2 Iraniens poursuivis aux Etats-Unis pour exportation de composants destinés au programme de drones du CGRI
Hossein Akbari, directeur général Rah Roshd, et son directeur commercial, Reza Amidi, sont inculpés de soutien matériel au bras armé du régime iranien, et de blanchiment d'argent

Les autorités américaines ont rendu publiques mardi des poursuites contre deux ressortissants iraniens et une entreprise de ce pays pour exportation de composants destinés au programme de drones de Téhéran, ainsi que des sanctions économiques visant six entités appartenant à ce réseau présumé.
Hossein Akbari, 63 ans, directeur général de l’entreprise Rah Roshd, et Reza Amidi, 62 ans, qui en est le directeur commercial, sont inculpés de soutien matériel au Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé du régime iranien, et de blanchiment d’argent.
« L’acte d’accusation révèle au grand jour comment des technologies fabriquées aux Etats-Unis se sont retrouvées entre les mains de l’armée iranienne pour la production de drones d’attaque », a déclaré Sue Bai, directrice de la division Sécurité nationale du ministère de la Justice, citée dans un communiqué.
Les deux hommes, présumés se trouver en Iran, utilisent depuis janvier 2020 l’entreprise Rah Roshd, qui fournit au gouvernement iranien et aux Gardiens de la Révolution du matériel électronique, optique et de sécurité, pour acquérir et exporter des composants électroniques vers l’Iran, en violation des sanctions de Washington, affirment les autorités judiciaires américaines.
Ces composants ont servi à la production de drones avancés, dont le Mohajer-6, selon les mêmes sources.
Hossein Akbari et Reza Amidi sont également inculpés de blanchiment d’argent via au moins trois sociétés écran aux Emirats arabes unis qui effectuaient des paiements auprès d’une entreprise chinoise pour la vente de moteurs à Rah Roshd, ont indiqué les autorités judiciaires américaines.
Les sanctions annoncées parallèlement par le Trésor américain visent deux citoyens iraniens, dont Hossein Akbari, et six entités : Rah Roshd, quatre entreprises basées aux Emirats arabes unis et une en Chine, pour leur complicité présumée dans ces exportations interdites.