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Des agriculteurs déplorent la restitution de leurs terres à la Jordanie

Israël va bientôt céder le contrôle de deux parcelles de terres à la Jordanie qui a refusé de prolonger le bail issu d'un accord de paix ; les agriculteurs se sentent abandonnés

  • Le passage vers l'île de la Paix du côté jordanien, le 29 janvier 2019 (Crédit : Luke Tress/Times of Israel)
    Le passage vers l'île de la Paix du côté jordanien, le 29 janvier 2019 (Crédit : Luke Tress/Times of Israel)
  • Le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin (à gauche) serre la main du roi Hussein de Jordanie sous les applaudissements du président des Etats-Unis Bill Clinton lors de la signature du traité de paix bilatéral, à Aqaba, Jordanie, en octobre 1994. (Nati Shohat/Flash90)
    Le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin (à gauche) serre la main du roi Hussein de Jordanie sous les applaudissements du président des Etats-Unis Bill Clinton lors de la signature du traité de paix bilatéral, à Aqaba, Jordanie, en octobre 1994. (Nati Shohat/Flash90)
  • Le mémorial en hommage aux sept adolescentes assassinées alors qu'elles visitaient l'île de la paix (Crédit : Domaine public)
    Le mémorial en hommage aux sept adolescentes assassinées alors qu'elles visitaient l'île de la paix (Crédit : Domaine public)
  • Les ruines de la centrale hydroélectrique construite par l'ingénieur Pinhas Rutenberg à Naharayim (Crédit : Avram Graicer/Domaine public)
    Les ruines de la centrale hydroélectrique construite par l'ingénieur Pinhas Rutenberg à Naharayim (Crédit : Avram Graicer/Domaine public)
  • Vue aérienne de la frontière entre Israël et la Jordanie (Crédit : Matanya Tausig/Flash 90)
    Vue aérienne de la frontière entre Israël et la Jordanie (Crédit : Matanya Tausig/Flash 90)

Des dizaines d’agriculteurs israéliens font face à un avenir incertain après avoir été informés que les terres qu’ils cultivaient depuis des décennies seraient bientôt rendues à la Jordanie.

Les secteurs en question sont constitués de deux parcelles de terres agricoles : Naharayim, connue sous le nom de Baqoura en arabe, dans la vallée du Jourdain et Tzofar, ou Ghumar, dans la région de l’Arava, dans le sud de l’Etat juif. À elles deux, les parcelles représentent une centaine d’hectares et renferment également le lieu-dit de l’îlot de la paix, un parc situé aux confluents du Jourdain et du fleuve Yarmouk.

Une clause spéciale présente dans le traité de paix signé entre les deux pays en 1994 autorisait Israël à utiliser ces terres pendant 25 ans – avec l’idée sous-jacente que ce bail pourrait être renouvelé sans difficultés.

Toutefois, au mois d’octobre 2018, dans un contexte d’agitations en Jordanie, le roi Abdallah II a annoncé qu’il comptait mettre un terme à ce bail et, malgré les longs efforts livrés par le gouvernement israélien, les négociations visant à garantir la continuation de l’accès à ces parcelles de terre à leurs exploitants israéliens n’ont rien donné.

« Je ne pense pas que qui que ce soit sache ce qui va arriver après, et le fait qu’un gouvernement transitoire soit à la tête du pays ne va pas aider à résoudre la situation », commente Oren Reuveni, responsable des plantations des cultures au sein du kibboutz Ashdot Yaakov Ihud, dans le nord du pays, auprès de Zman Yisrael, le site en hébreu du Times of Israel.

Avec le recul, la décision de la Jordanie était prévisible, ajoute-t-il, car pendant plusieurs années, les agriculteurs locaux n’ont développé que des cultures ne réclamant que peu de maintenance sur le site de manière à ne pas avoir affaire à ce qu’il a qualifié de comportement « inconstant » de la part des agents jordaniens chargés de surveiller les lieux.

Il est arrivé plus d’une fois que des agriculteurs israéliens et leurs ouvriers se voient refuser l’accès aux terres en raison des sautes d’humeurs d’un agent jordanien, note-t-il.

