsqu’elles oubliaient qu’elle était là et qu’elles discutaient de toutes sortes de sujets au cours des longues heures de trek et de garde.
La plupart des photos sont « à moitié posées », a expliqué Debbie Zimelman, pour qui le langage corporel de ses sujets était bien plus puissant lorsque les clichés sont pris de façon innocente, en révélant bien plus sur elles et leur mission que si on leur avait dit comment se tenir ou s’asseoir.
Une partie de la conversation s’est tenue avec Syd Smith et Noa Ebstein, deux anciennes combattantes présentes dans le livre, qui échangeaient avec le journaliste Larry Derfner au sujet de leur expérience au sein de leur unité.
Noa Ebstein officiait comme médecin, s’occupant en partie des Syriens blessés à la frontière nord, tandis que Syd Smith servait dans une unité de recherche et de sauvetage dans le Gush Etzion et à la frontière égyptienne.
« Toutes les jeunes femmes que j’ai interrogées et photographiées disaient que l’armée était une expérience très valorisante », a indiqué Debbie Zimelman. « Ça m’a donné un aperçu de quelque chose que je n’ai jamais vécu et m’a permis de comprendre bien plus. »