Beer Sheva, là où Abraham et Isaac ont creusé des puits ? L’ONU dit que c’est ‘Ber asaabeaa’
L’instance internationale appelle la ville israélienne par son nom arabe dans sa lettre exigeant la libération de son employé
Dans une lettre officielle rédigée cette semaine, les Nations unies font spécifiquement référence à la ville sud d’Israël de Beer Sheva par son nom arabe – Ber asaabeaa.
La lettre demandait la libération d’un employé du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), qu’Israël a accusé d’avoir aidé le groupe terroriste Hamas, a indiqué l’ambassadeur de l’ONU d’Israël Danny Danon jeudi.
Le nom Beer Sheva vient de l’hébreu Be’er Sheva, ce qui signifie le puits des sept ou le puits des serments. Bien que l’origine exacte du nom soit contestée, selon la Bible, la ville a reçu son surnom en raison des patriarches Abraham et Isaac qui ont creusé sept puits dans la région, après avoir prêté deux serments distincts sur ce lieu aux rois Philistin et Abimélec.
Bien que Beer Sheva fasse partie du territoire arabe proposé dans le plan de partage de 1947 de l’ONU, la ville est située profondément à l’intérieur des frontières souveraines de l’Etat depuis 1948, qui ont été reconnues par l’organisme international.
Située dans un lit de rivière asséché, près d’un aquifère d’eau douce, les plus anciens vestiges de Beer Sheva datent des 12e et 11e siècles avant notre ère. La ville a été construite au cours des siècles, devenant une capitale régionale au 8ème siècle avant notre ère.
A ce jour, elle est encore désignée comme la « capitale du Néguev », car c’est la plus grande ville dans le désert du sud.
Avec plus de 200 000 habitants vivant sur 117,5 km carré, Beer Sheva est également la huitième plus grande ville d’Israël en termes de population, et la deuxième plus grande en termes de taille.
Waheed Abd Allah Bossh, 38 ans, un ingénieur du programme de l’ONU pour le développement, a été arrêté par le service de sécurité du Shin Bet en juillet. Il est soupçonné d’avoir détourné de l’argent et ses ressources au profit du groupe terroriste.
Selon l’organisation internationale, tous les employés de l’ONU ont droit à l’immunité diplomatique. Le service juridique de l’organisation a également exigé que les responsables des Nations unies puissent voir Bossh alors qu’il est détenu dans une prison de Beer Sheva – mentionné dans la lettre comme la prison de Ber asaabeaa.
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Danon a refusé la requête de l’ONU. « Nous n’accordons pas l’immunité aux terroristes qui tentent de nuire à nos citoyens », a-t-il dit dans un communiqué publié jeudi par son bureau.
Grâce à son travail comme ingénieur, Bossh aurait mené le Pnud à travailler sur des projets qui bénéficieraient au Hamas, y compris sur une base navale pour l’aile militaire du groupe terroriste.
« En 2015, il a aidé à construire un port de plaisance pour la branche militaire du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, en utilisant les ressources du Pnud », a déclaré le Shin Bet.
L’ONU, cependant, a affirmé que le projet de marina avait été dirigé par l’Autorité palestinienne, et non le Hamas.