« Nous pensions que les Jordaniens ne faisaient que jouer les gros bras. Nous ne savions pas qu’ils allaient demander à ce que ces terres leur soient rendues. Rétrospectivement, je peux dire qu’ils étaient en train de préparer le terrain », explique-t-il.

Vue aérienne de la frontière entre Israël et la Jordanie. (Crédit : Matanya Tausig/Flash 90)

Reuveni critique avec force le ministre de l’Agriculture, Uri Ariel, et le ministre en charge de l’Energie, Yuval Steinitz, qui ont récemment déclaré que les pourparlers avec Amman étaient dans l’impasse et que les terres allaient donc repasser sous contrôle jordanien.

« Des millions ont été investis par Ashdot Yaakov au fil des années, et personne ne songe à venir nous parler. L’agriculture n’a jamais été une priorité pour le dernier ministre en charge de ce portefeuille », ajoute-t-il ironiquement, clamant que la question de l’indemnisation des agriculteurs israéliens n’a pas été abordée.

« J’ai personnellement une vingtaine d’hectares là-bas, et personne ne vient me parler d’une éventuelle indemnisation », poursuit Reuveni. « Et même s’ils le font, personne ne prend ça au sérieux. »

« Pour les responsables du gouvernement, c’est plutôt : ‘Quel est le problème ?' », continue-t-il.

« Pendant toutes ces années, nous savions que cette zone avait une importance politique qui allait bien au-delà de l’agriculture – raison pour laquelle Israël devait la conserver. Et soudain, le gouvernement change complètement de direction. Nous pensions que maintenant que les Jordaniens obtenaient plus d’eau d’Israël, le problème serait résolu, mais l’Etat ne s’est pas battu pour conserver ces terres », déplore-t-il.

Le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin (à gauche) serre la main du roi Hussein de Jordanie sous les applaudissements du président des Etats-Unis Bill Clinton lors de la signature du traité de paix bilatéral, en octobre 1994. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

Dans le cadre de ce traité, Israël avait accepté de fournir à la Jordanie – un pays en proie à de graves pénuries d’eau – 45 millions de mètres-cubes d’eau par an. Ces dernières années, cette quantité a atteint les 55 millions par an.

En 2018, face au problème croissant de l’arrivée de réfugiés fuyant la guerre civile en Syrie, Amman avait de nouveau appelé l’Etat juif à faire passer le quota annuel à 100 millions de mètres-cubes.

Selon Reuveni, à la suite d’une initiative restée discrète, le gouvernement a accepté cet appel – ce qui, selon lui, n’a pu se faire que sur requête de Steinitz.

« Mais pourquoi Steinitz se préoccuperait-il de nous ? Il n’est jamais venu ici », s’exclame-t-il.

« L’intention a toujours été de prolonger le bail »

Pour Orna Shimoni, une résidente du kibboutz Ashdot Yaakov Meuhad voisin, ces parcelles au cœur du débat symbolisent les racines sionistes d’Ashdot Yaakov. Dans les années 1930, les résidents locaux avaient travaillé dur pour construire la centrale hydro-électrique innovante de l’ingénieur Pinhas Rutenberg, dont les ruines sont encore visibles aujourd’hui à Naharayim.

Orna Shimoni va du côté israélien de Naharayim depuis 23 ans pour se rendre dans le jardin fleuri établi en hommage aux sept adolescentes israéliennes assassinées sur le site en 1997 alors qu’elles effectuaient un voyage scolaire dans l’îlot de la paix.

À la suite de cette attaque, qui avait fait également sept blessées graves, le roi Hussein s’était personnellement rendu auprès des familles des jeunes filles pour présenter ses condoléances et ses excuses au nom de son pays. Mais malgré ce geste unique, la fusillade, dorénavant connue sous le nom de « massacre de l’îlot de la paix », symbolise dorénavant également la paix froide scellée entre les deux pays.

Le mémorial en hommage aux sept adolescentes assassinées alors qu’elles visitaient l’île de la paix. (Crédit : Domaine public)

Comme Reuveni, Shimoni, elle aussi, s’agace à l’idée d’avoir à rendre ces terres.

