Benny Gantz rend visite à des Bédouines agressées par des extrémistes en Cisjordanie
Plus tôt cette semaine, la députée d'extrême droite Limor Son Har Melech (Otzma Yehudit) avait défendu les actions des extrémistes
Benny Gantz, chef du parti HaMahane HaMamlahti et ancien ministre du cabinet de guerre, s’est rendu à Rahat pour rencontrer les quatre résidentes qui ont été attaquées par des extrémistes après être entrées accidentellement dans un avant-poste illégal dans le sud de la Cisjordanie la semaine dernière.
« Je suis venu présenter mes excuses au nom de la majorité absolue du public israélien. Cette attaque n’est ni humaine ni juive », a déclaré Gantz aux femmes, selon un communiqué de son bureau.
Plus tôt cette semaine, la députée d’extrême droite Limor Son Har Melech (Otzma Yehudit) avait défendu les actions des extrémistes.
Cinq Arabes israéliennes, dont une enfant de trois ans, ont été attaquées et leur voiture a été incendiée vendredi après qu’elles ont accidentellement pénétré à Givat Ronen, un petit avant-poste situé au sommet d’une colline dans le nord de la Cisjordanie, près du village de Burin, une zone qui a été le théâtre d’affrontements répétés entre des résidents d’implantations extrémistes et des Palestiniens. Les résidents d’implantations israéliens sont soupçonnés d’avoir perpétré l’attaque. La voiture transportait les quatre femmes et la fillette de trois ans, selon les médias israéliens.
ח"כ בני גנץ ביקר ברהט את ארבע הנשים שהותקפו בחוות רונן בשומרון: "באתי לחזק אתכן ולהתנצל בשם הרוב המוחלט בציבור הישראלי. התקיפה הזו לא אנושית ולא יהודית"@yaara_shapira pic.twitter.com/p1djBXmsQ4
— כאן חדשות (@kann_news) August 13, 2024
Selon la chaîne publique Kann, les cinq personnes sont des résidentes bédouines de la ville arabe de Rahat, dans le sud d’Israël, et elles se rendaient dans la ville palestinienne de Naplouse.
Deux des passagères ont été blessées à la tête et aux mains par des jets de pierres. Elles se sont enfuies à pied et ont réussi à atteindre les troupes israéliennes, qui les ont prises en charge.
« Deux des passagères de la voiture ont été blessées et les troupes israéliennes leur ont prodigué les premiers soins sur place, puis les ont emmenées à l’hôpital pour y être soignées », a déclaré la police dans un communiqué.
Les cinq personnes ont été conduites au centre hospitalier Beilinson de Petah Tikva.
ערביות ישראליות טעו בדרך – והותקפו בידי מתנחלים: רכבן הוצת ונרגם באבנים, הן נמלטו ופונו לקבלת טיפול רפואי בבית החולים
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— החדשות – N12 (@N12News) August 9, 2024
La police a indiqué qu’une enquête avait été ouverte. « La police israélienne considère toute attaque contre des civils innocents comme très grave. La police utilisera tous les moyens à sa disposition pour traduire les suspects en justice », a-t-elle déclaré.
Nufah al-Jaer, l’une des femmes attaquées, a expliqué à Haaretz que leur application de navigation les avait induites en erreur.
« Nous sommes entrées accidentellement dans un endroit et les gens ont commencé à courir après la voiture, en lançant des pierres », a-t-elle raconté. « Après avoir brisé toutes les vitres, ils ont lancé des gaz lacrymogènes. »
Selon elle, l’un des agresseurs a pointé son arme sur la tête de l’enfant et lui a ordonné de sortir de la voiture.
« Nous leur avons dit que nous étions des citoyens israéliens, que nous n’avions rien fait, que nous avions juste été déroutés par l’application Waze. Ils n’ont même pas écouté. »
Nufah a déclaré que ses agresseurs ont fui lorsqu’un véhicule militaire s’est approché.
« C’est de la cruauté, des gens sans cœur. Qu’avons-nous fait ? Nous avons vu la mort devant nos yeux. Ils voulaient nous tuer », a-t-elle déclaré à Ynet.
Un proche, Khaled al-Jaer, a déclaré au média que l’attaque « aurait pu se terminer en catastrophe […] J’espère que les forces de sécurité, [l’agence de sécurité intérieure] du Shin Bet et la police, attraperont les criminels. J’espère qu’ils feront un travail minutieux. »
« Ils se sont approchés de femmes, d’une enfant de trois ans et les ont frappées avec des pierres dans leur voiture. Puis ils ont poursuivi ceux qui s’enfuyaient, les ont menacés avec des armes à feu. C’était très dangereux. Il faut s’occuper d’eux et les mettre derrière les barreaux. »