Une table de Shabbat vide dressée à Times Square ; la lutte pour les otages s’étend

New York Jewish Week via JTA – Devant une longue table en forme de U à Times Square, prévue pour 224 personnes, une foule a commencé à chanter « Joyeux anniversaire » pour un garçon de 12 ans prénommé Erez.

Jeudi, c’était l’anniversaire d’Erez Calderon, mais le rassemblement n’était pas une célébration. Erez, ainsi que sa sœur Sahar et son père Ofer Calderon, sont trois des 229 otages toujours retenus par le Hamas lors de l’invasion d’Israël par le groupe terroriste palestinien le 7 octobre.

La grand-mère et le cousin d’Erez ont été tués.

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Le chant a été dirigé par Omer Lubaton-Granot, un militant israélien installé à New York qui a son propre lien avec les otages : quatre membres de sa famille ont été faits prisonniers. Deux autres sont morts.

« Erez, nous voulons que tu nous entendes depuis New York. Nous fêtons ton anniversaire ici et nous fêterons bientôt ta liberté », a-t-il déclaré.

« Ta mère mérite de te serrer dans ses bras le jour de ton anniversaire et tu mérites qu’elle te serre dans ses bras, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que cela se produise. »

Erez et Sahar Calderon, disparus avec leur père Ofer Calderon, du kibboutz Nir Oz, présumés captifs des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. (Autorisation)

Les couverts de table, ainsi que les sièges vides, représentent chacun des otages du Hamas à Gaza. Le Conseil israélo-américain a organisé cet événement afin de promouvoir la libération des otages et de sensibiliser l’opinion publique à leur sort. Cette table, qui représente une table de Shabbat, fait partie d’une série de tables symboliquement dressées pour les otages dans des villes des États-Unis, d’Israël et du monde entier.

Lors d’autres « opérations poussettes vides », des poussettes ou des ours en peluche ont été disposés pour représenter les enfants retenus captifs.

À la tête de cette table de Shabbat new-yorkaise, à Duffy Square, une chaise haute en bois portait la photo d’un bébé israélien de neuf mois nommé Kfir, sous le mot « kidnapped » (enlevé). Sur la table se trouvaient une assiette rose pour enfant, une hallah et un bouquet de fleurs violettes et blanches.

Une table séparée pour les enfants a été placée au milieu de la table en forme de U. Des biberons sont posés sur la table centrale, à côté d’assiettes aux couleurs pastel. Des ours en peluche, les yeux bandés, sont étalés sur le trottoir.

Une table de Shabbat dressée pour 224 personnes symbolisant le sort des otages retenus à Gaza, à Times Square, à New York, le 26 octobre 2023. (Crédit : Conseil israélo-américain)

« Ma cousine, ses enfants, 200 autres personnes sont prises au piège et nous ne savons pas où elles se trouvent », a déclaré à la foule Nave Strauss, une New-Yorkaise dont les proches sont détenus à Gaza. « Répétez l’appel, mettez la pression sur tous ceux qui sont en position de pouvoir, sur tous ceux qui sont en position de négocier leur liberté aujourd’hui, tout de suite. Ramenez-les à la maison. »

Des centaines d’Israéliens et de sympathisants ont entouré le stand, tandis que des passants s’arrêtaient pour prendre des photos. Certains Israéliens ont distribué des tracts et se sont entretenus avec les touristes, expliquant la signification de l’exposition, qui est restée en place pendant cinq heures.

Il n’y a pas eu de contre-protestation importante, bien qu’une brève échauffourée ait éclaté lorsqu’un passant s’est emparé du drapeau israélien d’un homme. La police a rapidement séparé les deux hommes. Plusieurs personnes se sont exprimées contre la manifestation, ce qui a heurté la sensibilité des participants.

Une femme a crié : « Avec tout ce qui se passe, vous continuez à soutenir Israël ? »

« Ce sont des enfants. Comment pouvez-vous vivre avec vous-même ? », a répondu un participant.

Les affiches apposées sur les chaises, conçues par l’artiste israélienne Nitzan Mintz et sa partenaire, qui se fait appeler Dede Bandaid, sont également devenues un sujet de discorde. Les affiches ont été placardées à New York et dans d’autres villes du monde, et des militants anti-Israël les ont arrachées ou les ont dégradées.

À New York, cette semaine, quelqu’un a collé le mot « occupant » sur l’étiquette « kidnappé » d’une affiche portant le nom et la photo d’un enfant, suggérant qu’il ne devrait pas être considéré comme un civil.

Au moins 229 personnes sont en captivité depuis 20 jours. Le Hamas a relâché quatre otages dans le cadre d’une action que le groupe terroriste a présentée comme un geste humanitaire, mais qui a été largement perçue comme un stratagème de relations publiques.

Un ours en peluche déchiré à côté d’un tract sur l’un des jeunes garçons enlevés à Gaza, lors d’une manifestation à Times Square, à New York, le 26 octobre 2023. (Crédit : Luke Tress/JTA)

Le Conseil israélo-américain a organisé un rassemblement auquel ont participé des milliers de personnes à Times Square la semaine dernière et a promis de continuer à organiser des manifestations jusqu’à ce que les otages soient libérés. L’évènement de jeudi a été soutenu par toute une série de groupes juifs, dont l’UJA-Federation New York, le Congrès juif mondial, l’American Jewish Committee New York et le Jewish Community Relations Council of New York.

Outre les otages israéliens, des ressortissants de dizaines d’autres pays sont détenus par le Hamas à Gaza.

« Derrière le nombre stupéfiant d’otages, au moins 224, il y a des vies individuelles et des familles », a déclaré Lubaton-Granot. « Chaque minute qui s’écoule sans leurs proches est une pure agonie. »

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Lors du massacre du 7 octobre, quelque 2 500 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant plus de 1 400 personnes et prenant en otage des personnes de tous âges, sous le couvert d’un déluge de milliers de roquettes tirées sur les villes et villages israéliens.

La grande majorité des personnes tuées étaient des civils – dont des bébés, des enfants et des personnes âgées – alors que les terroristes s’emparaient de communautés frontalières, exécutant des familles entières dans leurs maisons, et massacrant plus de 260 personnes lors d’un festival de musique en plein air, dans le cadre d’actes de brutalité horribles de la part des terroristes. L’attaque terroriste dévastatrice a été soulignée par le président américain Joe Biden comme « le pire massacre du peuple juif depuis la Shoah.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.