Des militantes interrompent la remise de prix d’Eyal Golan
Accusé d'avoir eu des rapports sexuels avec des mineures, le chanteur a été récompensé pour sa contribution à la musique ; des élus le défendent : "l'enquête a été abandonnée"
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Un petit groupe de femmes a interrompu une cérémonie rendant hommage au chanteur Eyal Golan à la Knesset mardi, protestant contre les éloges faite à la pop star, qui a fait l’objet d’une enquête pour viol.
Alors que Golan montait sur l’estrade pour recevoir sa récompense pour sa contribution à la musique, les femmes ont crié que c’était un « scandale » de le récompenser.
La Knesset a été soumise à des pressions de la part de groupes de femmes au sujet de la récompense de Golan, un chanteur populaire interrogé par la police en 2014, soupçonné d’avoir eu des rapports sexuels avec des mineures.
Golan a toujours démenti les allégations et le bureau du procureur de Tel Aviv a annoncé qu’il abandonnait les charges par manque de preuves.
La députée du Likud Nava Boker, qui préside le lobby pour la Promotion de la musique israélienne, et a organisé l’évènement, a défendu Golan et a rappelé aux trublions que l’enquête contre Golan avait été abandonnée.
« A toutes les femmes qui crient – ce n’est pas correct », a-t-elle dit. « Il a été blanchi et ne mérite pas cela. »
L’élue et ancienne célébrité Pnina Rosenblum a tenté de rappeler les manifestantes à l’ordre, en déclarant « c’est une personne qui a été blanchie ».
Les gardes de la Knesset ont fait sortir certains manifestants de la pièce et la cérémonie s’est poursuivie. Boker a remis la récompense à Golan et l’a ensuite rejoint pour chanter l’un de ses tubes.

Rani Rahav, conseiller en relations publiques de Golan a déclaré dans un communiqué que « la protestation est autorisée et légitime. Nous sommes en démocratie. C’est le droit des femmes, mais cela peut se faire poliment. »
Durant la cérémonie, une minute de silence a été observée en mémoire de Yigal Bashan, un chanteur décédé dimanche.