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Appel Herzog-Erdogan: un réchauffement des liens en vue, d’après la Turquie

Après des années de tension, un membre du parti d'Erdogan affirme qu'un "cadre" a été créé pour accroître le commerce et le tourisme, un "gagnant-gagnant" pour les deux nations.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors d'une conférence de presse au complexe présidentiel d'Ankara, le 29 juin 2020. (Crédit : Adem ALTAN / AFP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors d'une conférence de presse au complexe présidentiel d'Ankara, le 29 juin 2020. (Crédit : Adem ALTAN / AFP)

Israël et la Turquie ont convenu de travailler à l’amélioration de leurs relations tendues, a déclaré mercredi le parti turc au pouvoir, deux jours après un appel téléphonique entre les présidents des deux pays.

Un porte-parole du parti AK du président turc Recep Erdogan a déclaré qu’à la suite de l’appel avec le président Isaac Herzog, un « cadre a émergé » pour améliorer les liens entre Ankara et Jérusalem, rapporte Reuters.

Celik a déclaré que la Turquie souhaitait discuter de la situation palestinienne avec Israël et que des domaines tels que l’accroissement du commerce et du tourisme seraient « gagnant-gagnant » pour les deux parties.

Depuis plus d’une décennie, Israël et la Turquie entretiennent des relations houleuses, qui se sont considérablement détériorées ces dernières années. Mais malgré les prises de bec publiques entre Erdogan et l’ancien premier ministre Benjamin Netanyahu, Ankara et Jérusalem ont continué à entretenir des liens dans un certain nombre de domaines, notamment le tourisme et le commerce.

Lors de l’appel de lundi, Erdogan a félicité Herzog pour sa prestation de serment en tant que président la semaine dernière et a souligné l’importance des relations entre les deux pays pour la stabilité régionale.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (gauche) et le président israélien Isaac Herzog (droite). (Crédit : AP)

« Les présidents ont souligné dans leur appel que les liens entre Israël et la Turquie sont d’une grande importance pour la sécurité et la stabilité du Moyen-Orient », selon la lecture israélienne de l’appel, « et qu’il existe un grand potentiel de coopération entre les pays dans de nombreux domaines, en particulier les domaines de l’énergie, du tourisme et de la technologie. »

Le compte-rendu indique également que Herzog et Erdogan ont souligné « l’importance de maintenir le contact et le dialogue permanent malgré les différences d’opinion, dans le but de faire des pas positifs vers une solution au conflit israélo-palestinien, ce qui contribuera également à l’amélioration des relations israélo-turques ».

La lecture turque de l’appel a largement reflété celle d’Israël, bien qu’elle ait noté l’appel d’Erdogan pour que le conflit israélo-palestinien soit « réglé par une solution à deux États, durable et globale dans le cadre des résolutions de l’ONU ».

Ces derniers mois ont été marqués des signes de changement de la part de la Turquie, Erdogan déclarant que malgré leurs nombreuses divergences d’opinion, « notre cœur désire que nous puissions faire évoluer nos relations avec [Israël] vers un meilleur point. »

Des policiers turcs montent la garde devant la résidence de l’ambassade d’Israël à Ankara, en Turquie, le 21 mai 2021 (Crédit: AP Photo/Burhan Ozbilici)

La plupart des tensions sont liées à Gaza et au soutien de la Turquie au groupe terroriste Hamas qui dirige la bande de Gaza.

Après des affrontements meurtriers à la frontière avec Gaza en 2018 – le jour de l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem – la Turquie a rappelé son ambassadeur en Israël et expulsé l’envoyé israélien à Ankara.

Les pays n’avaient échangé des ambassadeurs que moins de deux ans plus tôt, après une rupture de six ans des relations diplomatiques suscitée par l’incident de la flottille du Mavi Marmara en 2010, au cours duquel 10 citoyens turcs ont été tués lors d’affrontements avec Tsahal alors qu’ils se trouvaient à bord d’un navire tentant de briser le blocus maritime de Gaza. Tsahal a déclaré que ses forces avaient été attaquées à coups de matraques, de couteaux et de tiges métalliques alors que leur hélicoptère atterrissait, et que trois soldats avaient été faits prisonniers. Les soldats ont ouvert le feu après qu’un manifestant a pris l’arme d’un des commandos.

The Mavi Marmara protest ship is escorted to Ashdod port on May 31, 2010 (photo credit: Kobi Gideon/Flash90)
Le navire de protestation Mavi Marmara est escorté au port d’Ashdod, le 31 mai 2010. (Kobi Gideon/Flash90)

Plus récemment, lors du conflit de 11 jours entre Israël et les groupes terroristes basés à Gaza en mai, Erdogan a accusé Israël de « terrorisme » contre les Palestiniens et a déclaré que les Israéliens « sont des meurtriers, au point qu’ils tuent des enfants de cinq ou six ans. Ils ne sont satisfaits qu’en suçant leur sang ». Ses propos ont suscité une condamnation du département d’État américain, qui a qualifié ces commentaires d’antisémites.

Erdogan a eu une relation particulièrement houleuse avec l’ancien premier ministre Netanyahu, les deux hommes s’accusant régulièrement publiquement d’être des terroristes ou des tueurs génocidaires.

Au cours du week-end, Erdogan a accueilli le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Istanbul. Au cours de leur rencontre, Erdogan aurait déclaré que la Turquie ne restera pas silencieuse face à « l’oppression israélienne des Palestiniens ».

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (à droite) pose pour des photos avec Mahmoud Abbas (à gauche), le président de l’Autorité palestinienne à Istanbul, le 10 juillet 2021 (Presidential Press Service Pool via AP).

Ces derniers mois, la Turquie aurait envisagé de nommer un nouvel ambassadeur en Israël, bien qu’aucune décision officielle n’ait été prise.

Des analystes ont émis l’hypothèse qu’Erdogan cherche à s’attirer les faveurs du nouveau président américain Joe Biden, qui a adopté une approche plus dure à l’égard de la Turquie que son prédécesseur, et qui verrait d’un bon œil qu’Ankara adopte un ton plus modéré vis-à-vis d’Israël. Au début de l’année, Joe Biden est devenu le premier président américain à reconnaître le génocide arménien, une mesure qui n’a pas été prise par Israël.

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