Washington prend de nouvelles sanctions contre des sociétés iraniennes et chinoises
La décision du Trésor vise aussi les chefs du CGRI, alors que l'administration Biden cherche à faire pression sur Téhéran, après l'attaque de drone qui a tué trois soldats américains
Le gouvernement américain a pris vendredi de nouvelles sanctions économiques et judiciaires contre l’Iran, au moment où ses forces armées ont conduit des frappes en Iran et en Syrie, visant le Corp des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) de Téhéran et des groupes pro-iraniens.
Le ministre de la Justice Merrik Garland et le procureur fédéral pour la juridiction de Manhattan à New York, Damian Williams, ont annoncé des poursuites pour « terrorisme, contournement de sanctions, fraudes et blanchiment d’argent contre sept personnalités d’un réseau de blanchiment du pétrole et orchestré par le Corps des Gardiens de la Révolution islamique, organisation étrangère terroriste, et sa Force Al-Qods », son unité d’élite.
Le CGRI constitue l’armée idéologique du régime de Téhéran.
La justice américaine accuse dans un communiqué des responsables officiels iraniens et des cadres turcs d’un groupe énergétique d’Ankara de « blanchir et de vendre du pétrole iranien à des acheteurs liés à la Chine, la Russie et la Syrie pour financer la Force Al-Qods, soutien du terrorisme de l’Iran ».
Le parquet fédéral de Manhattan a annoncé en outre la « saisie de 108 millions de dollars que des sociétés des Gardiens de la Révolution tentaient de blanchir sur des comptes d’institutions financières américaines ».
« L’Iran se sert des canaux de ventes de pétrole sur son marché noir pour financer ses activités criminelles, telles que son soutien aux Gardiens de la Révolution, au [groupe terroriste palestinien du] Hamas, au [groupe terroriste chiite libanais du] Hezbollah et à d’autres groupes terroristes affiliés », a déclaré le ministre Garland dans le communiqué.
Cyber-attaques
Simultanément, le président Joe Biden a déclenché des frappes de représailles contre des forces pro-Iran en Syrie et en Irak, après la mort en Jordanie dimanche dernier de trois militaires américains.
Vendredi matin, le Trésor américain avait rendu publiques de nouvelles sanctions contre des entreprises et personnalités iraniennes, ou leur apportant un soutien, impliquées dans la fabrication de drones de combat Shahed et dans des tentatives de cyber-attaques sur des infrastructures aux États-Unis.
Les personnes physiques et morales sont accusées d’avoir des liens ou d’appartenir au CGRI.
Les cyber-attaques avaient visé en 2021 un hôpital pédiatrique à Boston mais aussi plusieurs pays européens et Israël.
« Le ciblage délibéré d’infrastructures cruciales par des cyber-acteurs iraniens est un acte inadmissible et dangereux [que] les États-Unis ne toléreront pas », a tonné dans un communiqué le sous-secrétaire au Trésor Brian Nelson.
Pour la production de drones Shahed, les sanctions ciblent des entreprises chinoises à Hong Kong.
Elles sont accusées d’avoir fourni des composants à des entreprises et personnes déjà visées par des sanctions américaines.
Les sanctions ciblent également une entreprise chinoise soupçonnée d’appartenir au CGRI et accusée d’avoir vendu pour plusieurs centaines de millions de dollars de matières premières iraniennes au nom du groupe China Oil and Petroleum Company.
Ces sanctions entraînent le gel de l’ensemble des avoirs détenus, directement et indirectement, aux États-Unis par les personnes et entreprises concernées ainsi que l’interdiction à toute entreprise ou personne basée aux États-Unis de réaliser des transactions financières avec ces personnes ou entités.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.
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