« Ce sont des terres que le Premier ministre de l’époque, Yitzhak Rabin, avait données au roi Hussein comme geste de bonne volonté, pour tenter de conclure une paix plus chaleureuse. Hussein demandait la paix et de l’eau – rien de plus. Rabin avait pensé que ce serait juste d’offrir ces parcelles à Naharayim et à Tzofar pour rendre l’accord de paix plus facile à accepter aux yeux du peuple jordanien et du monde arabe. Mais il a toujours été évident que le bail serait renouvelé 25 ans après », affirme-t-elle.

Elyakim Rubinstein, magistrat à la Cour suprême aujourd’hui à la retraite, avait été le négociateur en chef et avait participé à la formulation des termes du traité. Il reconnaît que la prolongation du bail était dans l’esprit même de l’accord.

« L’intention était de prolonger l’accord de manière automatique. Comment est-ce que je le sais ? C’est ce qu’il dit », explique-t-il à Zman Yisrael.

« C’est vrai, il y a une section que les Jordaniens ont mis en œuvre, où il est dit qu’ils peuvent annoncer, un an auparavant, que le territoire repassera sous leur contrôle – mais l’intention des deux dirigeants était manifestement de prolonger le bail. Le terme ‘automatiquement’ n’est pas utilisé très souvent », s’exclame-t-il.

Profil bas, grands espoirs

Et pourtant, les agriculteurs, dans les deux kibboutz d’Ashdot Yaakov, s’en sortent mieux que leurs semblables à Tzofar, dans le sud d’Israël, qui travaillent sur des parcelles d’environ 200 hectares, cultivant des récoltes réclamant une irrigation et beaucoup d’entretien.

Selon Reuveni, « on s’en tire à meilleur compte que ceux de Tzofar parce qu’ils n’ont pas d’autres terres – ce sont des agriculteurs privés, qui travaillent les parcelles sous des serres. Peut-être qu’on a proposé de l’argent à certains d’entre eux pour qu’ils ne créent pas de problèmes, mais je ne peux pas l’affirmer. À Ashdod, le conseil local s’est saisi de la question ».

Le conseil régional central d’Arava tente de maintenir un profil bas sur le sujet et, au lieu de commenter directement, il a renvoyé Zman Yisrael vers une agence de relations publiques chargée de répondre à toutes les questions des journalistes. Contactée, la firme a également refusé de réagir.

Les ruines de la centrale hydroélectrique construite par l’ingénieur Pinhas Rutenberg à Naharayim. (Crédit : Avram Graicer/Domaine public)

Le chef du conseil régional de la vallée du Jourdain, Idan Greenbaum, déclare pour sa part que « des pourparlers sont en cours avec les Jordaniens, et nous espérons parvenir à un accord ».

« Le ministère israélien des Affaires étrangères travaille avec son homologue jordanien, et le Conseil national de sécurité travaille avec Amman. Mais, pour le moment, je ne pense pas que les chances de réussite soient élevées », concède-t-il.

« Ce serait malheureux que ces terres qui ont été cultivées par les kibboutz d’Ashdot depuis plus de 70 ans soient cédées aux Jordaniens, et ça irait à l’encontre du traité de paix signé par le roi Hussein et Yitzhak Rabin. Nous sommes liés à ces terres », ajoute-t-il.

« À des moments plus difficiles, dans le passé, certains ont donné leur vie pour continuer à exploiter ces parcelles. La perspective de devoir les restituer n’est donc pas quelque chose dont nous nous réjouissons », explique Greenbaum.

Selon ce dernier, la décision prise par la Jordanie pourrait cacher une tentative d’exercer des pressions pour d’autres questions, telles que l’augmentation de l’approvisionnement annuel en eau.

Israël a très probablement accepté cette condition pour apaiser la Jordanie suite à l’échec de cette dernière, en 2015, à promouvoir un accord dans lequel l’Etat juif s’était engagé à acheter de l’eau à usage agricole à une usine de désalinisation devant être construite à Aqaba, selon lui.

