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Banque mondiale : Les coupures d’électricité à Gaza ont provoqué une crise humanitaire

Sans changements pratiques et sans coopération israélienne, l'aide étrangère ne peut à elle seule sortir l'économie palestinienne de la stagnation

La seule centrale électrique de la bande de Gaza, à nouveau à l'arrêt le 16 avril 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)
La seule centrale électrique de la bande de Gaza, à nouveau à l'arrêt le 16 avril 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)

La constante pénurie de carburant et le manque d’infrastructures ont provoqué une « crise humanitaire » pour les Palestiniens vivant dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, estime la Banque mondiale.

Dans un rapport publié jeudi, en prévision d’une conférence internationale des donateurs la semaine prochaine, la Banque mondiale estime que l’aide étrangère ne peut à elle seule sortir l’économie palestinienne de la stagnation, sans changements pratiques et sans coopération israélienne.

L’unique centrale électrique de Gaza se retrouve souvent à court de carburant pour ses générateurs et ne peut parfois fournir que moins de quatre heures de courant par jour.

Le mouvement terroriste islamiste Hamas a pris en 2007 le pouvoir dans l’enclave palestinienne, qui était jusque-là dirigée par le Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Des partisans gazaouis du Hamas pendant une manifestation contre le président de l'Autorité palestinienne Mahmmud Abbas, au centre, et son Premier ministre Rami Hamdallah à Khan Yunis, le 14 avril 2017. (Crédit : Said Khatib/AFP)
Des partisans gazaouis du Hamas pendant une manifestation contre le président de l’Autorité palestinienne Mahmmud Abbas, au centre, et son Premier ministre Rami Hamdallah à Khan Yunis, le 14 avril 2017. (Crédit : Said Khatib/AFP)

Le Hamas importe du diesel pour les générateurs via l’Autorité palestinienne, mais les deux rivaux politiques sont en litige permanent sur le paiement, entraînant des pénuries constantes.

« Pendant les pics d’été et d’hiver l’approvisionnement en électricité déjà faible est de plus en plus souvent rationné à quatre heures pendant la journée », estime la directrice de la Banque mondiale pour la Cisjordanie et Gaza, citée dans le rapport.

« Récemment, cette situation est devenue la norme et laisse les habitants de Gaza sans électricité pendant la majeure partie de la journée. Cela a créé une crise humanitaire pour les deux millions d’habitants de Gaza », ajoute Marina Wes.

Les pénuries frappent les hôpitaux, les cliniques, l’approvisionnement en eau et d’autres services vitaux, ainsi que les besoins des ménages, précise-t-elle.

Des manifestations ont éclaté en janvier en raison des coupures d’électricité, dont le ministère de la Santé du Hamas a estimé qu’elles pourraient avoir des « conséquences dangereuses » pour les patients.

Une Palestinienne aide son fils à faire ses devoirs à la lumière des bougies, alors qu'une crise électrique touche la bande de Gaza, dans le camp de réfugiés de Khan Yunis, le 19 avril 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)
Une Palestinienne aide son fils à faire ses devoirs à la lumière des bougies, alors qu’une crise électrique touche la bande de Gaza, dans le camp de réfugiés de Khan Yunis, le 19 avril 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)

« L’Autorité palestinienne doit entreprendre des réformes pour faire en sorte que les obligations de paiement aux fournisseurs d’électricité soient satisfaites, car cela encouragera les investissements privés nécessaires », estime la Banque mondiale dans son rapport.

« Ceci est particulièrement important à Gaza pour permettre la construction d’une ligne à haute tension en provenance d’Israël afin de contribuer à atténuer la crise énergétique », poursuit le texte.

« Alléger les restrictions israéliennes sur le commerce extérieur […] et ouvrir l’accès à Gaza sont essentiels pour accroître la croissance du secteur privé et de l’emploi », selon le rapport.

« Si l’Autorité palestinienne et le gouvernement israélien entreprennent ces changements, l’impact de l’aide des donateurs augmentera de manière significative », ajoute le texte.

Le rapport doit être présenté lors d’une réunion le 4 mai à Bruxelles du Comité de liaison ad hoc (AHLC), chargé de coordonner l’aide internationale aux territoires palestiniens.

Le président américain Donald Trump doit accueillir le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas la veille à la Maison Blanche, pour des discussions sur les efforts afin de relancer le processus de paix au Moyen Orient.

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