Israël aussi a traîné des pieds dans le projet conjoint établi avec le royaume qui porte sur la construction d’un canal devant relier la mer Rouge et la mer Morte. L’accord a été signé en 2013 dans l’objectif d’aider à soulager la grave pénurie d’eau en Jordanie tout en aidant également à maintenir le niveau de la mer Morte, qui baisse rapidement. Mais le pacte n’a toujours pas été appliqué.

Greenbaum estime que la décision jordanienne de ne pas renouveler le bail des terres frontalières « est une expression de leur frustration face au fait qu’Israël n’avance pas dans les projets conjoints, comme celui du canal mer Rouge-mer Morte. Les deux pays avaient réfléchi ensemble à ces projets, et les Jordaniens sont déçus de voir qu’Israël n’honore pas ses engagements. Et c’est pour ça qu’ils ne bougeront pas pour les enclaves de Naharayim et de Tzofar ».

Yuval Steinitz lors de la réunion hebdomadaire du cabinet à Jérusalem, le 18 juin 2017. (Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministère des Affaires étrangères a refusé de répondre à la demande de commentaires soumise par Zman Yisrael, nous renvoyant au Conseil national de sécurité, qui est chargé de négocier la question avec le royaume hachémite.

Une source diplomatique a confirmé que « des négociations sur le sujet sont en cours et impliquent le Conseil national de sécurité et le ministère des Affaires étrangères. Naturellement, il n’est pas possible de donner de détails. Et simultanément, des pourparlers entre le chef de cabinet du bureau du Premier ministre et les responsables des conseils locaux sont en cours ».

Fin de la discussion ?

Mais des sources jordaniennes proches du dossier insistent : le roi Abdallah a d’ores et déjà dit son dernier mot.

Daoud Kuttab, journaliste jordanien et contributeur du site spécialisé dans l’analyse du Moyen-Orient, Al-Monitor, déclare à Zman Yisrael que lors de son enquête sur le sujet, le gouvernement jordanien lui a répondu que les terres repasseraient sous le contrôle de la Jordanie au début du mois de novembre.

Selon Kuttab, toutes les négociations actuelles se focalisent sur les problèmes techniques relevant de la restitution des parcelles.

« Le sujet a une grande importance en termes de signification politique dans le royaume », explique-t-il. « Les Jordaniens exerçaient des pressions sur le gouvernement et attendaient le mois d’octobre. Pour autant que je sache, il n’y a pas eu de tentative réelle de négocier une prolongation du bail, et même s’il y en a eu, le gouvernement jordanien aurait dit non. »

L’ancien ambassadeur israélien à Amman, Oded Eran, a également la certitude que la discussion est close côté jordanien.

« Aujourd’hui, les Jordaniens ont pris la décision de ne pas étendre l’accord grâce auquel Israël pourrait continuer à conserver les deux enclaves pendant encore 25 ans. Il ne s’agit pas de prolonger un bail, parce qu’il n’y a pas de bail à évoquer. Ces terres sont placées sous la souveraineté jordanienne et étaient prises en charge par les Israéliens. Elles doivent aujourd’hui être restituées. »

L’ancien ambassadeur en Jordanie Oded Eran. (Crédit : Amos Ben Gershon/GPO)

Mais Israël n’a-t-il aucun moyen de pression pour conserver Naharayim et Tzofar ? Dans quelques mois, l’accord à hauteur de 10 milliards de dollars selon les termes duquel 45 milliards de mètres-cubes de gaz naturel issu du champ offshore israélien Leviathan seront livrés à la Jordanie au cours de la prochaine décennie doit être mis en vigueur, et ce malgré les critiques cinglantes émises des députés nationalistes jordaniens.

Eran, pour sa part, met en garde contre une utilisation de l’accord pour riposter contre la décision concernant Naharayim et Tzofar.

« Des négociations ont eu lieu entre la compagnie électrique jordanienne et les partenaires américains de Leviathan », explique Erdan. « Israël a également accepté d’augmenter son approvisionnement en eau à la Jordanie. Si Israël revient sur ces accords, ce sera une violation du traité de paix. La Jordanie ne contrevient pas au traité de paix en réclamant la restitution des terres : elle choisit simplement de ne pas prolonger la clause » permettant à l’Etat juif de conserver l’usage des deux enclaves.

Avec en toile de fond la date-limite pour la restitution de Naharayim et de Tzofar, et dans le contexte de la campagne électorale de septembre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait annoncé qu’il appliquerait la souveraineté israélienne sur la vallée du Jourdain et au nord de la mer Morte.

Ce type de rhétorique n’a jamais été le bienvenu en Jordanie dont la population est à majorité palestinienne, mais Eran estime qu’elle n’a eu pour autant aucun effet sur la décision d’Amman concernant les deux enclaves.

« La Jordanie a pris sa décision il y a un an », note-t-il, ajoutant que la déclaration d’annexion de Netanyahu a « précipité une discussion animée au Parlement jordanien et certains députés ont même demandé que le roi abroge le traité de paix, ce qui est déjà arrivé dans le passé – c’est une déclaration d’intention mais personne n’est réellement prêt à le faire. »

Selon Eran, la Jordanie considère comme déterminant pour ses intérêts le maintien de bonnes relations avec l’Etat juif « mais le gouvernement, à Amman, doit encore faire face à une pression intérieure considérable. Ainsi, pour le roi Abdallah, choisir de mettre un terme aux baux de Naharayim et Tzofar est une manière d’apaiser les députés opposés au traité sans vraiment contrevenir à ce dernier ».

Uri Ariel à Jérusalem, le 22 septembre 2014. (Crédit : Yonathan Sindel/Flash90)

Quelle que soit l’issue de l’histoire, il est clair qu’elle sera une pierre angulaire dans de futurs accords de paix avec les Palestiniens et, peut-être aussi un jour, dans de futurs traités de paix avec le Liban et la Syrie.

Shimoni note que « tous les accords de paix comprennent un élément lié à la terre. Le roi Hussein voulait la paix avec Israël et a accepté le pacte sur Naharayim et Tzofar parce qu’il n’y avait rien là-bas, à l’exception du tourisme et de l’agriculture. La Jordanie veut que le tourisme fleurisse, mais les touristes n’iront pas là où les agriculteurs ne peuvent pas aller. Et ce n’est pas une bonne chose pour la Jordanie que cette terre se désole avec le temps. »

Et ces deux enclaves représentent davantage que leur simple valeur agricole, continue-t-elle.

« Les deux parties ressentent très fortement la nécessité de ne pas apporter de changements au traité de paix – si nous avions voulu le faire, nous l’aurions fait après l’assassinat des lycéennes », estime-t-elle.

« Mais céder l’îlot de la paix va ronger le traité : on ne peut pas sous-estimer cela, le rejeter en disant qu’il ne s’agit que d’une terre agricole », renchérit-elle.

« Ce sont les terres d’Ashdot – c’est ancré dans le traité de paix et dans le droit international, la Jordanie n’a pas le droit de les revendiquer », poursuit-elle.

Shimoni affirme également que ce conflit potentiel reflète très exactement la raison pour laquelle le mémorial pour les adolescentes assassinées « n’a pas été dressé sur l’îlot lui-même. Les Jordaniens ne l’auraient jamais accepté. Il a été établi à un endroit incontestable, un endroit auquel tout un chacun peut se rendre librement, jour et nuit ».

Selon Reuveni, réduire la présence des Israéliens dans la zone pose un risque sécuritaire, car, si le régime jordanien est déstabilisé, des éléments hostiles pourront s’infiltrer plus facilement à travers la frontière.

« Nous savons tous comment ça fonctionne au Moyen-Orient. Tout à coup, je peux me réveiller un matin avec des membres de l’État islamique et d’autres groupes hostiles autour de mon kibboutz, a dit Reuveni. Les gens qui ne vivent pas ici ne peuvent pas le comprendre – ils considèrent cela comme parfaitement ridicule. »

L’original de cet article est paru sur le site en hébreu du Times of Israel, Zman Yisrael.

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